POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

vendredi 22 avril 2011

Pourquoi les militants laïcs sont-ils entichés d'islam ?

Pourquoi l’islam fascine-t-il autant la gauche ?

Publié le 18 avril 2011 par Anne Zelensky pour Riposte Laïque (article du nº 194)

Pourquoi l’islam fascine tant les gens de gauche ?

Quels échos provoque -t -il dans leur psyché profonde ? Bon nombre d’entre nous sont taraudés [?] par cette question. Comment donc des gens « ennemis déclarés des religions », héritiers des combats ouvriers et laïques [laïcs?], hostiles à « l’opium du peuple » – si fort stigmatisé par Maître Marx – peuvent-ils se retrouver aujourd’hui défenseurs de l’islam ? Les autres religions continuent à être frappées d’opprobre, surtout la catholique. Mais dès qu’on touche à l’ islam, on a droit in petto [si seulement...], non pas à une argumentation, mais à une attaque virulente contre le catholicisme, qui « en a fait de bien pires ». Stupéfiant paradoxe : ces gens-là, de gauche, qui se réclament de la raison, semblent possédés par une sorte de foi. Cela avait commencé par « le pas touche à mon pote »…

La gauche entretient à l’évidence avec l’islam une relation passionnelle

Le coeur a ses raisons, il ne suffit donc pas de s’en tenir aux explications rationnelles habituellement avancées : culpabilité d’ex-colonisateurs, peur et lâcheté, prurit compassionnel, directement hérité du judeo-christianisme, calculs politiciens… Ce ne sont là que des paravents. Pour tenter de comprendre ce qui lie si fort la gauche et l’islam, il faut passer par derrière, interroger les zones obscures de la psyché, pour le dire clairement interpeller nos inconscients. En amour, on le sait, ce qui nous attire souvent chez l’autre, c’est à la fois sa différence et sa ressemblance avec nous. Ici paradoxalement, la ressemblance est de fond, la différence de pure forme.

Comme je l’ai écrit ailleurs, on ne naît pas de gauche, on le devient. Etre à gauche est un laborieux et permanent travail contre nos tendances naturelles à la toute puissance, à la haine de l’autre, à nier notre ambivalence fondatrice et à tenir en laisse notre pulsion de mort. En somme, être à gauche suppose un effort de civilisation pour surmonter un donné naturel. Et implique de sérieux refoulements. Le bon sauvage, est aussi un sauvage. Civiliser le sauvage est un travail à temps plein.

Or, l’islam, en tant que corpus idéologique théorique, je ne parle pas ici des différentes pratiques, n’a rien à faire de ces arguties, il nous offre le réconfort après l’effort : la prise en compte de nos archaïsmes et la prise en charge de nos existences. Il nous ramène au temps d’avant le totem et tabou. Il revendique tout ce qui désormais, au terme de longs siècles de civilisation, n’est plus dicible:

- l’affirmation d’une toute puissance conquérante et indiscutable, qui nous renvoie à l’enfance, assortie de l’obligation de la soumission;

- le déni de l’ambivalence fondatrice du réel, il y a le Bien, de son côté, et le mal, ou plutôt l’impur de l’autre côté;

- la haine et le mépris de l’Autre, incarné dans la Femme, qu’il cloître et met ainsi hors d’état de nuire.

Ce sont là trois axes fondamentaux de cette idéologie. Or, on les retrouve, camouflés dans les comportements de bon nombre de gens de gauche, tiraillés entre une théorie exigeante et une pratique déficiente. Ce colossal décalage entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font, est sans doute la conséquence de ce travail de refoulement nié des pulsions. Par contre, chez les muzz (musulmans), il y a adéquation entre les deux. Voilà qui fascine nos gôches, je les appellerai ainsi par commodité, le cul entre deux chaises.

Mais au fond, ils partagent le même sentiment de toute puissance, les muzz par le biais de la religion, les gôches par celui du dogme. La toute puissance renvoie à l’enfance et à une forme de régression organisée. Le muzz est maintenu en enfance dès qu’il ouvre les yeux sur ce monde; il ne choisit rien, mais on lui offre à la fois la certitude d’être celui qui détient la vérité absolue et l’obligation en contrepartie de se soumettre aveuglément à une force le dépassant. Le voilà à la fois maître du monde et enfant obéissant à la loi du Grand Adulte. On lui assigne une tâche simple : les muzz détiennent la vérité absolue et se doivent de l’imposer aux autres. Le totalitarisme est la forme collective, élaborée, de la tendance de l’enfant à se prendre pour le roi du monde, l’intolérance son fer de lance.

