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samedi 26 novembre 2011

Affaire DSK: relance de la thèse fumeuse du complot

Les avocats US de Strauss-Kahn conditionnent le procès au civil


Pourquoi cet homme
a-t-il de quoi rire ?




La défense n'a rien trouvé de mieux que la thèse du complot

La thèse d'un complot dans l'affaire DSK a été relancée vendredi
" Nous ne pouvons plus exclure la possibilité que Dominique Strauss-Kahn ait été la cible d'un effort délibéré de le détruire en tant que force politique ", accuse par communiqué le moins médiatisé des deux avocats de Dominique Strauss-Kahn. William Taylor, l'un des deux avocats de Dominique Strauss-Kahn, relance ainsi l'affaire qui a précipité la chute du candidat favori de la primaire socialiste, l'ex-directeur général du Fonds monétaire international, un homme marié aux moeurs débridées, à nouveau inquiété dans une sordide affaire de sexe.


Une "enquête" ...journalistique alimente justement la thèse

Quels sont donc les éléments de la machination du camp DSK aux Etats-Unis ?
Après le stupéfiant abandon des charges par le procureur Cyrus Vance Jr., voilà qu'un magazine prétend avoir des indices !
A l'approche de l'ouverture du procès civil annoncé, un journaliste d'investigation a justement mené ce qu'il appelle une 'enquête' pour le New York Review of Books à paraître lundi. L'auteur de cette enquête parallèle n'est autre qu'un dénommé ...Edward Jay Epstein , né en 1935. Des mystères, le journaliste septuagénaire a eu le loisir d'en faire sa spécialité: il a écrit des livres sur l'assasinat du président Kennedy, sur une tentative d'assassinat de Fidel Castro par la CIA ou sur le trafic de diamants.

Et, dans son élan, Epstein (ci-contre) s'autorise un merveilleux amalgame, écrivant qu'il " met sérieusement en question le comportement des représentants de l'hôtel Sofitel à New York et du Groupe Accor à travers le monde ". Ainsi reprend le suintement de l'accusation à base de supputations et interprétations.

Son enquête est tellement percutante qu'elle n'a que des interrogations et ne démontre rien: elle insinue. L'investigateur appelle en effet le groupe hôtelier à faire le travail: " Nous les appelons à avancer une explication complète aux questions soulevées par M. Epstein ", ajoute-t-il. Dans la foulée, la presse ironise en observant aussitôt qu'aucune réaction n'a pu être obtenue dans l'immédiat auprès du groupe Accor sur l'article daté du 22 ...decembre 2011: "What Really Happened to Strauss-Kahn ?"lien.

Le monde est aussi petit que l'univers de DSK est grand

La surprise est-elle grande de constater que la fondatrice du magazine culturel est une journaliste journaliste américaine du nom de Barbara Epstein, née Barbara Zimmerman (1928-2006) ?

Le magazine Esquire, qui s'adresse à une clientèle masculine aisée et comporte un mélange de photos dites de charme et d'articles sur l'économie, a d'ailleurs qualifié son confrère de " premier magazine intellectuel et littéraire du monde anglophone ", ce qui tend à classer le bimensuel new-yorkais du côté des collectionneurs internationaux d'oeuvres de grands maîtres de la peinture, comme l'épouse DSK (1991), Anne Sinclair, plutôt que de l'investigation judiciaire.

Anne Sinclair, de son vrai nom Anne-Élise Schwartz, est née en 1948 à New York. Elle est est la fille de Micheline Nanette Rosenberg (représentée sur une toile de Picasso) et de Joseph-Robert Schwartz (devenu Sinclair en 1949), homme d'affaires et chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur, et petite-fille du grand marchand d'art parisien, londonien, puis new-yorkais Paul Rosenberg, dont elle est l'une des héritières (elle possède une partie de sa collection de tableaux d'une valeur de plusieurs dizaines de millions d'euros).

