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vendredi 14 novembre 2008

Recul de l’âge de cessation d’activité : grève à Air France-KLM

Refus des pilotes français d’appliquer une décision internationale
L’exception syndicale française continue ses ravages dans le climat social et l’économie nationale au bord de la récession.

Un syndicat de pilotes d’Air France a appelé à la grève à partir de vendredi 14 et jusqu’à lundi soir pour protester contre le recul de la limite d’âge de cessation d’activité actuellement discuté par le Parlement.

Désunion syndicale

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) est le seul à refuser de décaler la grève
prévue initialement par toutes les catégories de personnels, du 14 au 17 novembre, alors que huit autres syndicats représentant les hôtesses de l’air et les stewards ont repoussé le mouvement du 5 au 9 décembre, à la suite de l’ouverture de discussions avec les pouvoirs publics.
Le maintien de la grève qui s’ouvre aujourd’hui est motivé par une volonté de pression sur la discussion parlementaire qui est ouverte et donc d’interférence syndicale avec le travail des élus du peuple.

Le Président Directeur Général d’Air France explique pourquoi cette grève n’a pas lieu d’être.
Jean-Cyril Spinetta dément fermement les raisons invoquées par le syndicat qui entretient la confusion avec le soutien de la presse engagée. Le PDG apporte donc les informations que ni les syndicats ni la presse ne diffusent. Ainsi,
alors même que le PDG s’exprime sur France Info dans un entretien avec Olivier de Lagarde, ses journalistes à l’antenne et Grégoire Lecalot de France Info continuent de répandre dans l’opinion des approximations en soutien à un mouvement social injustifié.

  • Une manipulation
    La désinformation est basée sur l’amalgame entre recul de la limite d’âge de départ à la retraite et âge de cessation d’activité.
    > Des organismes internationaux fixent les normes de sécurité et sur la base des progrès médicaux et l’OACI, qui dépend des Nations Unies, a admis qu’il est possible de voler à 65 avec la garantie de la présence d’un co-pilote de moins de 60 ans.
    > L’actualisation de cette règle ne pose de problème qu’à Air France . Déjà appliquée dans de nombreux pays, la norme actualisée en fonction de la baisse des risques de santé chez les pilotes, comme les autres, devrait entrer en vigueur en 2009 ou 2010 dans tout l’espace européen. La France peut-elle imaginer vivre en dehors du monde et singulièrement s’agissant d’une corporation censée relier les pays et les hommes ?
  • Les garanties données sont ignorées
    > Le gouvernement a expressément apporté les garanties demandées par les syndicats. Ils sont assurés que ne sont modifiés ni l’âge, ni les conditions de départ, ni le nombre d’annuités nécessaires, ni le montant des retraites. Et pourtant, bien que le système de retraite reste inchangé, ils s’opposent et lancent la grève.
    > Le PDG d’Air France a pourtant également répété qu’un amendement parlementaire portera explicitement la garantie écrite des engagements du gouvernement.
    > Le problème en suspens est négociable
    Jean-Cyril Spinetta admet que la conséquence actuelle d’une prolongation volontaire d’activité peut créer un ralentissement du déroulement de carrière au delà de 60 ans.
    C’est pourquoi il précise qu’Air France ouvrira des négociations pour assurer des mesures d’accompagnement.
    > Quelle issue possible au conflit ?
    Les garanties existent mais le Syndicat national des pilotes de ligne les ignore, avec l’objectif inavoué d’obtenir un maximum d’avantages pudiquement appelés ‘mesures d’accompagnement’…

    Le coût de la grève
    La grève est la manifestation coûteuse du rejet syndical d’une règle internationale.

  • > Bien que le conflit soit donc entre les pilotes et le gouvernement qui essaie de faire passer cette règle internationale dans son droit, comme c’est son devoir, et non entre les pilotes et Air France, la compagnie aérienne française va enregistrer des pertes.
    > 1000 millions d’euros de pertes de résultats (et non pas de chiffre d’affaire) constituent un lourd handicap pour la trésorerie d’Air France qui doit veiller à préserver sa capacité d’investissement, sa compétitivité et ses emplois…

    Est-ce donc, en période économique difficile, la manière des pilotes de ligne de participer à la protection de l’avenir de leur entreprise ?

