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mercredi 23 février 2011

Mali: un imam provoque l'hystérie générale et 36 morts

Manifestation sportive ou cérémonie religieuse ?

La bénédiction de l'un des imams tourne mal

Les titres de presse insistent sur la localisation au stade de Bamako

La fête musulmane de Maouloud qui célèbre l'anniversaire de la naissance et du baptème du prophète Mohamed, est l'occasion d'interpellation des pouvoirs politiques sur la gestion de la chose publique et la moralisation de la société.

L'imam de renommée internationale, Chérif Ousmane Madani Haïdara, avait attiré des dizaines de milliers de personnes lundi soir 21 février au stade Modibo Keïta. L'enceinte était remplie au-delà de sa capacité maximale, selon des témoins.

Pourquoi la foule s'est-elle précipitée contre une barrière métallique, comme l'indique Sadio Gassame, ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, à la fin de la cérémonie religieuse.

Fanatisme mortel ?


Un mouvement de panique, à l'origine toujours inexpliquée, selon certains, s'est emparé des uns, tandis que les autres tentaient en vain de toucher le prêcheur comme un porte-bonheur.

Or, selon une source étrangère, les nombreux fidèles ont voulu quitter les gradins pour rejoindre le marabout installé sur la pelouse, afin de recueillir les dernières bénédictions. D'autres, venus de l'extérieur, se sont engouffrés par le seul portail ouvert pour atteindre le marabout, ont créé une énorme bousculade fatale et trouvé la mort.

L'imam, né à Tamani au Mali vers 1955, a suivi l'enseignement de Ustaz Saad Touré, un des précurseurs de l'enseignement arabe et islamique au Maliet il est devenu le guide spirituel d'« Ançar Dine» (Ansardine), un mouvement islamique, et la fête annuelle de Maouloud qu'il anime est l'occasion d'une interpellation des pouvoirs politiques sur la gestion de la chose publique et la moralisation de la société. Ainsi, en 2008 et à propos de la justice malienne, l'homme de Dieu avait-il asséné qu' "elle fait pleurer le pauvre au profit des riches et des titulaires d'une parcelle de pouvoir ". Et d'ajouter: " Les musulmans de notre pays doivent s'unir, s'ils veulent être écoutés par l'Etat." Est-ce ce qu'on appelle fomenter des troubles ?

Au total, d’après les informations de RFI, le bilan provisoire est de trente-six morts dont vingt-neuf femmes et jeunes filles. On compte également soixante-quatorze blessés.
Dans la nuit de lundi 21 à mardi 22 février, plusieurs membres du gouvernement malien se sont succédés à leur chevet.

L'an dernier, 15 personnes avaient déjà péri et fait une quarantaine de blessés lors d'une bousculade dans une mosquée de Tombouctou durant la fête de Maouloud.

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