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mercredi 23 juin 2010

Nettoyage de printemps à France Inter: Guillon et Porte débarrassent

Ils ont dépassé les bornes sur le service public: du balai !

L'agression et la vulgarité ne sont pas drôles

Stéphane Guillon, auteur d'attaques à répétition à l'antenne contre ses dirigeants et Nicolas Sarkozy, a prononcé mercredi sa dernière chronique sur France Inter, annonce le PDG de Radio France, Jean-Luc Hees.

L'hystérique Stéphane Guillon n'a pas su se maîtriser
Malgré de multiples rappels à l'ordre, l'auteur d'attaques insensées à l'antenne contre ses dirigeants et Nicolas Sarkozy avait atteint ses limites. Il a prononcé mercredi sa dernière chronique sur France Inter et pourra suivre un traitement.

La radio publique se séparera également de Didier Porte
L'autre kamikaze de l'émission matinale de France Inter a obtenu ce qu'il cherchait désespérément. Sa direction a saturé lors d'une ultime chronique consacrée à l'ex-Premier ministre, Dominique de Villepin, qu'il tenta de dévergonder en l'incitant à insulter le président français de la pire manière.
Le directeur de France Inter, Philippe Val, a envoyé une lettre recommandée à Didier Porte pour le licencier. Le provocateur ne perd pas seulement sa chronique matinale, mais également sa participation au « Fou du roi ».

La gauche épargnée soutient ses bouffons

Cette annonce a suscité une vague de réactions à gauche. Elle dénonce la tentative de "remise au pas" d'une station appréciée pour son indépendance.

De l'impertinence à l'insulte, gage d'indépendance
Pressé de dire, dans un entretien accordé au Monde, si les deux hommes seraient à nouveau à France Inter en septembre, Jean-Luc Hees répondit : "Non (...) Si l'humour se résume à l'insulte, je ne peux le tolérer pour les autres mais également pour moi."
"L'humour ne doit pas être confisqué par de petits tyrans. Je prends cette décision non pas sur une quelconque pression politique mais en m'appuyant sur des valeurs minimales d'éducation et de service public", dit Jean-Luc Hees, qualifiant de "misère intellectuelle" la tranche d'humour de la matinale.

Les deux déséquilibrés épargnaient la gauche
Nicolas Sarkozy et le ministre de l'Immigration Eric Besson ont été les autres victimes de la psychose obsessionnelle de Stéphane Guillon, qui déblatérait trois matins par semaine.
Le malheureux a entendu des voix: "J'ai entendu ici et là que mon départ serait une décision politique", a-t-il plaidé, juge et partie, mercredi matin. "Si c'est politique, c'est stupide : que je sois ou non sur cette antenne, le président dévisse" dans les sondages, a-t-il estimé.
Martyr paranoïaque
"Emissions emblématiques à la trappe, journalistes sur la touche, rédacteurs en chefs remplacés, mais surtout, mesdames et messieurs, liquidation totale des humoristes", a-t-il dit pour décrire la grille de rentrée 2010 de France Inter.

La crème de la presse dévoyée ne soutient pas ses confrères

Côté solidaire, Birenbaum est sobre: « J'aime la liberté de ton de Didier Porte, son courage, son engagement... » Il en profite pour faire un peu de marketing de ses chroniques... Respectable attitude !
Côté critique, il est plus prolixe: «J'pense qu'il a un peu, là, pété les plombs. Il a eu beaucoup de presse, donc il est un peu sur un piédestal et il commence à donner des leçons un peu à tout le monde... Donc, je n’oublie pas de rappeler que Stéphane Guillon, y a trois ans, il n’en avait rien à foutre de de [sic] la politique. Il a jamais eu la queue d'un début d'engagement politique sur quoi que ce soit. Et son anti-sarkozysme est de pure circonstance. Il a découvert la politique, il y a trois ans (...). Donc... Je ne le considère pas comme le premier opposant à Sarkozy. Je ne le trouve pas fracassant sur le plan politique ... »

Bruno Roger-Petit ?
« J'aime beaucoup Stéphane Guillon. Il a commis ce matin un éditorial qui, dans n'importe laquelle de nos stations de radios et télévision modernes, menerait droit à la porte l'impétrant ordinaire qui s'y hasarderait. » C'était en novembre 2009, déjà.
Il explique: «Je n'avais vu ou entendu un salarié se payer la tête de son employeur avec un tel culot d'acier. […] Le président de Radio France passe désormais pour un type qui se pochtronne aux frais de la princesse dans un restau branchouillé de Paris (et en plus pas très bon, note personnelle) et conçoit devant sa cour (également composée de pochtrons, si l'on en croit Guillon), entre trois rasades de rouge de blanc et de digestif un programme unique, convenu et barbant façon ORTF... Nul doute qu'il appréciera... Lui qui disait il y a quelques jours que "certaines chroniques me font grincer", ce matin dans son entourage, ils doivent être nombreux à faire de l'huile. »

VOIR et ENTENDRE la chronique en question qui n'interdit pas à la gauche d'assurer que la décision vient de plus haut:

Mais les syndicats radicaux et partis politiques d'opposition systématique ont perdu tout jugement. Le PS nous donne ainsi un aperçu de ce que pourrait être la "société du care" de Titine Aubry...


Des syndicats se mobilisent

A main levée, des journalistes de ce repère de radicaux de tous poils ont voté la semaine dernière une motion contre Philippe Val, directeur de France Inter, concernant la grille annoncée.

=> Le Syndicat national des journalistes (SNJ) de Radio France, majoritaire dans la profession avec 49,59 %, dénonce une "politique de la terre brûlée" et une "entreprise d'autodestruction" de la part de la direction. L'agence de presse qui fait le boulot des salles de rédaction a tout de même jugé bon de censurer leur accusation « irrespect des auditeurs » !...
Il fallait le dire: "Nous ne sommes pas l'équipe de France. Nous n'attendrons pas d'avoir touché le fond pour réagir", menace son communiqué.

=> L'improbable chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, a servilement ménagé la presse et Jean-Luc Hees dont il juge la position "extrêmement inconfortable", sans porter de jugement sur sa décision.
Il a en revanche fait trinquer l'exécutif avec Jean-Luc Hees. "Mais il y a un problème qui ne lui est pas propre, c'est à partir du moment où le président de la République nomme lui-même, (...) on lui rappellera tout le temps que c'est Sarkozy qui l'a nommé", a-t-il prévenu sur LCP.

Les Jeunes Socialistes gesticuleront
Ils appellent à manifester en se bâillonnant vendredi à 10h00 devant la Maison de la Radio, dans le XVIe arrondissement de Paris.

Pour le Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, un orfèvre de l'insulte, le licenciement des vulgaires lui "coupe le souffle" et "relève d'un autre âge".

Le NPA d'Olivier Besancenot dénonce "le temps des coupeurs de tête."

Et le PC, vous dites-vous ?
C'est le SNJ. La boucle est bouclée.

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