    2 commentaires:

    1. L'un de nos fidèles lecteurs insiste pour faire de PaSiDupes la tribune du syndicat qu'il soutient en sa qualité de retraité proche de la profession.
      Puisque le SNPL a choisi la grève pour se faire entendre, PaSiDupes, qui n'est pas un moyen aussi puissant de faire valoir des idées, est flatté d'être sollicité.
      Certes, l'amorce n'est pas sympathique, mais nous comprendrons donc d'autant mieux les difficultés de J.-C. Spinetta à se faire entendre, d'autant d'ailleurs que la mesure prise par l'OACI (organisme de l'ONU, tout aussi aussi respectable, avec le PDG d'Air France que le SNPL) n'y réussit pas davantage.

      Voici donc la déclaration du syndicat de pilotes de ligne en grève, dont notre ami lecteur (Jacques) nous donne, comme à vous, connaissance:

      Ce serait honnête, de donner la version du SNPL que vous attaquez en proférant au passage quelques contre-vérités qui prouvent que vous vous êtes contenté de répéter ce que vous avez entendu au lieu de vous renseigner un minimum.

      Communiqué SNPL:

      QUATRE BONNES RAISONS DE FAIRE GREVE

      1/ Non respect des engagements à la fois du Gouvernement et du candidat Sarkozy.

      Le Président Sarkozy, au cours de la campagne électorale précédant son élection, s’est positionné très clairement en faveur du maintien d’une limite d’âge à 60 ans.

      Monsieur Dominique Bussereau, secrétaire d’état au transport, s’est engagé dans une lettre du 3 décembre 2007 à la concertation avec l’ensemble des partenaires sociaux avant de modifier l’âge limite des personnels navigants.

      Nous ne pouvons que constater le vote d’un amendement soutenu par le gouvernement portant la limite d’âge à 65 ans sans concertation préalable, dans la précipitation, et le tout ……. en parfaite contradiction tant avec les engagements du candidat Sarkozy qu’avec ceux de Dominique Bussereau !

      2/ La limite d’âge… toujours en débat au niveau européen.

      L’AESA (agence européenne de sécurité aérienne) ne s’est toujours pas prononcée sur la délicate question de l’âge limite. Les propositions de l’AESA sont aujourd’hui en consultation pour avis et observations.

      De surcroît, il est important de rappeler que cette agence européenne a un champ de compétence strictement limité aux normes techniques. La question de l’âge limite ici développée vise une norme sociale.

      Nous ne pouvons que déplorer que le gouvernement s’engage dans la voie de la modification de la limite d’âge avant même que l’agence européenne ait rendu à la commission européenne sa recommandation.

      Il faut souligner par ailleurs qu'au sein des compagnies majors européennes, les pilotes cessent effectivement leur activité à, ou avant, 60 ans.

      3/ Une nouvelle limite à 65 ans pour piloter… sans aucune étude scientifique.

      La dégradation des performances mentales et cognitives liées à l’âge est un fait avéré et reconnu de tous. De plus, aucune étude scientifique validée n’existe à ce jour sur l’aptitude à l’exercice de ce métier au-delà de 60 ans. Corroborant ce fait et laissant présager de l'existence d'un risque, l’OACI interdit que les deux pilotes volant ensemble soient âgés de plus de 60 ans.

      Le principe de précaution doit prévaloir et interdit de modifier sans validation scientifique l’âge limite pour piloter.

      4/ L’emploi des pilotes seniors : les jeunes pilotes menacés.

      Les conséquences de la modification de la limite d’âge sur l’emploi des jeunes pilotes, qui n'ont d'autre choix que d'emprunter des sommes énormes aux fins de se former, sera dramatique, et ce d’autant plus au regard de la crise dans le transport aérien, comme partout ailleurs, qui s’installe chaque jour plus profondément et durablement.

