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mercredi 9 février 2011

Le blocage des ports, "un meurtre économique", selon Laurence Parisot

Les syndicats sont-ils subventionnés pour couler notre économie ?

En bloquant les ports, la CGT menace les entreprises et leurs emplois

Depuis le 3 janvier, soit depuis six semaines, de nombreux terminaux des principaux ports français ont passé plusieurs week-ends à l'arrêt - du vendredi au lundi - à l'appel de la puissante fédération CGT des ports et des docks, majoritaire dans le secteur.

Dockers, grutiers et portiqueurs faisaient grève à tour de rôle
, selon la méthode de SUD-rail, s'attirant les critiques de la classe politique et des entreprises des bassins d'emplois concernés.
À Brest, toute l'activité portuaire est impactée par la grève des dockers et des grutiers. « Le vrac, l'agroalimentaire, tout est touché... Ça sesent par rapport aux armateurs: les bateaux qui sont sur rade attendent et ce sont des bateaux qui ne travaillent pas. Des frais d'attente leur sont facturés, répercutés aux clients finaux, jusque dans les assiettes. Ça se sent aussi par rapport à nos clients importateurs », estime Antoine Kuhn, directeur de l'Union armoricaine des transports (UAT), société en charge de 80% de l'activité sur le port brestois.
Un million de tonnes de produits vrac agroalimentaire transite par Brest.
Lien PaSiDupes: région de Marseille en souffrance

Les entreprises veulent vivre
En octobre dernier, lors d'un autre mouvement de grève, les patrons marseillais avaient fait paraître dans la presse une fausse publicité qualifiant ironiquement le métier de grutier du port de Marseille de "meilleur boulot du monde", ce qui est parfaitement vrai sur le fond. Cette vraie-fausse offre d'emploi vantait un travail qui prévoyait huit semaines de congés payés, 18 heures de travail par semaine, 4.000 euros bruts de salaire mensuel, un emploi garanti à vie, et des augmentations après chaque grève.
Lien PaSiDupes: la Cour des Comptes fait des révélations sur les dockers

ENTENDRE (lien) Laurence Parisot, la patronne du MEDEF, mettre la CGT face à ses résponsabilités en tant qu'organisation syndicale en situation monopolistique dans les ports français.

FO et la CGT ne supportent pas le désaccord fondamental de F. Chérèque (CFDT)
François Chérèque avait parlé le 5 février d’un système syndical "pas tout à fait démocratique" dans les ports. La CGT des ports et docks et FO-transports ont jugé les propos du secrétaire général de la CFDT respectivement "inacceptables" et "décalés" à l'égard des salariés, alors que ce sont les dirigeants qui sont visés, puisque la base ne décident plus de rien.
Lien PaSiDupes sur l'irresponsabilité des grévistes

=> Selon la CGT, François Chérèque “ a dit des choses inacceptables pour un militant, des choses qui rendent plus service au patronat qu’aux salariés ” a déclaré Tony Hautbois, responsable national à la CGT des ports et docks. “Si la CFDT a du mal à s’implanter dans les ports, c’est parce que les travailleurs n’adhérent pas à son discours et à son orientation syndicale”, selon T. Hautbois.

Interrogé hier sur le conflit qui perturbe fortement l’activité portuaire depuis le début de l’année, F. Chérèque a critiqué “ un corporatisme qui met en difficulté les bassins économiques”.
La situation syndicale dans les ports est bien particulière. Depuis la Libération, nous sommes dans un syndicalisme unique, où ce sont les syndicats qui font l’embauche, à savoir la CGT ”, a-t-il avancé.
Selon lui, la CFDT “a fait des essais” pour s’implanter dans les ports, “mais ce n’est pas possible”: la démocratie ne passe pas...

=> La Fédération FO-Transports, présente également dans les ports au côté de la CGT qui représente autour de 90% du personnel de la manutention, a également déploré les propos de F. Chérèque. “Une fois encore, M. Chérèque tient des propos décalés, voire en soutien au gouvernement contre les salariés”, polémique un communiqué.
Le conflit dans les ports est né de la volonté du gouvernement de revoir, suite au vote de la réforme des retraites en novembre, un accord de principe entre partenaires sociaux sur la reconnaissance de la pénibilité pour certains métiers portuaires.

La CGT négocie en brandissant la menace

Le syndicat CGT appelle à suspendre le jeudi 10 février le mouvement de grève qui perturbe l'activité dans les ports français depuis le début de l'année pendant la durée de négociations qui s'ouvriront la semaine prochaine.
A l'issue de discussions mercredi soir entre la CGT et l'UPF (Union des ports de France, soit une cinquantaine d'établissements publics ou sociétés gestionnaires de ports), les parties ont décidé que "l'ensemble des thèmes pourront être discutés et négociés", en vue d'un accord sur la reconnaissance de la pénibilité.
En suspendant la grève, la fédération UPF (ex-Union des Ports Autonomes et des Chambres de Commerce et d'Industrie Maritimes, UPACCIM, jusqu'en 2008) dit envoyer "un signe fort" aux organisations patronales mais "surtout au gouvernement pour que ces négociations permettent de déboucher sur un accord".
"En cas de manque de responsabilité, la fédération menace de la reprise de l'intégralité des actions dès le vendredi 18 février".

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