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mardi 20 mars 2007

M. Aillot-Marie en Chine.

Quelle discrétion comparativement à Royal...
Elle a pourtant été reçue par le Président le 19 mars!
Mme Alliot-Marie a été reçue lundi en Chine, au dernier jour, par le président chinois et chef des armées Hu Jintao, honneur parcimonieusement distribué, tant les visiteurs étrangers de marque se bousculent à Pékin.

De Tokyo à Pékin en passant par Séoul, Michèle Alliot-Marie, la ministre française de la Défense, a exalté depuis jeudi les vertus d'une Europe érigée en modèle de sécurité et de paix et susceptible d'inspirer l'Asie du Nord-est.
La candidate socialiste à l'élection présidentielle Marie-sEGOlène Royal n'avait pas bénéficié de pareil traitement début janvier. Elle avait dû se contenter d'un entretien avec l'un des vice-présidents et avait passé son temps en tourisme et en séances photos ici et là, en particulier sur la muraille de Chine.
Les médias avait largement diffusé l’album photos de ces moments inoubliables, pour ses vieux jours, et n’avait pu éviter la publication des bourdes Royal et surtout le délicieux euphémisme qui évitait de mentionner les Droits de l’Homme… La litote est un mode de dissimulation que Sa Cynique Majesté Royal pratique couramment et lui permet de surprendre ses électeurs en région Poitou- Charentes et, c’est ce qu’elle espère, en avril prochain…
Mme Alliot-Marie a eut l’honneur de plusieurs marques de respect. Certes, elle est ministre en exercice, a connu M. Hu lorsqu'ils étaient tous deux chefs de partis, comme il l'a lui-même rappelé au début de leur entretien, et représente un pays qui s'est prononcé pour la levée de l'embargo européen sur les ventes d'armes à la Chine.
Autre marque d'estime: elle s'est exprimée devant l'Ecole centrale du Parti communiste chinois. Un seul ministre de la Défense étranger avait eu cet honneur avant elle, l'Américain Donald Rumsfeld en 2005. Dans un discours choc, l'ancien secrétaire américain à la Défense s'était interrogé sur les intentions pacifiques de la Chine au regard de la croissance de ses capacités militaires.
La Chine vient d'annoncer une nouvelle augmentation de 17,8% de son budget militaire en 2007 et Mme Alliot-Marie elle-même a rappelé à ses interlocuteurs chinois que seule "la transparence permettrait de lever les soupçons". La transparence, a-t-elle expliqué tout au long de sa tournée, "est la condition première de la confiance" dans une région marquée par de lourds contentieux historiques.
Il est "indispensable d'établir des relations de solidarité dans la région", seules à même de garantir "une paix durable", avait plaidé la ministre au Japon, évoquant l’exemple de la réconciliation franco-allemande qui avait été symboliquement parachevée par la rédaction d'un manuel d'histoire commun.
La ministre a de nouveau vanté lundi à Pékin "l'expertise" de l'Union européenne "en matière de sécurité collective", manière d'en suggérer l'exemplarité alors que, selon elle, le "besoin d'une architecture de sécurité commune" en Asie du Nord-est "ne s'est jamais fait autant sentir".
Cette tournée a également été marquée par le dossier du nucléaire nord-coréen, revenu au premier plan de l'actualité avec l'explosion le 9 octobre de la première bombe atomique du régime communiste de Pyongyang.
Devenu "l'un des acteurs-clés du nouvel ordre international", Pékin a joué "un rôle fondamental" dans l'accord du 13 février par lequel Pyongyang s'est engagé à entamer le démantèlement de ses installations nucléaires, a souligné Mme Alliot-Marie lundi. Elle s'exprimait au moment même où les négociations sur la mise en oeuvre de l'accord reprenaient dans la capitale chinoise.
La ministre a toutefois spécifié que "la France et l'Europe souhaitent jouer un rôle actif dans les étapes suivantes de la négociation".
Mais le temps fort de cette tournée restera sa visite samedi à Panmunjom, dans la zone démilitarisée séparant les deux Corées, brusque retour aux temps de la guerre froide. Mme Alliot-Marie a visité la salle de conférence où fut signé l'armistice de la Guerre de Corée en 1953, située à cheval sur la ligne de démarcation, sous le regard inquisiteur de trois soldats du régime de Pyongyang venus scruter aux fenêtres ses moindres faits et gestes.
De rares photos, certes, mais des actes !
Action constructive –politique, et non pas politicienne et personnelle- en faveur de l’Europe et de la paix dans le monde, plutôt qu’une vile propagande de campagne présidentielle…

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