      Au-delà des conséquences en terme d’emploi, l'impact sera également très fort en terme de déroulement de carrière.

      En conclusion :

      La complexité et l’importance du sujet de l’âge limite de cessation d’activité des pilotes de ligne nécessitent une véritable réflexion, une concertation de l’ensemble des acteurs, loin de toute démagogie et précipitation, préjudiciable à tous.

      Le SNPL France ALPA n’a de position dogmatique sur aucun sujet, mais au contraire, demande et a toujours demandé - et sur ce thème particulièrement - la mise en place d’un dialogue social constructif, dialogue social prôné d’ailleurs par le Gouvernement lui-même.

      le gouvernement doit respecter ses engagements pour instaurer un véritable dialogue social et une vraie concertation.

      jf.


      A j.f.
      Nous aimerions qu'à l'avenir vous vous vous satisfassiez de votre blog pour faire passer vos messages.
      Vous êtes toutefois invité à nous conserver votre sympathie, en nous lisant avec la même assiduité: il est toujours salutaire de frotter ses idées à celles des autres, d'accepter qu'elles soient divergentes, sur certains sujets, et de permettre ainsi une meilleure ouverture d'esprit et l'avancée de la démocratie face à la pensée unique.
      pakool

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    2. D'abord une réponse directe au Commentaire laissé par le Syndicat...


      1/ Principe de Liberté

      "Le Président Sarkozy, au cours de la campagne électorale précédant son élection, s’est positionné très clairement en faveur du maintien d’une limite d’âge à 60 ans."

      La limite légale ne change pas.
      Le seul changement consiste à donner à ceux qui le souhaitent et qui en ont les capacités physiques de continuer d'exercer.

      La Gauche a menti de la même manière sur la question des 35h, en braillant dans les rues que la durée de travail hebdomadaire avait été supprimée.
      C'est entièrement faux.
      La vérité, c'est que le Gouvernement a donné à ceux qui le souhaitent, parce qu'ils en ont besoin, la liberté de travailler plus, de faire des heures supplémentaires de manière légales (avec toutes les garanties morales et sociales que cela signifie-- ce qui était impossible sous le diktat de la loi Aubry-Jospin), de gagner de l'argent plutôt que des journées de congé ("R.T.T.") inutiles (à la limite, même, insultantes: "vous voulez de l'argent? tenez, voilà un congé pour aller en vacances!").


      2/ A l'Etranger

      "Il faut souligner par ailleurs qu'au sein des compagnies majors européennes, les pilotes cessent effectivement leur activité à, ou avant, 60 ans."

      Il faut surtout souligner un fait connu depuis longtemps, à savoir que de très nombreux pilotes français à la retraite vont travailler à l'étranger.
      Ces pilotes sont bien contents de bénéficier de cette possibilité de travail au-delà de 55-60 ans dans d'autres pays.

      Qu'un gouvernement de Droite propose la même chose en France, et c'est la révolte!

      Pourquoi?
      Parce que c'est un gouvernement de Droite?
      Parce que le marché étranger est réservé à quelques privilégiés, qui parrainent (le mot n'est pas choisi au hasard) les nouveaux retraités voulant travailler?


      "La question de l’âge limite ici développée vise une norme sociale."

      La "norme sociale" doit être l'égalité.
      Pourquoi des millions de personnes devraient-elles travailler plus longtemps que d'autres, pour entretenir les privilégiés de la SCF, d'Air France, ...



      3/ L'Âge du Commandant

      Il est bien évident que ce choix serait soumis à condition d'examens de santé.
      Le Gouvernement a d'ailleurs déjà fait le voeu de tels examens pour les conducteurs à partir d'un certain âge.

      Entre parenthèses, le métier de pilote est loin d'être si difficile que voudrait le faire croire les syndicats: ils ne volent pas tous les jours, jour et nui, mais bénéficient de repos confortables entre les trajets long courriers.

