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mercredi 3 novembre 2010

Vingt-huit individus suffisent à bloquer une université française

La police libère la fac de Saint-Etienne et la rend à ses 7000 étudiants

Vingt-huit jeunes, dont des lycéens, ont été évacués sans résistance

Le site Tréfilerie, où ils avaient passé la nuit, a été rendu à son usage.. Situé dans le centre de Saint-Etienne, ce site de l'université Jean Monnet peut en temps normal accueillir 7.000 étudiants de la Faculté de Droit, de la Faculté d'Art,Lettres et Langues (ALL), de la Faculté Sciences Humaines et Sociales (SHS) et la BU Sections Lettres, Droit & Sciences.

Mardi après-midi, 300 étudiants sur les 7.000 rattachés au site Tréfilerie ont participé à cette assemblée générale où était représentée l'Union des étudiants communistes et l'UNEF (proche du PS), pour s'opposer à la réforme des retraites. "Nous allons occuper le site jour et nuit jusqu'à la prochaine AG, le 9 novembre", avait déclaré à l'issue de la réunion Dimitri Paraskevaïdis.
N.B. Ce jeune homme bien sous tous rapports est accessoirement étudiant à l'université de Thessalonique, en Grèce. Or, l'artisanat en colis piégés développé par les étudiants de ce pays, explose actuellement. Mais la présence inopinée de notre étudiant en sociologie n'est à l'évidence que pure coïncidence et ne permet donc pas d'affirmer qu'il y serait en stage.

Au ministère de l'Enseignement supérieur, on ne dénombrait que deux universités "perturbées" mardi, Nantes (dont le maire n'est autre que Jean-Marc Ayrault)et ...Saint-Etienne. Dans cette dernière ville, le maire (depuis 2008), Maurice Vincent, un proche de Bertrand Delanoë, est non seulement PS, mais professeur d'économie à ...l'université Jean Monnet dont il est l'ancien président (1997-2002)! Lien PaSiDupes

De son coté, l'actuelle présidence de l'université stéphanoise annonce mercredi dans un communiqué que son "conseil d'administration réuni mardi soir condamne fermement le blocage et l'occupation de l'université, y compris nocturne, préjudiciables à la sécurité des personnes et des biens". Dans ce cadre, le conseil "apporte son soutien au président [Khaled Bouabdallah] pour prendre toute mesure pour rétablir les conditions de fonctionnement normal de l'Université Jean-Monnet".

La famille communiste






Manifestants de la CNT

le 16 octobre 2010

à Saint-Etienne





Un étudiant stéphanois, responsable local de l'Union des étudiants communistes (UEC), a ensuite été interpellé peu avant 9h pour "rébellion à agent de la force publique" et placé en garde à vue au commissariat central de Saint-Etienne.
La préfecture précise qu'outre des invectives envers les forces de l'ordre, on reproche notamment à ce "meneur" d'un petit groupe de bloqueurs d'avoir tenté de retirer un bouclier à un CRS.

Dimitri Paraskevaïdis, un étudiant communiste en sociologie de 22 ans, a été interpellé "alors qu'il tentait de rejoindre des camarades isolés par un cordon de CRS", a pour sa part assuré son père Yannis Paraskevaïdis, présent sur place avec d'autres militants de l'union locale CGT de Saint-Etienne à laquelle il appartient. Tous des 'auditeurs libres' de la fac ?

Le papa est bien connu localement.
Secrétaire national du SNPEFP-CGT Apprentissage, Yannis Paraskevaïdis (parfois connu sous le prénom gaulois de Jean) accuse la Région présidée par J.-Jack Queyranne (PS) et son illustre vice-président, Philippe Meirieu (Europe Ecologie), dans l'affaire du CFA Les Mouliniers placé en redressement judiciaire il y a un an.

De plus, et pour être plus clair, le SNPEFP-CGT, c'est le Syndicat national des personnels de l'enseignement et de la formation privés. Le père -et coach- du meneur étudiant communiste mis en examen est ...professeur !

Complément d'information Le Centre de formation des apprentis des Mouliniers (1 100 élèves à la rentrée) est un lieu de contestation permanente. Il est actuellement confronté à un mouvement social. L'origine du conflit trouve sa source dans l'ouverture cet été d'une procédure de licenciement à l'encontre d'un jeune aide magasinier, Romuald Cremaux. Ce militant cégétiste de 23 ans, en CDD depuis avril 2009 au sein de l'établissement, est accusé d'insubordination. Ce qu'il réfute totalement. Actuellement en préavis (jusqu'à fin novembre) Il a décidé de procéder, aujourd'hui, à une saisine en référé pour demander l'annulation de cette procédure de licenciement.
Hier après-midi, il a reçu le soutien extérieur d'élus de la CGT, alors qu'une occupation des lieux était envisagée pour la nuit.

Sur le site bloqué de l'université Jean Monnet, les cours ont repris normalement ce matin, en présence de forces de l'ordre aux entrées de l'université.
Le mardi 2 novembre, des étudiants [et des lycéens ?] de quatre universités ont encore voté le blocage de leurs établissements en assemblées générales, tandis qu'au Mans, une AG de quelque 400 personnes a décidé de reprendre le blocage du campus à partir de mercredi, afin de préparer la journée d'action du jeudi 4 novembre, a assuré un porte-parole étudiant.
En revanche, le déblocage a été voté dans deux hauts lieux de la contestation, Caen et Tolbiac.

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