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dimanche 27 juillet 2008

Révision constitutionnelle : l’UMP apporte son soutien à Jack Lang

Nouvelle chasse aux sorcières au PS : Jack Lang, assailli par ses camarades
En réaction aux attaques du Parti socialiste adressées mardi à l'ancien ministre PS Jack Lang, seul socialiste à avoir voté la réforme des institutions la veille, l'UMP a apporté tout son soutien à cet homme libre. L'UMP a dénoncé une "chasse à l'homme", estimant que "celui qui a trahi la gauche, ce n'est pas Lang, c'est Hollande".

Sa Cynique Majesté Royal, la candidate socialiste battue à la présidentielle 2007, lèche ses plaies mais montre les crocs à tous propos. Jack Lang qui soutenait pourtant son Désir d’avenir s’est entendu traité de « traitre ». Pouvait-on faire mieux ?

Le numéro un du PS François Hollande n’est pas si direct mais également cruel
, en affirmant sournoisement mardi dans un entretien au Parisien/ Aujourd'hui en France, qu'il revient à Jack Lang de "tirer toutes les conclusions" de son vote. "Sa voix n'était pas nécessaire. Raison de plus pour qu'il ne l'apporte pas", déclare le futur ex- Premier secrétaire à propos du député du Pas-de-Calais et ancien ministre. "Il s'est démarqué seul de son groupe, de son parti. Je crois qu'il a pris une grande responsabilité. Ce n'est pas lui qui a fait passer la réforme, mais il s'est quand même placé depuis plusieurs mois dans une position qui n'était pas celle de son parti".
Comme on lui demande si le PS va prendre des sanctions, Flamby Ier répond bravement que Jack Lang "doit maintenant prendre conscience de ce qu'il a fait et en tirer toutes les conclusions sur le plan moral".
Doit-il quitter le PS ? "A lui de tirer toutes les conclusions de ce qu'il vient de faire", répète le député de Corrèze, qui ne prononce même plus le nom du camarade: la "république du respect", c'est çà !. N’y a-t-il pas déjà eu assez de suicides au PS, même sans remonter avant celui de Bérégovoy ?

Le député socialiste "s'est mis lui-même en dehors du groupe" PS à l'Assemblée Nationale, a déclaré le patron du groupe, Jean-Marc Ayrault, sans parler pour autant "d'exclusion formelle". Ce type de message courageux était arrivé jusque dans le Puy-de-Dôme, peu avant l’exclusion d’un autre socialiste de qualité, un démocrate qui avait commis le crime de lèse-majesté d'accueillir le candidat Sarkozy...
"Il a franchi le Rubicon. Il n'y a pas d'exclusion formelle. On a pris acte que Jack Lang s'est mis lui-même en dehors du groupe socialiste. Nous le regrettons", a hypocritement déclaré devant la presse l’ombre de François Hollande, à l'issue de la réunion du groupe PS.
"Quand on a été ministre de François Mitterrand et même un grand ministre, on a des devoirs et peut-être plus que d'autres", a encore ajouté. La Voix de Son Maître, avec une certaine délectation dans l’acharnement.

"Il n'a plus sa place dans notre famille", et quelle famille !, a affirmé le porte-parole du PS Julien Dray sur LCI. "La moindre des choses, le respect que Jack Lang doit à ce parti auquel il a contribué, c'est de dire ‘je vis ma vie, vivez la vôtre de votre côté’", a estimé ce proche de Désirdavenir Royal.

Interrogé sur ces déclarations, Jack Lang répond: "il n'est au pouvoir de personne de me rayer de la carte du paysage politique français".
"Il y a trois boussoles qui me guident: mon idéal de gauche, ma conscience et la confiance populaire dont je bénéficie", a-t-il affirmé.

Par ailleurs, l’ancien ministre de la Culture de Mitterrand "approuve totalement, intégralement" le texte des quatre députés PS qui, bien qu'ayant voté contre la révision, dénoncent, dans Le Monde, "l'antisarkozysme pavlovien" du parti. Ce qui "traduit mieux que je ne pourrais le dire ma pensée", a commenté la victime.
"C'est la seule réponse que je peux apporter à ces invectives qui ne sont pas marquées du sceau de l'élégance", a commenté le député du Pas-de-Calais.


Dans un communiqué, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre écrit que "la chasse à l'homme lancée contre Jack Lang par une direction finissante au PS, qui n'a même pas le courage de tirer les conséquences de son échec sur toute la ligne, est inquiétante ».
« François Hollande avait mis en avant la soi-disant avance de plus de 15 voix de la majorité, alors même que ce n'était pas numériquement possible, pour exiger des 17 députés qui pensaient la même chose que Jack Lang qu'ils votent contre leurs idées », révèle l'UMP. Jack Lang avait d’ailleurs déjà clairement dénoncé ces pressions internes au PS, dès le lendemain du vote du Congrès réuni à Versailles, lorsque les pluies acides commencèrent à s’abattre sur lui.
« Cela s'appelle du terrorisme intellectuel. Pour y avoir résisté, M. Lang serait conduit vers la sortie », ajoute le parti majoritaire.
« Est-ce que les socialistes vont comprendre que celui qu'il faut qu'ils conduisent vers la sortie, c'est justement François Hollande? », poursuit l'UMP pour qui le numéro un du PS "a déshonoré la gauche, qui va être la première à profiter de la réforme des institutions et qui restera comme ayant refusé de voter selon ses idées, ce qui est sans doute le pire crime en politique ».
« Les 17 députés pensant la même chose que Jack Lang se grandiraient à se dresser contre les coupeurs de têtes car la leur a bien failli tomber », exhorte l'UMP. « Jaurès, Mendès France et Mitterrand doivent se retourner dans leur tombe. Celui qui a trahi la gauche, ce n'est pas Lang, c'est Hollande! », souligne le porte-parole de l’UMP.

Vice-président du Comité Balladur qui prépara la réforme des institutions, Jack Lang a maintenu lundi que "la réforme des institutions votée par le Congrès de Versailles renforcera les droits du Parlement, des citoyens, et de l'opposition".
"Dire le contraire serait une négation de la vérité", estime-t-il.
"En même temps, je demeure plus que jamais un opposant déterminé à la politique de régression sociale du gouvernement", ajoute l'ancien ministre.
"De toutes mes forces, je continuerai à me battre, sur tous les fronts, pour faire obstacle au projet dangereux et néfaste de cette majorité", a-t-il assuré.

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