POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 28 mai 2011

Pour DSK, des féministes réclament l'indulgence !


Les méandres de l'esprit féministe



Toute vertu serait féminine et les critiques adressées à DSK porteraient atteinte au féminisme. Délirant.

Refusons le féminisme victimaire

Dominique Strauss-Kahn n'est sans doute pas un modèle de tempérance virile, mais la mise à mort à laquelle nous assistons n'est pas le meilleur hommage que la police des moeurs rende aux femmes, encore moins à la victime. Le viol est un crime, et toutes celles qui en ont été victimes doivent être protégées et défendues, sans exception [sic], par toute la société. Mais, inversement, vouer un homme à la damnation [laïque?] avant d'avoir prouvé son délit rend doublement victime la femme outragée [la victime est déclarée coupable par ses consoeurs mais la loi protège son violeur de la présomption d'innocent]. L'acharnement des médias [accusés, au détriment de la femme, de manquement à l'auto-censure démocratique en usage en pareille circonstance, obsédés par le féminisme antisexiste [l'obsession s'est déplacée d'un DSK ultra-libéré sur la presse libre par intermittence], condamne les protagonistes du drame à une exhibition qui les place l'un comme l'autre sous une lumière obscène. [Une lapidation, en somme]

A trop vouloir défendre notre sexe, on [anonyme] dégrade notre esprit. Les monstres de vertu développent parfois des âmes de tortionnaires ["On" est prêt à lâcherle monstre du nazisme sous-jacent sur le martyr en résidence surveillée de grand luxe]. L'inculpation de M. Strauss-Kahn lui promet plus de soixante-dix ans de cachot. Presque autant que pour un génocide ! [Le sort de la femme de chambre est-il isolé, exceptionnel et avatar d'une simple pulsion virile?] L'ogre Barbe-Bleue est coupable d'avoir "génocidé" sexuellement des milliers de femmes.["Monstre des Balkans", sors de ce corps!] Jadis, devant les charmes d'une femme, même le droit de cuissage était innocenté. C'était horrible. Et d'autant plus injuste que le blâme en retombait sur la femme, qui, accusée de provocation, expiait en pleurant sa faute au couvent. [Nostalgie du 20e siècle, avant la libération de la femme soumise au mâle, au père, au mari; mais encore, par chance, au grand frère...] Aujourd'hui, c'est l'inverse. Le diable, caché sous la beauté insolente des femmes, a changé de sexe, il n'est plus femelle, il est mâle, synonyme de satyre poilu, bouc difforme, bourreau des sexes.[Il semblerait que ce bouc puant soit apparu au 21e]

Le couvent des hommes, c'est la prison pour délinquants, aux portes de laquelle les femmes offensées font claquer leur fouet de dompteuses sur l'échine de la bête ligotée. C'est inhumain. Allons-nous, chaque fois qu'un homme cède au péché, nous transformer en Erinyes (déesses grecques de la vengeance) sans pitié ? Quelles que soient les turpitudes de son sexe impétueux, cet homme, même s'il était coupable, n'a-t-il pas droit à la défense de sa dignité ? Nous est-il interdit de tressaillir [du Racine !] à la vue de cette curée ? Même le Jugement dernier sera plus miséricordieux dans sa sentence. [Et hop, aux orties, la présomption d'innocence: nous avons versé dans la tragédie antique, avec DSK en anti-héros de l'écrivaine, défenseuse du saligot socialiste vertueux]

La sexualité féminine est désormais l'objet d'un marchandage qui va bien au-delà de la prostitution. [ La travailleuse noire serait-elle accusée de mercantilisme libéral ? ]Le corps de la femme est de nouveau une forteresse intouchable, qui monnaie sa vertu en espèces sonnantes et trébuchantes. [Ainsi, pour cette féministe orientale, toute femme serait vénale !] N'y a-t-il pas dans tout cela un peu des excès des prudes gendarmées des siècles puritains ? [L'islam radical serait à l'abri de ce puritanisme, surtout si, en effet, référence est faite au 'Grand Satan' américain...]

Je ne la crois pas morale, ni noble, la pitié qu'on réserve aux seules créatures de son sexe. [Et voilà que DSK inspire la pitié - il se serait passé de ce type de compassion - de féministes magnanimes: c'est nouveaux: ça vient de sortir dans Le Monde !] La race féminine, si elle ne sait plus compatir aux misères de la race masculine [supériorité de l'être féminin sur la bête humaine accablée par ses attributs virils], me fait penser à l'insensibilité des Blancs à l'égard des Noirs, parce que leur peau n'est pas de même couleur. [Alors, celle-là, elle était aussi inattendue qu'incontournable] Une femme qui ne sait pas se mettre aussi dans la peau d'un homme a perdu le sens de sa propre humanité. [Tout ce verbiage pompeux pour, au final, nous déclarer que nous sommes tous égaux, ma soeur ?] La révolution féminine fut un modèle d'humanisme et d'intelligence. Elle a enterré la hache de guerre contre les DSK de tous pays, mais continue la lutte intérieure au milieu féministe...] Au contraire de toutes les révolutions qui ne se soucièrent jamais des sévices infligés aux vaincus, les femmes surent s'émanciper du joug masculin sans violence, sans cruauté. [Avec la participation active des hommes, burnés certes, mais néanmoins intelligents] Elles brisèrent leurs chaînes, mais elles sauvèrent l'humanité des liens. [Dans son lyrisme illuminé, la dramaturge n'aurait-elle pas, un instant, occulté l'Iran ?] Leur libération n'a pas été une destruction de l'autre. Qui l'autre ? L'homme, le sexe fort. Elles l'ont maintenu dans ses droits, dans son intégrité, sa dignité. [Isabelle

