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mardi 27 mars 2007

Conflit algérien: morceaux choisis pour information du 9-3 et autres.

LA GREVE DES HUIT JOURS
Contre les effets de la maladie d'Altzheimer en période de campagne présidentielle socialiste, PaSiDupes invite les électeurs français de quelqu'origine qu'ils soient à s'informer. Les sans-papiers, AC-le Feu ou Réseau ESF, de la rue Rampal et d'ailleurs, peuvent aussi étudier l'Histoire de France, entre deux manipulations.
Vous ont-ils TOUT dit?
Les manuels scolaires vous ont-ils présenté les faits historiques complètement et objectivement?...

Voici des extraits d'un document pour aider quiconque a le souci de se forger un jugement personnel sur les faits, plutôt que sur de la propagande révisionniste et réductrice.
D'abord, un Rappel: 1957 (Hérodote)
"Deux ans plus tôt, le 20 août 1955, les indépendantistes algériens ont déclenché une insurrection violente dans le Constantinois, notamment à Philippeville.
Massacrant en priorité les modérés musulmans, ils ont entraîné le gouvernement français dans la voie d'une violente répression.
Le 5 février 1956, Guy Mollet, secrétaire général de la SFIO (Section française de l'Internationale socialiste), prend la tête du gouvernement français.
Le portefeuille de la Justice est confié à François Mitterrand (39 ans, photo). Celui-ci fait voter le 12 mars 1956 par la gauche (communistes et socialistes) et une bonne partie de la droite une loi sur les «pouvoirs spéciaux» qui apportera quelques mois plus tard une base légale à la torture.
Le nouveau gouvernement entreprend une opération militaire aéroportée
-oubliée du Mouvement pour la Paix- au-dessus du canal de Suez avec les Britanniques, pour punir le président égyptien Gamal Abdel Nasser d'apporter son soutien au FLN. Las, l'opération se solde par un humiliant échec diplomatique pour les Français et les Britanniques.
Plus grave, en Algérie même, Guy Mollet (photo) doit faire face à la montée de la violence aveugle. Le 18 mai 1956, on découvre dans les gorges de Palestro les corps de 18 jeunes militaires horriblement mutilés et tués après être tombés dans une embuscade. "

Les morceaux choisis:
1- Introduction
La grève des huit jours constitue une des étapes les plus importantes dans l’histoire de l’évolution du mouvement révolutionnaire algérien, puisqu’elle est intimement liée au développement de la question algérienne auprès des Nations Unies. [...]

2- Situation de la Révolution avant la grève
Sur le plan intérieur :
Multiplication des opérations de répression de la part du gouvernement français de gauche présidé par Guy Mollet, notamment après que les pleins pouvoirs lui aient été conférés par l’Assemblée Nationale Française. L’acharnement de la France à mettre un terme à la Révolution [...] s’est concrétisée à travers l’intensification des opérations militaires, l’augmentation du nombre de soldats, l’appel aux forces de l’OTAN, la création de zones interdites, de camps de concentration et le recours à la piraterie aérienne par le détournement de l’avion des cinq leaders en octobre, pensant ainsi mettre fin à la Révolution.
Sur le plan extérieur :
[...] Le Congrès de Bandoeng en avril 1955 a approuvé une motion de soutien au droit du peuple algérien à l’autodétermination. Le deuxième succès a été enregistré lorsque la diplomatie algérienne est parvenue, à la fin de l’année 1956, à inscrire la question algérienne à l’ordre du jour des travaux de l’assemblée générale de l’ONU, au cours de sa dixième session.

3- Décision de faire la grève et prépara
Abane Ramdane, Larbi Ben M’hidi et Benyoucef Benkhedda arrêtèrent la date du 28 janvier 1957 pour entamer la grève et ce, avant l’examen du dossier de la question algérienne à New York. [...] Entre autres décisions du CCE, figure la mission dévolue aux unités de l'Armée de Libération Nationale d’intensifier les attaques, monter des embuscades et multiplier les actes de sabotage au niveau des installations militaires et économiques françaises.