Une "enquête" commanditée
Le 18 septembre dernier, interrogé sur TF1 sur un éventuel complot destiné à torpiller ses ambitions présidentielles, Dominique Strauss-Kahn avait répondu sans exclure cette hypothèse: allait-il se fermer cette possiblilité ? " Un piège, c'est possible, un complot, nous verrons." La possibilité de piège est un demi aveu de celui dont la vie sexuelle tourmentée n'est que trop connue dans les mileieux hôteliers, comme le démontre l'affaire du Carlton de Lille. Un complot était plus difficile à envisager, mais l'obsédé sexuel se réservait cette éventualité et ne fermait aucune porte.

L'insolent DSK accumule les déboires

Mis en cause dans des affaires judiciaires en 1999 (affaire de la mutuelle étudiante MNEF, emploi fictif dans l'affaire ELF et affaire de la cassette Méry, il démissionne de ses fonctions ministérielles, puis retrouve son siège de député en 2001, avant de bénéficier d'un non-lieu et d'une relaxe.

Arrêté le 14 mai à l'aéroport John Fitzgerald Kennedy de New York l'ex-ministre socialiste de Jospin s'est montré très arrogant alors qu'il était le favori des sondages pour la présidentielle de 2012 en France et très imprudent, alors qu'avec Laurent Fabius il s'était fait éliminer par Ségolène Royal à la primaire du PS pour désigner son candidat à l'élection présidentielle de 2007.
A la demande du procureur de Manhattan Cyrus Vance, la justice a renoncé en août aux poursuites pénales en raison de difficultés présumées à convaincre la totalité requise du jury américain, mais une procédure au civil est toujours en cours, avec laquelle la presse interfère donc.


Un téléphone perdu: piraté ?

Dans cet article, Edward Jay Epstein (76 ans), qui s'appuie notamment sur les enregistrements des caméras de vidéo-surveillance de l'hôtel, tombées entre ses mains, retrace minute par minute ce qui s'est passé le 14 mai.


L'investigateur en chambre s'étonne d'abord que l'hôtel ait mis une heure entre le moment où la femme de chambre a informé son responsable hiérarchique de son agression sexuelle et la mise au courant de la police new-yorkaise
, bien que l'agresseur soit un VIP international intouchable, le patron du FMI. Le Figaro parle de seulement "quarante-cinq minutes après sa 'rencontre' avec DSK": l'un des deux journaux n'est pas à la minute, ni à quinze près...

Epstein évoque ensuite une série de contacts téléphoniques entre des responsables du groupe Accor, qui possède l'hôtel. Il écrit également qu'au moment où le chef de la sécurité de l'hôtel, Adrian Branch, vient de composer le 911, le numéro de la police, deux employés de l'hôtel ressortent de son bureau en se congratulant et en se livrant à ce qu'il qualifie subjectivement d'" extraordinaire danse de célébration qui dure trois minutes ". Un de ces deux employés, souligne-t-il, a accompagné Nafissatou Diallo jusqu'au bureau du chef de la sécurité du Sofitel à 12h52. L'autre les y a rejoints. Selon l'enquête à charge du journaliste, " il n'y a toujours aucune explication des raisons pour lesquelles le personnel de sécurité a différé l'appel au NYPD qui allait aboutir à un scandale impliquant le possible futur président français (...), insiste-t-il, bien qu'il s'agisse d'une personne à ménager et éventuellement protégée par un passeport diplomatique. " Pas plus qu'on ne sait pourquoi ces deux hommes faisaient la fête ", insinue-t-il, sinon que ces faits sexuels scabreux sont de nature à égailler le quotidien de deux hommes ordinaires.
Un soupçon parano, Epstein affirme également que le BlackBerry de DSK a forcément été "piraté", puisqu'il a disparu.
Dominique Strauss-Kahn se servait de l'un de ses téléphones portables, "le BlackBerry FMI", son appareil de fonction, pour des communications aussi bien professionnelles que privées. Déjà journaliste d'investigation au temps de la 'Guerre froide', Epstein conclut sans preuve que le portable égaré le jour de l'arrestation de DSK lui aurait été subtilisé par les services secrets bulgares ... D'après les relevés, il a été désactivé à 12h51, alors que Dominique Strauss-Kahn avait quitté l'hôtel et qu'il déjeunait avec sa fille. Rien n'indique que, reprenant ses esprits et réalisant son oubli après sa fuite de l'hôtel, DSK ne l'a pas lui-même fait désactiver au cours du repas. "D'après des informations électroniques qui ont été portées à la connaissance des enquêteurs en novembre 2011, il apparaît en effet que ce téléphone n'a jamais quitté le Sofitel ", confirme Epstein.

