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jeudi 21 juin 2007

La nomination au gouvernement du socialiste Bockel

L'ouverture provoque des replis

Les lignes bougent et perturbent les archaïques en tous genres
Jean-Marie Bockel, le nouveau Secrétaire d'Etat chargé de la coopération et de la francophonie le 19 juin 2007, est né le 22 juin 1950 à Strasbourg. Catholique pratiquant, Jean-Marie Bockel est marié et a 5 enfants.

Avocat au barreau de Mulhouse et homme politique, Jean-Marie Bockel était membre du PS jusqu'à sa nomination au gouvernement en 2007. Il a été Secrétaire d'État auprès du ministre du commerce entre 1984 et 1986 dans le gouvernement Laurent Fabius, puis a été élu maire de Mulhouse en 1989. Il a été sénateur du Haut-Rhin et membre du groupe socialiste depuis le 26 septembre 2004, avant d’être nommé Secrétaire d’état chargé de la Coopération et de la Francophonie auprès du ministre des Affaires étrangères du gouvernement Fillon 2.

Selon les termes de Hollande, et comme Fadela Amara, "il s'est mis de fait hors du PS, il n'y a pas de procédure d'exclusion, c'est comme pour Bernard Kouchner", cet autre socialiste devenu ministre des Affaires étrangères". Pour agir ! "Il était à la droite du Parti Socialiste, et il est à la droite tout court. C'est sa liberté personnelle. Il était apôtre du blairisme (...), il a saisi l'opportunité qui s'offrait à lui", a ajouté M. Hollande. "Il m'a appelé au téléphone pour me dire sa décision, comme l'avait fait Kouchner", a ajouté celui qui est encore dirigeant du PS et souhaite faire savoir que les élus PS ont plus d'égards pour lui que son ex-concubine.

Bockel , "cohérent" et "fidèle", quoi qu’en pense le PS
De son côté, Jean-Marie Bockel, dont le nom avait déjà été cité lors de la formation du premier gouvernement Fillon, a souligné qu'il entre au gouvernement "à un moment où la campagne électorale est terminée". "Donc, j'estime avoir été en cohérence totale avec mes engagements, en fidélité avec mes amis." "Je garde mes convictions, je reste un homme de gauche", a-t-il assuré. Il a ajouté qu'il resterait maire de Mulhouse mais qu'il abandonnerait son mandat de sénateur du Haut-Rhin, comme c'est l'obligation pour les parlementaires nommés au gouvernement.
Il explique ses difficultés avec ce qu’est devenu le PS
Le socialiste a rappelé qu'il a essayé "pendant dix ans" de défendre sans succès ses idées au sein du PS. En contradicion avec la propagande de Sa Cynique Majesté Royal, il arésumé: "Je me suis heurté à trop de murs, à trop d'incompréhension et à trop de mépris". Mais il a aussi formulé l'espoir que "d'autres sauraient, avec peut-être un courage neuf, changer profondément le Parti socialiste". "Je considère que ce gouvernement, avec Nicolas Sarkozy et François Fillon, donne le sentiment de vouloir réformer notre pays (...) avec le consensus le plus large possible", a conclu Jean-Marie Bockel.
Alors, impuissant, le groupe socialiste fustige des "débauchages individuels"
Auparavant, le groupe socialiste au Sénat avait condamné dans un communiqué le "débauchage" de Jean-Marie Bockel. Cette nomination "ne fait qu'ajouter un nom à la liste des débauchages individuels auquel se livre la droite", affirme le groupe sénatorial qui "condamne de telles méthodes qui ne peuvent en aucun cas être assimilées à une ouverture politique". Qui sait pourquoi? Encore une affirmation non démontrée. "Jean-Marie Bockel n'a plus de légitimité aujourd'hui à représenter les valeurs de la gauche auxquelles il a préféré une fonction gouvernementale subalterne", ajoute le communiqué en forme de 'fatwa'.

Les sclérosés de tous bords refusent l’ouverture
Jean-Marc Ayrault, député-maire PS de Nantes et porte-voix de Flamby 1er fait écho à la Voix de Son Maître, en affirmant que le socialiste Jean-Marie Bockel "n'a rien à faire" dans l'équipe Fillon. La liberté individuelle est-elle menacée?
"Il devrait lire les résultats de l'élection législative de ce dimanche. C'est la France à 50/50 (...) Je ne sais pas ce qu'il irait faire dans cette galère", a ajouté sur LCI le président sortant du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Ayrault dénie à Bockel son libre-arbitre lorsqu'il
indique que si le sénateur-maire de Mulhouse veut "jouer un rôle utile", il doit le faire au PS. On naît et on meurt socialiste?
Arlette Grosskost, députée UMP de la cinquième circonscription du Haut-Rhin, a décidé de prendre ses distances avec le groupe UMP de l'Assemblée nationale en signe de protestation! Disons qu'elle n'aime pas la concurrence... "Je sors du groupe UMP et resterai parmi les apparentés UMP tant que Jean-Marie Bockel sera au gouvernement", a-t-elle déclaré, selon son secrétariat. "C'est une surprise très désagréable et une trahison pour l'Alsace », a-t-elle ajouté.
Arlette Grosskost, qui avait battu Jean-Marie Bockel aux législatives de 2002 et qui a été réélue dimanche avec 56,27% des voix contre un autre candidat socialiste, ne cache pas son ambition de conquérir Mulhouse à l'occasion des prochaines municipales.
Jean Ueberschlag, le député-maire UMP de Saint-Louis (Haut-Rhin), se sent "cocu" après l'entrée au gouvernement Fillon de l'élu socialiste d'une région qui a voté à 65,5% pour Nicolas Sarkozy à la présidentielle. "J'éprouve un sentiment bizarre, celui qu'on éprouve quand on est cocu", a dit cet élu qui, il faut le rappeler, avait milité pour un troisième mandat de Jacques Chirac à la présidence de la République.
Aux législatives, l'Alsace a élu ou réélu 13 députés UMP et un Nouveau Centre contre un seul député socialiste."C'est une véritable gifle pour l'électorat de droite alsacien", a-t-il ajouté, se demandant comment allaient réagir les électeurs de sa circonscription "qui ont voté à 70% pour Sarkozy". S'il est mûr, ce bon vieux Ueberschlag ne l'est manifestement pas pour le changement: la ligne Maginot résiste aux Français...

Le blog de Jean-Marie Bockel
Dans un billet daté du 18 mars, PaSiDupes s’intéressait déjà à Jean-Marie Bockel .

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