POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

dimanche 20 janvier 2008

Menace identitaire: interdit en France, le débat est ouvert à l'étranger

La liberté d'expression est-elle virtuelle en France?
Tandis que la gauche française impose sa tutelle sur de nécessaires réflexions, des pays arabes posent les vraies questions et libèrent la parole. (PaSiDupes a déjà rendu compte des interrogations de la Malaisie: LIEN)
La question de l'identité nationale est taboue en France, pays des libertés... Des esprits forts, imprégnés de morale laïque, coupés des réalités de leur temps et incapables de se projeter dans l'avenir, se figent dans des certitudes idéologiques d'un autre âge et cherchent à diaboliser ceux qui prévoient. Pleine de ses certitudes passées, cette gauche ignore superbement le monde dans lequel elle se situe, mais le juge volontiers, sans en observer la vie ni l'évolution.

Pourtant, autour d'eux, le monde entier s'inquiète de l'érosion inacceptable de certaines cultures locales. Seule une emprise de la culture américaine serait intolérable aux Français. Elle suffit à monopoliser leur opposition d'arrière-garde. L'arbre qui cache la forêt est l'unique objet de leur surveillance critique. Le Festival de Cannes ne peut se passer des Américains qui squattent les présidences de jurys, année après année. Il faut dire qu'ils sont choisis dans la gauche bien-pensante.
D'autres atteintes sont pourtant palpables mais qu'ils ignorent par idéologie rétrograde et aveuglante. Des manifestations d'un grignotage culturel insidieux (mais consenti, voire encouragé, en France) éveillent pourtant ailleurs des réactions bien naturelles de survie. La civilisation occidentale n'est pas seule menacée de mort par asphyxie. Le Proche-Orient et l'Asie du Sud-Est s'engagent dans des politiques de lutte contre l'envahissement, tandis que nos intellectuels français, coupables d'une générosité toute paternaliste datant paradoxalement de l'époque coloniale, ne s'en préoccupent nullement: ils nient le danger, tout comme les promoteurs de la Ligne Maginot. Sottement supérieurs ou simplement soucieux de se démarquer, ils ne voient ni n'entendent rien; leurs critères anciens ne leur permettent pas d'accéder à la compréhension de leur époque.
Après la Malaisie, et pour changer de partie du monde, présentons la situation dans une autre terre d'Islam: les pays du Golfe réagissent aussi à la menace identitaire.
Dans une chronique récente , Tarik Al Maeena de Arab News traite de l’inquiétude des pays arabes face à la menace identitaire que fait peser sur eux la présence d’un trop grand nombre de travailleurs étrangers sur leur territoire. Selon le ministre du travail du Bahreïn, « Dans certaines régions du Golfe, vous ne savez plus si vous êtes dans un pays arabo-musulman ou dans une région asiatique. On ne peut pas parler ici de « diversité ». Aucune nation sur la planète ne peut accepter une érosion de sa culture sur son propre territoire. » Le Bahreïn soumet cette proposition dans le contexte d’une grande préoccupation face à l’érosion graduelle des mœurs sociales et de la culture locales. Selon le ministre du travail du royaume, « la majorité des travailleurs étrangers proviennent de milieux culturels et sociaux qui ne peuvent pas s’assimiler ou s’adapter aux cultures locales ». Original et particulier au Bahreïn ?
Le Bahreïn doit être livré aux mains d'une extrême droite que notre gauche politique ou associative française condamnerait fermement si elle ne s'abîmait pas dans la contemplation de son nombril. Le Bahreïn le dit en effet clairement: il estime que les travailleurs migrants s’accaparent les emplois dont la main-d’œuvre locale aurait grandement besoin.
Avec plus de 14 millions de travailleurs migrants dans la région, le ministre du travail des Émirats Arabes Anis, Ali Bin Abdullah Al Ka’aBi, a indiqué que cette question figure en tête de liste de l’ordre du jour du sommet du CCG. Les Émirats, dit-il, partagent les préoccupations du Bahreïn.
Outre l’expulsion des étrangers, d’autres mesures sont envisagées. On réduirait les prestations sociales aux chômeurs qui refuseront les mesures d’aide au retour à l’emploi, de manière à les motiver à travailler plus fort et plus longtemps. On réviserait aussi les programmes d’enseignement en vue de donner aux travailleurs locaux la formation leur permettant d’occuper les emplois laissés vacants par les migrants. Le chroniqueur Al Meena conclut ainsi : « La proposition du Bahreïn, si elle devait être acceptée, enverrait aux 14 millions de migrants qui vivent présentement dans les pays du CCG un message clair qu’il est maintenant temps pour eux d’envisager d’autres options. Pour certains d’entre eux, ce scénario sera douloureux puisqu’ils ont amené leur famille dans un pays du Golfe et qu’ils en ont fait leur foyer d’adoption ». La Ligue des Droits de l'Homme (LDH) devrait logiquement embaucher, SOS Racisme va devoir se franchiser en terres d'Islam et RESF acheter des billets à ses adhérents de la FSU pour qu'ils se trouvent par hasard à bord des avions de retour au pays…
Si les travailleurs musulmans locaux trouvent du travail, qu'auront-ils à faire de l'avis de la gauche française? Le problème restera néanmoins entier pour les chercheurs d'emploi français.

Selon Reporters Sans Frontières (RSF) , Cheikh Hamad ben Issa Al-Khalifa a pris une série de mesures pour transformer ce qui fut jadis une terrible dictature en une monarchie constitutionnelle et a remis à l’œuvre la vie parlementaire, suspendue pendant trente ans. En octobre 2003, lors de l’inauguration de la deuxième session du Parlement élu en 2002, le roi Hamad a encouragé les législateurs à "consolider la démocratie, la transparence, la protection des droits de l’homme et les principes du marché libre".
Un petit voyage d'étude s'impose à la gauche dans les pays du Golfe…

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