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samedi 28 octobre 2006

PS- présidentiables au Zénith : huées de militants !
La réunion de 6.000 socialistes parisiens jeudi soir au Zénith a démontré que les sondages et la pression médiatique tendancieux n’ont pas tant de prise que cela sur les militants et le débat a tourné à la dispute entre les trois présidentiables Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn et Marie-sEGOlène Royal, qui –contre toute attente– s'est faite huer à plusieurs reprises.
La favorite pour la désignation, le 16 novembre, du candidat PS à la présidentielle, a suscité des applaudissements mais aussi des huées de plus en plus bruyantes en réaction à ses prises de positions tranchées, mais aussi à l’arrogance qu’elle a affichée dès le 2° débat en voulant imposer son flot de paroles et en refusant à quatre reprises d’être interrompue : il est clair qu’elle n’a pas beaucoup de dispositions pour le dialogue avec les animateurs de la soirée, en l’occurrence, et n’a pas encore réussi à en assimiler les règles.
La tension n'a cessé de monter au fil de la réunion entre partisans de la Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue, d'un côté, et les fidèles de Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn de l'autre, indisposés par la proposition de la favorite des sondeurs d'instaurer des "jurys populaires" pour contrôler ( !) l'action des élus. George Orwell est toujours vivant ; il bouge encore…
MM. Strauss-Kahn et Fabius sont également apparus en net désaccord sur la conception de la démocratie participative prônée par Marie-sEGOlène Royal et la place à donner au projet socialiste dans la campagne.
Laurent Fabius a fait allusion aux idées qui, "chaque jour ou presque, jaillissent chez nous", les socialistes. "Je voudrais proposer l'idée la plus nouvelle, celle avec laquelle aucune autre ne pourra rivaliser: je propose qu'en 2007 le candidat désigné par le Parti socialiste applique le projet socialiste", a ajouté l'ancien Premier ministre. Cette phrase était une pierre lancée dans le jardin de Dame Royal.
Selon la pistonnée des sondeurs –qui ont cependant commencé à tomber les œillères– "les catégories populaires ne vont pas venir vers nous simplement parce qu'on agitera le projet". Il faut pourtant dire que le peuple est toujours à la recherche de son propre programme ; sinon la peur le gagnerait !
Renvoyant Laurent Fabius à la vieille tradition socialiste (il a parlé "excellemment" de la démocratie représentative, a-t-elle glissé), Catwoman a inauguré un nouveau thème qui nous change du thème creux du respect à toutes les sauces, et a appelé cette fois les militants à ne pas avoir "peur du peuple". Les militants socialistes se distingueraient donc du peuple : il y aurait le peuple, d’une part et les militants, de l’autre. On ne mélange certes pas les torchons populaires et les serviettes socialistes. Ce serait donc plutôt au peuple de prendre peur… Une phrase si mal ressentie par ceux qui distribuent régulièrement des tracts sur les marchés que des huées se sont fait longuement entendre. Comme lorsque, plus tard, la compagne du 1er secrétaire du PS a repris la parole pour parler en conclusion du "désir d'avenir". Gag !
Laurent Fabius, quant à lui, a reçu des applaudissements d'emblée mais également les quolibets d'une fraction de la salle virulente à l'égard de son "non" à la Constitution européenne.
Seul M. Strauss-Kahn a échappé aux sifflets : il était sur ses terres, faut-il le rappeler.
DSK, l’ancien ministre des Finances, s'est permis d'ironiser sur la distance qu'aurait la Maréchale avec le projet socialiste. "J'ai compris que ce soir, il fallait citer (le projet), mais pas trop", a-t-il glissé. Faisant référence aux "jurys citoyens" de la députée des Deux-Sèvres, le député du Val d'Oise a appelé à "construire une société de confiance, pas une société de surveillance". Dame ! Le spectre de 1984 de George Orwell a dû resurgir à ses yeux aussi…
Concluant le meeting, l’ancien Premier ministre, Laurent Fabius a réuni Jaurès, Blum, Mendès-France, Mitterrand, Jospin, "qui tous ont eu en commun de ne pas s'adresser au plus bas des pulsions mais de s'adresser à l'intelligence". Là encore, la députée des Deux-Sèvres était visée.
Celle qui refuse le débat (avec le MJS, par exemple) a passé une méchante soirée qui l’a laissée ébranlée : en cas de conflit social, l’incapacité au dialogue de cette psychorigide laisse mal augurer du dialogue avec les jeunes défavorisés qui ne peuvent la souffrir ou avec les travailleurs qui voient en elle une dangereuse réactionnaire.

ECOUTEZ les huées des militants au Zenith:


Sourires et risettes aux photographes n’ont pas le pouvoir de convaincre les plus défavorisés d’entre nous et pas même les militants lucides ignorés des médias et des sondeurs.
L’arrogante a pris une belle claque et rit jaune, désormais.

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