POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 19 avril 2008

JO de Pékin – Le droit d’ingérence et de quel droit ?

De quel droit RSF donnerait-elle des leçons à la Chine ?
Aucun incident notable à Bangkok aujourd’hui, assez peu à Los Angelès et seulement 200 arrestations en Inde, ce qui est dérisoire, rapporté à la population. Alors pourquoi Londres et Paris se distinguent-ils ?
Entre le
désordre à Paris sur le passage de la flamme olympique et les menaces
de bouder la cérémonie d’ouverture des JO, Pékin s'interroge sur l'attitude de la France. Mardi, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a même mis en garde les autorités françaises: «L’amitié nécessite les efforts des deux parties. On ne peut pas d’un côté entendre vanter l’importance de la relation entre la France et la Chine et de l’autre voir des choses que le peuple chinois ne comprend pas et n’accepte pas».
Elle a encore ajouté : «
Nous espérons que la France pourra écouter attentivement la voix du peuple chinois et, sur un certain nombre de problèmes récents, prendre une position objective et impartiale, respecter les faits, faire la part du vrai et du faux et, comme beaucoup de pays, comprendre et soutenir la position juste et les mesures appropriées prises par le gouvernement chinois» .

Cette porte-parole a soutenu les appels au boycottage des marques françaises, concernant notamment le distributeur Carrefour très bien implanté en Chine, circulant sur l’Internet. Elle s’est contentée de constater que «récemment, des Chinois ont fait part de leurs opinions et de leurs sentiments. Tout cela a une raison». Cette Chinoise respecte la liberté d'expression...

Au sein de la communauté d’affaires française en Chine, l’inquiétude commence d’ailleurs à monter, tandis que Robert Ménard, Romain Mesnil et Stéphane Diagana sont retournés vaquer à leurs occupations. Un débat au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie française en Chine (CCIFC) sur l’opportunité de s’exprimer publiquement n’a finalement pas abouti. L’un de ses membres éminents, le consultant André Chieng a exprimé son point de vue personnel modéré dans une tribune publiée par le journal Les Echos. «La Chine a été fermée pendant des siècles. Son ouverture ne date que de trente petites années. Ne lui claquons pas la porte au nez», conseille-t-il.
L’objectivité, le bon sens et la mesure, en revanche, ne sont pas des spécialités de la gauche idéologique et vertueuse. Les associations qui vivent de subventions et les partis qui ne se reconnaissent jamais aucune responsabilité sont-ils bien placés pour donner des leçons de responsabilité et d’éthique en matière de droits de l’homme comme sur tous les sujets.

Mercredi, les médias officiels chinois ont largement repris les reproches faits à la France, avec une modération étrangère aux amis de RSF. «Paris a blessé l’amitié franco-chinoise», titrait le Global Times, rappelant que la France avait été le premier pays occidental à reconnaître la Chine communiste et l’excellence des relations ces dernières années sous la présidence de Jacques Chirac.
«Par conséquent, le fait que la flamme olympique, dans son parcours mondial, ait reçu l’accueil le plus froid en France aura surpris et blessé les Chinois», estimait le journal.

L’ambassade de France à Pékin s’est, elle, refusée à tout commentaire. «D’une relation “intime” avant la visite de Sarkozy à Pékin (en novembre), on était passé après à une relation “excellente”, maintenant on est revenu loin en arrière», tranche un observateur sous couvert de l’anonymat.

Au ministère français des Affaires étrangères, la porte-parole, Pascale Andréani, a appelé mardi la Chine à faire des JO «un moment d’ouverture et de tolérance». Interrogée sur la décision du président Nicolas Sarkozy de lier sa participation à la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin à un dialogue entre Pékin et le dalaï-lama, le chef spirituel des Tibétains, Pascale Andréani a répondu qu’il était «trop tôt» pour se prononcer.
Si la gauche a voulu lui compliquer la tâche à la présidence de l’Europe, elle a réussi, mais par la même occasion, elle n’a pas craint de mettre en péril les trésoreries des entreprises de leur propre pays et l’emploi de leurs propres concitoyens, sacrifiés à l’idéologie.

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