4- Objectifs visés par la grève
1- La grève est un référendum national et global à travers lequel le peuple a exprimé sa confiance absolue en l’Armée et le Front de Libération Nationale.
2- Opérer la rupture définitive entre le système colonial et chacun des éléments du peuple algérien.
3- Mobiliser le peuple algérien dans sa totalité pour participer au combat collectif et démontrer au monde qu'il est déterminé à poursuivre la lutte pour le recouvrement de son indépendance et a unifié ses rangs derrière le Front et l’Armée Nationale de Libération.
4- Informer les délégations internationales présentes à New York de la situation prévalant en Algérie afin de soutenir les efforts fournis par la délégation du FLN (Front de Libération Nationale) [...]
5- Détruire les allégations du colonialisme prétendant que les révolutionnaires sont des éléments n’ayant aucune relation avec le peuple.
6- Mettre les autorités coloniales en Algérie dans une position telle qu'elles réaliseront de façon définitive qu’elles sont confrontées à une révolution populaire et que quels que soient les moyens de répression et de destruction employés par elles, elles ne pourront pas lui barrer la route vers le recouvrement de la souveraineté nationale spoliée.
5- Déroulement de la grève et réactions françaises
La grève débuta à l’heure prévue et engloba, dès le premier jour, toutes les régions du pays. [...]Concernant la proportion d’adhésion populaire au mouvement de grève, la presse étrangère et même française contemporaine de l’événement, dont l’Observateur, avance le chiffre de « 90% aussi bien dans les administrations que les services publics officiels tels que les services de la Poste, les chemins de fer ou les différents moyens de communication ainsi que les marchés publics centraux ou de vente au détail. »
Le colonialisme français [la SFIO au pouvoir à l'époque, le PS actuellement] a réagi en mobilisant d’importants moyens matériels et militaires et en recourant à tous les moyens les plus vils et les plus barbares pour faire échouer la grève. Ainsi l’administration coloniale commença par créer une fausse radio clandestine ayant pour nom « la voix de l’Algérie libre en lutte » pour contrefaire la radio « la voix de l’Algérie libre combattante ». Sur les ondes de cette radio, étaient diffusés des communiqués, des ordres et des contre-ordres fallacieux destinés à contrecarrer les ordres de l’Armée et du Front de Libération Nationale et à travers ses émissions, il était assuré que la grève n'était qu'un complot colonialiste qu’il fallait faire échouer.
Parmi les mesures prises également par les autorités françaises [socialistes], la distribution de faux tracts sur lesquels figurait l’image du drapeau algérien, en plus la diffusion de communiqués officiels menaçant les grévistes des pires sanctions.
Outre ces mesures prises par l’administration coloniale, des milliers d’agents de l'ordre français patrouillaient continuellement dans les rues d’Alger et des autres villes du pays. Le quartier de la Casbah fut isolé des autres quartiers de la ville et des chars bloquèrent toutes les routes à l’extérieur de la ville.
Par ailleurs, les avions jetaient des tracts invitant les habitants d’Alger à ne pas répondre à la grève et disant que ceux qui incitaient les gens à faire grève seront arrêtés.
En dépit de ces menaces, mises en garde, actions de répression et malgré le siège, la grève avait néanmoins atteint les objectifs que s'était fixés le Front de Libération Nationale à travers son déclenchement.

6- Résultats de la grève
La grève de huit jours a atteint plusieurs objectifs parmi lesquels nous citerons :
1- L'adoption de façon unanime par le peuple et les masses urbaines en particulier de la revendication d’indépendance, ce qui constitue un coup dur porté à l’affirmation que l’Algérie est française, confirmant ainsi le principe d'une rupture définitive entre le système colonial français les différentes catégories du peuple algérien.
2- La grève a constitué en quelque sorte un référendum à travers lequel le peuple a exprimé son attachement et sa confiance dans le Front et l’Armée de Libération Nationale en tant qu’unique représentant légitime, renforçant ainsi la position et l’audience du Front de Libération aussi bien au plan interne qu'externe.
3- La victoire politique sur le plan international visée par notre Révolution à travers un débat sur la question algérienne qui dura plus de dix jours et des recommandations démontrant que le problème algérien était l'un de ceux auxquels s'appliquent les principes de la Charte des Nations Unies relatifs au droit à l’autodétermination et demandant à la France de suivre cette direction pour sa solution.
Source (partisane!)

Ce document 'objectif qui fait oeuvre historique' émane-t-il d' un ouvrage publié par un des 150 intellos (voir 'libellé' PaSiDupes) de l'EHESS ou du CNRS et inspire-t-il un discours de Sa Cynique Majesté Royal ou d'un quelconque éléphant socialiste?

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