Et, à travers lui, le genre humain tout entier. Le propre de la femme est le souci de l'altérité. Son génie lui a permis d'inscrire le féminisme dans l'horizon du genre humain tout entier, et pas dans la défense exclusive de son sexe.

Il est naturel que l'émotion des femmes bénéficie d'abord à la victime. Mais une femme est plus qu'une femme qui pleure sur elle-même, elle est un homme qui pense pour les autres. Si elle accepte sans révolte le supplice d'un réprouvé, elle perd ce qu'elle avait de meilleur contre l'injustice, sa force d'empathie. Elle s'était élevée par l'esprit, la voici rabaissée par l'instinct. Elle s'enferme dans sa condition sexuée, dans sa nature femelle, sur la scène où l'homme est un animal de foire.

J'ai honte que les femmes se servent de leur solidarité de victime pour être des bourreaux sans merci. J'ai honte que, à peine sorties de l'ombre du servage, elles soumettent l'homme à la lumière sordide d'une nouvelle Inquisition. J'ai honte que, en protégeant une femme, elle ne protège pas aussi l'homme de l'abjection publique du déshonneur. J'ai honte que, pour arracher une victime à l'humiliation, elles s'accordent le droit d'humilier sans remords.

J'ai honte que, en bénissant leur sexe, elles aient le goût de maudire l'autre. Le sexe masculin appartient à la condition humaine, et, quel que soit son crime, rien n'autorise la condition féminine à l'en exclure. J'ai honte pour les femmes quand un inculpé est pendu sans jugement au gibet d'une arène planétaire, fût-ce pour le droit des femmes. Aujourd'hui un homme, un pécheur, brûle sur un bûcher, et les femmes se taisent. Un homme est dans la fosse aux lapidations, et les pourfendeuses de la lapidation se taisent. Un homme expie le supplice de son sexe impénitent, et les femmes se taisent. Ce silence vengera-t-il les blessures de la victime ? Je ne sais pas, mais il rendra un son vil dans la trompette de notre victoire. La vertu de la femme ne se bâtit pas sur la déchéance de l'homme. C'est mal défendre la cause des femmes que de céder aux foules punitives.

Aux hommes maintenant, et non plus aux femmes, la culpabilité du désir, le crime d'Eros, les tourments de la chair, qui les condamnent à croupir sur la paille d'une geôle. Quelle que soit la légalité de ce procès, je ne puis m'empêcher d'en trouver l'exécution effroyable. Beaucoup d'hommes, dans l'histoire, ont pris la défense des femmes. Je n'aurai plus honte d'être une femme si les femmes acceptent, au nom de leur propre cause, au nom du souci réciproque des sexes, au nom d'une seule et même condition humaine, de défendre, à leur tour, un homme. [A tous les autres DSK à venir nous souhaitons la même compréhension supérieure de Hélé Béji.

C'est dans ...Le Monde du 26.05.11 (Mis à jour le 27.05.11 !)

VOIR et ENTENDRE maintenant les manifestantes féministes, le 22 mai dernier à Paris, qui manquent cruellement de pitié pour l'homme (Clémentine Autain, Isabelle Alonso ou Caroline de Haas):

--------------------------------------------------------------------------------
L'auteur de cet article, Hélé Béji (1948), est une nièce de Habib Bourguiba. C'est aussi la sœur du producteur de cinéma et homme d'affaires Tarak Ben Ammar et la tante de Yasmine Torjeman-Besson, épouse de l'ancien ministre français de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale Éric Besson.
Fondatrice du Collège international de Tunis, Hélé Béji est enfin l'auteure d'"Islam Pride : derrière le voile".

2 commentaires:

  1. Scoop-sexe
    Les femmes vont enfin l’ouvrir cet énorme dossier pour mettre fin à cette infamie.
    Puisque j’ai le malin plaisir de vous annoncer que les Japonais viennent d’inventer une petite capsule, toute petite, une sorte de micro processeur qui enregistre pendant 24 heures la moindre vibration ressentie ou subie par votre corps…
    Ecoutez la suite...

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/05/scoop-sexe/

    RépondreSupprimer
  2. carredasmai 30, 2011

    " Allons-nous, chaque fois qu'un homme cède au péché, nous transformer en Erinyes (déesses grecques de la vengeance) sans pitié ? "
    Selon l'auteure donc, utiliser la force physique pour agresser sexuellement une femme serait simplement céder au péché ??
    On retrouve là l'image de la femme tentatrice qu'il convient d'ensevelir sous des vêtements informes selon les préceptes musulmans.

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):