[Incapacité au dialogue et archaïsme]

On retrouve cet infantilisme à l’envers chez beaucoup de gens de gauche, héritiers de mai 68, ex-enfants-rois, qui croient détenir la Vérité et ne tolèrent aucune contravention à cette évidence. « Il est interdit de LEUR interdire ». Nous en faisons les frais à RL, diabolisé et caricaturé par la gauche. Le refus d’écouter l’adversaire, l’intolérance, l’incohérence intellectuelle sont, dans toutes les composantes de la gauche, portés à leur comble. A tout bout de champ, les gôches vous balancent la fameuse phrase de Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire » , et en même temps, [non seulement ils n'en font rien, mais] ils vous excommunient par la parole et l’acte. Ils ont la même certitude que les muzz d’incarner le camp du Bien. [Et du progrès !]

On se retrouve au même degré de déni du réel et de décervelage, à partir de points de départ différents. Philippe Muray a magistralement analysé ce phénomène dans ses ouvrages, en particulier « Homo festivus, entretiens avec E. Levy » ( Champs Flammarion 2002 ). L’homo festivus, produit de l’esprit libertaire de gauche, évolue dans une immense nursery, gérée par les créateurs de festivités non stop, à grands coups de Paris Plage et Nuit Blanche. Il faut à tout pris distraire et amuser tous ces bébés attardés et leur faire oublier les jours sombres. [Panem and circences ?]

Il y a cependant un point de divergence apparent entre muzz et gôches : la question des femmes. Les muzz osent afficher l’apartheid des femmes et les parquent sans états d’âme. Les gôches sont là encore pris entre deux feux : leur sexisme foncier et leur « idées » généreuses.[Sans compter leur anti-apartheid politique et leur soutien purement idéologique à MLK ou N. Mandela.] Ils ont été contraints, par respect pour ces idées et sous la poussée des mouvements féministes, d’accepter en théorie l’égalité hommes/femmes. Mais on freine des quatre fers depuis la Révolution – Olympe de Gouges a été guillotinée pour avoir simplement écrit « Déclaration des droits de la femme » – puis dans les mouvements ouvriers, hostiles au féminisme. Toutes les manœuvres ont été bonnes pour faire échec à l’émancipation des femmes. [La maire de Lille se dit féministe, mais participe au maintien des femmes musulmanes dans leurs ghettos, en leur réservant des piscines fermées.] Ce sont souvent des députés de gauche qui se sont opposés au droit de vote des femmes. Plus récemment dans les années 70, la priorité de la lutte des classes a été avancée pour faire barrage à la lutte des femmes. Depuis les années 80, c’est la lutte antiraciste, la priorité; on ne voit guère monter au créneau de l’antisexisme, aucun des ténors de gauche. Ils se contentent d’ânonner sans conviction le droit à une égalité molle.

Par contre, on les a entendus défendre la pratique de l’excision au nom du respect des coutumes. Les féministes sont régulièrement qualifiées de colonialistes et racistes, quand elles critiquent l’islam. En réalité, celui ci offre une magnifique soupape à la misogynie foncière des gens de gauche. Dans son inconscient profond, l’homme, de gauche surtout, rêve de harem. Il y a pourtant 40% de femmes au PS. La majorité est obéissante et file droit, une minorité essaye de la ramener, en vain.
Pour s’en convaincre, il n’est que de se reporter à l’imaginaire gaulois, littérature, arts, managé par gens de gauche. Il y trône des figures peu ouvertes au féminisme.

Telle celle de Sade, dont la délinquance sexuelle est érigée en parangon de l’érotisme tordu. La pornographie, qui dans sa forme brute, nous rejoue indéfiniment le scénario de la domination des femmes, a toujours été jalousement défendue par la gauche pour laquelle elle est liberté d’expression, face à [contre] « l’ordre moral ». Notre intelligentzia, qui fait la pluie et le beau temps en matière de bon goût artistique, célèbre le crade, le sinistre – une œuvre n’a accès au label « art » que si elle est apocalyptique, ou si elle ne veut rien dire ( art contemporain). On rejoint là, la fascination pour tout ce qui renvoie à la pulsion de mort. Les talibans détestent la musique et le rire, les « branchés » de chez nous trouvent le bonheur et la gentillesse, affreusement kitsch.

L’islam, pris au pied de la lettre, offre donc une échappée inespérée dans ce chemin de croix du civilisé, un baume sur les plaies de ce douloureux chemin vers la libération, laquelle est plutôt l’affaire des gens de gauche, attachés officiellement à l’idée de Progrès. A droite, on est plus pragmatique, on se fait moins d’illusions sur la nature humaine, quitte à en remettre sur sa capacité de nuisance. En tout cas, on ne perd pas de vue que la civilisation est un vernis. Il se craquèle vite.
Alors, oui, il y a des affinités profondes entre une certaine pensée de gauche et l’idéologie islamique. Elles se nouent au plus profond des inconscients, là où la raison a du mal à les débusquer. Mais le résultat est là : l’islam et la gauche, c’est une affaire qui marche !

Anne Zelensky

Les islamistes jouent sur du velours ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):