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dimanche 15 octobre 2006

Mélenchon: "Les candidats n'ont pas le droit de dire qu'ils n'ont pas d'avis"...
Jean-Luc Mélenchon, sénateur socialiste de l'Essonne et proche de Laurent Fabius, n'est pas tendre avec la présidente de Poitou-Charentes, candidate déclarée à l'investiture du PS. "Royal, c'est la droite de la social-démocratie: on survalorise les questions sociétales et on juge habile tactiquement de reprendre les mots de l'adversaire", constate-t-il, qualifiant cette ligne de "désastreuse". Combler le vide de sa pensée avec les idées des autres tout en prenant le contre-pied, tel est en effet la tactique de la Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue.
Ce qui déplaît à gauche, c’est que Dame Royal fait son marché à droite. Elle ratisse au plus large, sans honte aucune. Avec aplomb, même. Le photocopillage ne tue pas la pré-sélectionnée socialiste et les militants sympathisants continue de partager son éthique politique. Heureusement, Mélenchon est là, qui veille ! Avec les débats de campagne, "nous découvrons au travers de ses quelques prises de position claires (sur la sécurité, les 35 heures ou la carte scoalaire) qu'elle prend des distances sévères avec les positions du PS", poursuit Jean-Luc Mélenchon.
Quant à des questions comme la Turquie, pour laquelle la Royal démagogue populiste et foireuse a récemment indiqué que sa position serait ce que déciderait le moment venu le peuple français, il estime que "les candidats n'ont pas le droit -moral et politique- de dire qu'ils n'ont pas d'avis". Pour M. Mélenchon, c'est "une approche très discutable du rôle du président: il ne propose pas, il suit. A ce compte-là, pourquoi Ségolène Royal n'a-t-elle pas emboîté le pas des tenants du non à la Constitution (européenne)? Le peuple ne s'est pas exprimé ?". C’est sans doute aussi qu’elle n’a pas La qualité d’écoute du peuple qu’elle prétend avoir…
Le sénateur de l'Essonne déplore que "la scène publique soit aujourd'hui, en fait de débat, occupée à ce point par le problème des apparences physiques, voire sexuées" et ajoute que dans ce débat "l'essentiel avance masqué". "Les médias pipolisent notre débat et, en plus, 80.000 personnes viennent d'adhérer chez nous à tarif réduit pour désigner le candidat, mais sans qu'on les éclaire sur notre histoire collective et sur les enjeux", ajoute M. Mélenchon.
En deuxième position dans les intentions de vote des militants PS, Dominique Strauss-Kahn ne trouve pas davantage grâce à ses yeux. "Lui, c'est la candidature de nostalgie", souligne-t-il. "La nostalgie du bon vieux temps quand la social-démocratie européenne arrivait à faire des compromis avec le patronat parce qu'il y avait du grain à moudre."
Jean-Luc Mélenchon est au revanche tout miel avec Laurent Fabius, qui a, selon lui, "la stature d'un homme d'Etat". Et le sénateur de justifier son "choix de raison": "Sa priorité c'est le social au moment où le pays est divisé comme jamais par l'inégalité des revenus. Le pouvoir d'achat est la question clé."
Selon lui, "les choses sont claires : le PS a le choix de se mettre - ou non - au diapason des partis de Blair, de Schröder, de Zapatero ou encore des partis de l'Europe du Nord qui ont tous mis la question sociale entre parenthèses au profit de préoccupations qui sont d'ordinaire les priorités de la droite : les moeurs, la famille, l'ordre. S'aligner [comme Dame Royal] ou pas ?. Tel est l'enjeu".

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