      Il est aussi connu depuis longtemps que les pilotes français bénéficient de bien plus d'avantages que leurs collègues européens.


      4/ "A bas les vieux!" ?!

      L'argument selon lequel un employé travaillant un peu plus longtemps par nécessite (ou même plaisir) "vole" l'emploi d'un jeune est une fallacie.

      D'abord, pourquoi les syndicalistes de Gauche qui déclarent ceci ne vont-ils pas au bout de leur logique? Pourquoi ne démissionnent-ils pas dès 40 ans?
      Et même, pourquoi n'appliquent-ils pas leurs principes façon "Logan's Run" en mettant fin à leurs jours (dans l'intimité de leur appartement plutôt qu'aux commandes d'un avion, merci) dès 40 ans, plutôt que de coûter cher à la société dès qu'ils atteignent ce scandaleux âge de "vieux"?

      Avec une longévité qui croît grâce au progrès médicaux et sociaux, comment peut-on honnêtement prétendre qu'une société de centenaires peut être entrentenue par des gens ne travaillant que jusqu'à 50 ans?
      C'est totalement impossible.

      Par ailleurs, si la "solution" de Mme Aubry était si miraculeuse, il y a longtemps que tous les autres pays du monde seraient passés à "la semaine des 5 heures" et "la retraite à 30 ans", pour faire la place "aux jeunes".


      "préjudiciable à tous"

      Les employés d'Air France sont extrêmement mal placés pour prétendre se soucier d'autrui, eux qui accumulent les avantages les plus colossaux et extravagants et organisent constamment des grèves "préjudiciables à tous" sauf eux-- les passagers pris en otages et bloqués jour et nuit, puis la population entière, qui doit renflouer la société meurtries par des dizaines de grèves à 100 millions d'euros la journée.

      Savez-vous combien paie un employé d'Air France pour n'importe quel trajet, long courrier compris? 10% du prix.
      Pas de faute de frappe ni d'erreur de lecture: ce n'est pas une réduction de 10%.
      C'est une réduction de 90%.
      Ceci vaut quel que soit l'employé (pilote, hôtesse, employé de bureau ou balayeur), ainsi que pour toute sa famille.

      Savez-vous que les employés d'Air France reçoivent toutes sortes de cadeaux et de fournitures (de bureau, scolaires, ...) tout au long de l'année?
      Tous les produits sont concernés, sans le moindre rapport avec l'aviation (sinon qu'on peut les trouver à l'aéroport comme dans n'importe quelle ville): sacs, parfums, ...

      Savez-vous que les employés d'Air France bénéficient de réductions tout aussi importantes, et même de gratuité, pour le cinéma, le théâtre, les musées, ...?

      Tout ceci est entièrement vrai.
      Je ne travaille pas à Air France, et je ne répète pas des ragots, des "il paraît que"...
      Je détiens toutes les informations données danjs ce message du fils d'une employé d'Air France, très fier de se vanter de tous ces avantages-- et qui aime ainsi à faire ses menues emplettes à l'autre bout du monde, n'hésite jamais (à 10% du prix normal! sans supplément de 50 euros-- et ceci, bien sûr, en Classe Affaire, mais pour 10% du prix... "Economique"!), à faire un aller-retour à Los Angeles pour s'acheter un blouson, ou à Tokyo pour s'acheter un lecteur de CD.

      Les clients d'Air France, en revanche, paient le plein tarif, et doivent maintenant s'acquitter d'amendes de 50 euros s'ils ont le malheur d'être nés un peu plus grands que l'étrange moyenne utilisée pour définir l'espace aloué en classe "normale", ou s'ils ont le malheur de souffrir d'une maladie qui nécessite qu'ils aient la jambe allongée.

      Il faut bien trouver l'argent pour financer tous les avantages astronomiques des employés d'Air France et leurs grèves à 100 millions d'euros la journée...

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