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dimanche 27 janvier 2008

L'ingérable PS voudrait gérer le gouvernement, à l'instar de Filipetti

Fadela Amara, objet de débat au PS
Les bons et les méchants s'affrontent.
Pourquoi faut-il que les membres du gouvernement soient les prétextes aux luttes intestines pour le pouvoir socialiste? Au PS, la fin de règne de Flamby 1er incite les premiers rôles à catapulter leurs seconds couteaux sur le front. Quand les plus insignifiants de leurs valets prennent la parole, ce sont leurs maîtres et maîtresses que l'on entend.

Fadela Amara a annoncé mardi 22 les grandes lignes du futur plan "Espoir banlieue" dont l'intégralité devrait être présentée le 8 février par le Président de la République soi-même, témoignage de son grand intérêt pour le sujet. Christine Boutin a légitimement exprimé son avis. Elle a dit qu'elle ne croit pas à son plan, estimant qu'elle a "manqué peut-être d'un peu de prudence" en proposant de créer 45.000 emplois en trois ans et de réduire de "40% le chômage des jeunes" en banlieue.

Aurélie Filipetti, porte-parole du PS par la grâce de Sa Cynique Majesté Royal qui se tient bravement dans l'ombre, considère sans nuance que Fadela Amara sert juste de "caution au gouvernement" et l'encourage à partir. Jugement radical !
Femme de convictions, pas arriviste pour 20 euros, elle abandonne les Verts en octobre 2006, à la suite de multiples défaites à la mairie du Ve arrondissement et aux élections législatives. Socialiste soumise grand teint, elle fut co-optée par Sa Cynique Majesté Royal à qui elle doit toute sa carrière. Avant quiconque, ce membre du gynécée Royal a aussitôt conseillé à la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la Ville de quitter le gouvernement après les critiques émises à son encontre par sa ministre de tutelle. Qui répondra à cet hallali?
Las! François Hollande la contredit dans l'instant qui suit, en ne voyant pas pourquoi la secrétaire d'Etat devrait démissionner!… Réponse du berger à la bergère. Fadela Amara leur sert assurément d'agnelle immolée au méchoui des ennemis intimes, l'ex-couple Ségollande.

La presse s'occupe ainsi à élaborer des scénarios et à susciter des affron- tements. Cette passe d'armes socialiste a en effet été provoquée de toutes pièces par une question de journaliste mercredi 23 janvier. L'avis de François Hollande n'a été sollicité qu'en second -accesssoirement- et chacun comprend qui est à l'origine de la polémique. Un peu plus tôt, la porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale, bien que toute fraîche députée (arrivée il y a seulement sept mois, en juin 2007), Aurélie Filipetti avait en effet devancé le Premier secrétaire, comme elle a piétiné des député(e)s plus anciens et plus méritants, pour tracer sa route. Dans le camp Royal, on a, à l'évidence, le respect de la hiérarchie et le don de soulever des questions oiseuses.
Le Premier secrétaire du PS quant à lui ne se pose pas la question sur RMC/BFM-TV et s'étonne. "Pourquoi démissionnerait-elle ? Elle a essayé de faire quelque chose. On se rend compte qu'elle en est empêchée, puisque Christine Boutin l'a suivie à la trace hier (à Vaulx-en-Velin), qu'elle n'a pas eu les moyens pour son plan, que Nicolas Sarkozy doit s'exprimer dans quelques jours pour, lui, dire ce qu'il veut faire des banlieues". Chez Hollande, pas d'esprit de vengeance envers la secrétaire d'état de l'ouverture.
Hollande ne prend pas Fadela Amara pour cible: son adversaire reste le gouvernement, et n'est pas mu par un esprit de vengeance de femmes humiliées. "On a le sentiment que Fadela Amara se retrouve coincée, empêchée, entravée". "Finalement Fadela Amara a fait une tentative, elle n'a visiblement pas convaincu. Que Nicolas revienne en deuxième semaine pour présenter un vrai plan pour les banlieues", a lancé le chef du PS. Il se refuse de "faire simplement de la polémique" sur un sujet aussi "grave". Voilà pour les Filipetti, la députée de Moselle, et Royal, députée de nulle part.Interrogée quelques instants plus tôt sur Canal +, Aurélie Filipetti estimait que "Fadela Amara est totalement désavouée". A commencer par certaines au PS.

Respectueuse du travail de Fadela Amara, elle a qualifié le plan banlieue de "totale embrouille".
Petit assassinat politique entre amis?
A qui profite le crime?

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