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mercredi 10 août 2011

Lutter contre le déficit, c'est aussi enrayer la fraude à l'assurance maladie


La fraude, cette 'niche' dont la gauche ne veut entendre parler

L'empathie de la gauche avec les petits fraudeurs, ça suffit !


Le service public hospitalier signerait
la mort de la réforme hospitalière




La polémique actuelle relance la lutte des classes
L'opposition va pousser des cris d'orfraie à l'annonce du renforcement des contrôles des dossiers de l'assurance sociale. Elle ne manque pas d'affirmer que les plus démunis sont injustement visés bien qu'ils soient les plus fragiles. Tous les Français - en règle ou non - ne sont pas des fraudeurs et on les croira volontiers. Ce discours risque donc d'être entendu 5/5 et repris en choeur par la presse populiste.

Or, les principaux responsables du trou de la sécurité sociale, ce sont les professionels de santé. Ils sont aujourd'hui stigmatisés et désignés à la vindicte populaire: qu'on ne s'y trompe pas, ce sont les plus gros fraudeurs, insiste-t-on. Bizarrement, la foule des petits tricheurs serait donc quantité négligeable: les petits ruisseaux ne font plus les grandes rivières...

La sécurité sociale est bien décidée à traquer les fraudeurs , quoi qu'il en soit.

Moins que jamais en temps de crise,
l'assurance maladie ne peut en effet supporter la fraude.
Les profiteurs de la solidarité sociale mettent l'ensemble de l'édifice de protection en péril. Ils sont trop nombreux et, en les débusquant, la collectivité a pu récupérer 156 millions d'euros en 2010.

VOIR et ENTENDRE le reportage de BFMTV daté du 10 août sur BFMTV:

Une enquête fournit le détail de la fraude

D'après un rapport récemment publié par la Délégation nationale à la lutte contre la fraude, les professionnels de la santé sont responsables d'environ 2/3 des fraudes à l'Assurance Maladie.

Le quotidien "Les Echos" indique que les fraudes des professionnels de la santé sont bien plus coûteuses pour la Sécurité Sociale que celles des particuliers. Ainsi, le plus gros préjudice subi par la Sécurité sociale viendrait des gros ensembles, hôpitaux et cliniques : plus de 70 millions d'euros l'an dernier, soit près de la moitié du total.
A l'inverse, les faux arrêt maladies, souvent sujets à polémiques, sont banalisés, du fait qu'ils seraient bien moins onéreux et ne représenteraient que 3% de la facture totale. En logique comptable, ils satisferaient donc l'éthique.

Les autres professionnels de la santé sont également stigmatisés.

Les infirmiers libéraux
auraient ainsi causé un préjudice d'environ 13 millions d'euros en 2010, suivis par les transporteurs sanitaires avec 7 millions d'euros.
Moins visés, les médecins, dentistes et kinésithérapeutes factureraient quant à eux des actes fictifs ou certains actes plus cher qu'ils ne le devraient.

Dans les pharmacies, le préjudice est de plus de 3 millions d'euros : les fraudeurs facturent par exemple des médicaments sans les délivrer.
Bizarrement, les établissements thermaux sont épargnés
Si leurs fraudes sont comptablisées avec les hôpitaux et cliniques, la mutualité sera bien la seule épargnée qui y trouvera un motif de satisfaction et, avec elle, le PS.


La démagogie de la fraude des riches et des privilégiés.



Les fausses ordonnances en ligne de mire
Le rapport observe que la fraude la plus courante - du moins celle relevée - serait la facturation abusive au moyen de fausses ordonnances : un médecin facture par exemple à l'assurance-maladie un acte plutôt qu'un autre en raison d'un tarif plus avantageux. Selon Pierre Fender, médecin conseil et directeur du contrôle-contentieux et de la répression des fraudes à la Caisse Nationale, il s'agit néanmoins plus souvent de 'fautes', plutôt que de véritables fraudes. D'ailleurs, l'assurance-maladie récupérerait les trois quarts des sommes en question, en grande partie sous forme de pénalités.

Il faut croire que la fraude serait exceptionnelle et négligeable

La fraude ne vient pas de ceux qu'on croit...
Ca va mieux en le disant !



Si les chiffres peuvent impressionner les braves gens, il faudrait qu'ils se convainquent que les fraudes à l'assurance maladie sont rares.
Toujours selon Pierre Fender, " la fraude à l'assurance-maladie est probablement inférieure à 1 % du montant des prestations versées [...] et si les préjudices constatés augmentent, c'est que notre action est de plus en plus efficace ». Reste que ces pratiques font malgré tout mauvaise figure à l'heure où le déficit de la Sécurité Sociale est toujours aussi important.
1% de 540 millions d'euros en 2009, ça fait combien ?
Et puis, ne perdons pas de vue que
seulement
10% de fraudes aux allocations familiales
ont été détectées en 2010

Lien Le Figaro

Or, un rapport confidentiel de la Caisse nationale d'allocations familiales (2010) relève que 200.000 personnes ont fraudé au cours de l'année 2009
L'organisme avait chiffré les escroqueries à environ 80 millions d'euros en 2008. Il serait en fait de sept fois à dix fois supérieur.
(Lien Libération Le Figaro).

Ainsi donc, le service public hospitalier est présumé coupable.
Et pas seulement lui, si on est politiquement incorrect.
L'information qui nous manque est de savoir quel est le top 23 des régions les plus sévèrement escroquées...

Les grèves vont reprendre !

1 commentaire:

  1. Il y aurait 1O millions de fausses cartes vitales en circulation. Certainement pour une fraude "marginale"?
    Si la petite fraude ne doit pas être punie parce qu'elle est justement petite, allez jusqu'au bout du raisonnement, Messieurs les socialistes, et proposez qu'on ne punisse pas les dépassements de vitesse de moins de 5km/h...
    Pour votre info, Henry Ford a fait fortune en vendant des voitures pas chères-et donc en faisant peu de bénéfices- à des dizaines des millions de gens. bien plus que Rolls Royce en vendant des voitures très chères-en faisant beaucoup de bénéfices- à quelques milliers de personnes...

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