POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

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samedi 25 mars 2006

CPE -10- Gilles de Robien sentirait-il mauvais?
Le ministre de L'Education Nationale me paraissait bien propre sur lui, carrément nickel même, et bien non: P'tit Bruno, qui déplorait le silence radio avec le ministère, ne veut plus en entendre parler, ni s' approcher de son interlocuteur naturel. C'est qu'on a l'odorat délicat à l'Unef. Il faut dire aussi que le savon de Marseille a été racheté par une multinationale US, alors P'tit Bruno craint d'être indisposé. Pourvu qu'il nous reste encore du dentifrice français la semaine prochaine, sinon les efforts du gouvernement sont voués à l'echec.
Un seul interlocuteur à la mesure de l'Unef: le Premier Ministre. Il n'a pas intérêt à sauter un shampooing.

L'autisme, l'UNEF sait de quoi elle parle.
Je lis qu'étudiants et lycéens anti-CPE n’iront pas voir Villepin aujourd'hui samedi: on croit rêver. Qu'on m'explique pourquoi, lorsque le Premier Ministre, diagnostiqué 'autiste' par la gauche anti-CPE, ouvre le dialogue, l' UNEF et ses acolytes sortent les boules Quies.

Marie-Ségolène Royal est "prête" pour les échéances
Venue rencontrer vendredi et samedi, les élus et les militants des Bouches-du-Rhône, Mme Royal a en profité, selon l’AFP, pour affirmer qu'elle serait "prête", si les échéances se présentent, et pour critiquer sans ménagement le gouvernement, accusé de "jouer la carte de l'affrontement". "On voit aujourd'hui le pays en désordre", a lancé la députée
A se demander si elle sait qui défile et crée le désordre. Mieux, aurait-elle des liens avec les tuteurs masqués de ces ados qui sont ainsi instrumentalisés, pour que Madame Royal puisse assouvir ses ambitions et sa soif de pouvoir. Elle était précisément à Vitrolles, où le président de la FIDL, Tristan Rouquier, est lycéen de 1re S (Bouches-du-Rhône). Mais Marie-Ségolène n’est pas fauteur de troubles : elle peut le jurer, elle est innocente de tout. « C’est pas moi, c’est lui ! », en quelque sorte. Mature et franche du collier, Madame Royal.

Confrontée à des lycéens de Salon de Provence manifestant contre le blocage de leur lycée, Mme Royal a estimé que le gouvernement ne devait pas diviser les jeunes.
Et nous retrouvons ici encore le langage des cinq confédérations syndicales qui ne savent plus rien faire sans les minots. L’OM n’est pas loin, il faut dire.

Elle a aussi déclaré comprendre l'attitude des étudiants et des lycéens qui ont refusé de rencontrer le Premier Ministre samedi. "On ne peut pas faire venir les jeunes pour dire qu'il n'y a rien à discuter", a-t-elle dit appelant une nouvelle fois au retrait du CPE.
On peut en revanche affirmer qu’on ne demande qu’à discuter mais exiger le retrait du CPE, en préalable à toute discussion. Et cela sans avoir de propositions alternatives, pas plus que le PS n’a de programme. Dans l’hypothèse où le gouvernement accepterait en effet le retrait de la loi votée, de quoi comptent-ils parler avec le Premier Ministre. Nul ne sait, pas même eux. On voit à quel point l’argumentaire du mouvement est vide. L’Unef et ses suiveurs sont-ils en état de dire quel serait l’ordre du jour? serait plus constructif que les destructions que les commerçants, les particuliers et les établissements scolaires subissent, sans parler des blessés.


Dominique de Villepin veut rencontrer les jeunes . Le Premier ministre a marqué sa volonté de trouver "une solution rapidement" à la crise du CPE en répondant par le dialogue "aux deux préoccu- pations majeures des jeunes", qui déclinent l'invitation: la période d'essai et les conditions de la rupture du contrat première embauche.
N’est-ce pas clair et concret ?

L'Unef, leader du mouvement anti-CPE, la Confédération étudiante, les syndicats lycéens UNL et Fidl, expliqueront les raisons pour lesquelles ils refusent de rencontrer le Premier ministre lors d'une conférence de presse samedi à 11H30 devant l'Hôtel Matignon.
Ils vont échanger des bouts de papiers en guise de dialogue : on se croirait au collège. Le ridicule ne tue pas et attendons-nous à ce que la presse n’y voit rien de spécialement grotesque.

En revanche, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), opposée au CPE, et l'Union nationale interuniversitaire (UNI) qui y est favorable, ont annoncé leur participation à cette réunion.
D’où l’inquiétude de Dame Royal, car la FAGE, la mauvaise élève, démontre, s’il fallait, qu’on peut être étudiant et ouvert au dialogue. En somme, les autres seraient bornés que ça n’étonnerait pas les Français qui pensent par eux-mêmes, mais se taisent. Les violences démocratiques ne favorisent pas la liberté d’expression.

L'intersyndicale a appelé à faire de mardi prochain 28 mars "une puissante journée d'action interprofessionnelle". Cette journée d'arrêts de travail et de manifestations devrait entraîner de nombreuses perturbations, notamment dans les transports.
On dirait qu’ils y tiennent: c’est même un préalable, un de plus. Fer de lance de l’agit-prop, la CGT, par la bouche de sa secrétaire confédérale, Maryse Dumas, a affirmé qu'il n'y aurait "pas d'autre rendez-vous" de l'intersyndicale avec le Premier ministre sans retrait du CPE, bien que Dominique de Villepin souhaite poursuivre le dialogue entre gouvernement et syndicats.
Il ne peut pas discuter seul, n’est-ce pas ? Alors, Français, Françaises, il va falloir vous lever plus tôt (pensez aussi à l’heure d’été…) et marcher beaucoup et longtemps.
Une consolation, Madame Royal se tient prête !

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