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dimanche 29 octobre 2006

DSK fait une surenchère malsaine.
Dominique Strauss-Kahn détaille ce qu'il appelle le "patrimoine de départ pour les jeunes"et qui apparaît comme une injustice monumentale , en période électorale : qu'il préconise une discrimination positive serait équitable, pour une fois, mais peut-être un peu trop exigeant. De quels jeunes parle-t-il? De ceux qui s'efforcent de faire leur place par leur seul mérite et nous pensons aux classes moyennes oubliées de tous et aux plus défavorisés qui comptent sur leur courage pour gravir l'échelle sociale. Ou bien entend-il aider ceux qui n'ont jamais connu que l'assistanat (allocations familiales et allocations de rentrée, bourses, 'bons' communaux et autres services sociaux) et qui ne lèveraient pas le petit doigt pour s'élever socialement et trouvent plus confortable d'attendre que tout leur arrive tout cuit?
Dominique Strauss-Kahn a proposé mercredi sur France 2 d'instaurer "un patrimoine de départ pour les jeunes" qui leur permettrait de "sauter les premiers obstacles" en vue de leur insertion professionnelle. "Qui va le moins bien dans cette société? Ce sont les jeunes. Pourtant, à la différence des vieux, des malades et des handicapés, ils ont pour eux la jeunesse et la santé, non? Aujourd'hui les jeunes ont beaucoup de mal à entrer dans la vie active, dit-il. Ce qui a toujours été le cas: des étudiants, partout en France, s'endettent pour payer leurs études, comme d'autres donnent des cours particuliers ou font des petits boulots pour ne pas être à la charge de qui que ce soit: question de respect de soi! C'est notre avenir, c'est pour eux qu'on travaille. On va déjà leur laisser une France avec une dette considérable", a déclaré DSK, invité du journal de 20h, en explicitant une proposition avancée la veille dans le débat télévisé entre les présidentiables socialistes. Selon lui, il faut donc "tout axer sur les jeunes". Noble intention électoraliste: personnes âgées et chômeurs de plus de cinquante ans apprécieront en quelle estime DSK les tient! Son idée est "d'inventer quelque chose de particulier qui est le patrimoine de départ pour les jeunes". "On leur donnerait de l'argent ou on paierait à leur place pour ceux qui n'ont pas les moyens de faire des études", cela pourrait "servir à un projet professionnel, à un projet personnel, à un achat d'appartement pour quelqu'un qui vient de se marier", a expliqué le député du Val d'Oise. Qui ne connaît un jeune ingénieur qui se contente d'une location en attendant de s'acheter un appartement, grâce à son travail? Il a indiqué qu'il lançait sur son blog "un débat sur cette question pour que les discussions puissent avoir lieu". "Dans une quinzaine de jours (...), je ferai des chiffrages", a-t-il précisé. Il semble bien qu'il parle d'abord (effet d'annonce) et réfléchit au chiffrage , ensuite: alarmant! Pour financer ce dispositif, Dominique Strauss-Kahn a indiqué qu'il songeait à un prélèvement sur les successions et à "revenir sur les baisses d'impôt, assez scandaleuses, pour les plus riches" pratiquées par la majorité actuelle. C'est sa méthode pour encourager la consommation et donc développer l'activité du pays... Ce sont les classes moyennes qui souffrent le plus de ce type de mesures: les plus riches ne sont pas assez nombreux pour financer, mais les travailleurs modestes sont le plus grand nombre et c'est pourquoi ils sont toujours dans tous les mauvais coups fiscaux. En voilà assez, DSK! "Il est bien normal (!) que l'argent de ceux qui nous quittent servent à l'ensemble des jeunes", a-t-il fait valoir. Remarque navrante, car ceux qui nous quittent méritent qu'on respecte le fruit de leur travail laborieux, qu'ils puissent en disposer librement et que leur enfants en bénéficient: DSK n'a toujours rien compris au découragement des petites gens. Les classes moyennes qui ont trimé toute une vie pour laisser quelque chose à leurs enfants vont être ponctionnées: c'est encourager le goût de l'effort et stimuler le sens de l'entreprise, selon DSK.
Le pré-sélectionné socialiste n'a pas changé: il incarne l'idéologie socialiste dans ce qu'elle a de plus ringard. Il retourne aux vieilles recettes à défaut de pouvoir innover. En revanche, il tombe dans la démagogie. Serait-il prêt à tout?

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