Selon le journaliste, Strauss-Kahn a en outre été alerté par un SMS d'une amie travaillant pour l'UMP. Epstein ne précise malheureusement pas à quelle heure... Cette infiltrée travaillant temporairement comme documentaliste au siège de l'UMP - dont le nom n'est pas révélé - l'aurait prévenu qu'un courrier électronique qu'il a adressé à sa femme, Anne Sinclair, via son BlackBerry, a été lu au siège de l'UMP. " On ignore comment les bureaux de l'UMP ont bien pu recevoir cet e-mail, mais SI il venait de son BlackBerry FMI, Epstein avait des raisons [lesquelles ?] de penser qu'il était peut-être sous surveillance électronique à New York".
Des 'si', des 'peut-être et des conditionnels font sans doute de l'information sur Mediapart, mais ne constituent pas des preuves pour la justice, seulement des hypothèses vendeuses. Ainsi, dans certains cas, les informations électroniques ne parlent-elles plus "minute par minute" au journaliste qui n'est donc pas en capacité de révéler l'heure exacte de lecture éventuelle par l'UMP.
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a d'ailleurs démenti l'information et réfléchirait à d'éventuelles poursuites judiciaires pour diffusion de fausses informations.

Nouveau recours à l'immanquable théorie de la peur

DSK serait d'autant plus inquiet, ajoute Epstein, que quelque temps auparavant, un ami diplomate - anonyme, faut-il le préciser - lui AURAIT révélé qu'ON essaierait de le "gêner avec un scandale ". C'est à ce moment qu'intervient le coup de fil de DSK à Anne Sinclair (plusieurs fois évoqué dans la presse) dans lequel il lui dit "avoir un gros problème . La conversation passée à 10h07 dure six minutes.
Une peur qui n'a toutefois pas coupé les moyens de DSK, déplore certainement la femme de chambre gratifiée d'un "quickie" de sept minutes, douche comprise.

DSK n'est pas matinal
A 12h13, sept minutes après l'agression de Nafissatou Diallo en cinq sets à la sortie du bain, sur le coup de midi, Monsieur Sept Minutes appelle sa fille Camille avec ce BlackBerry de fonction pour lui dire qu'il sera en retard à leur déjeuner.
Le repas terminé, DSK prend un taxi pour l'aéroport et constate à l'arrivée qu'il a égaré le "BlackBerry FMI" (sur lequel se trouvait le texto de sa camarade documentaliste à l'UMP). A 14h16, il demande à sa fille de vérifier s'il ne l'a pas oublié au restaurant: c'est dire qu'il ne diabolise pas encore le Sofitel. Mais Camille ne le retrouve pas. Ni la police ni les détectives privés ne remettront la main dessus. On comprend que pour le bon déroulement de son scénario, Epstein n'envisage l'oubli ni au restaurant ni dans le taxi.

" Si on excepte la possibilité d'un accident, pour qu'un téléphone soit mis hors service de cette façon, il faut une connaissance technique du fonctionnement du BlackBerry ", affirme Edward Jay Epstein. Ou une opposition du propriétaire.

Le zèle de France Info

Pour mieux étayer les soupçons sur le Sofitel de Manhattan
, propriété de la chaîne hôtelière française, France Info, elle aussi "à la solde de l'Elysée", selon la presse partisane, insiste pourtant sur la vidéo qui montrerait le personnel de l'hôtel en train de "se réjouir" du récit de Nafissatou Diallo, à 13h33. La commentatrice s'étonne que des employés fassent des gorges chaudes d'une affaire sexuelle et interprète à son tour leurs réactions grivoises comme de la satisfaction au succès du présumé complot.

La chaîne d'information abonde dans le parti-pris
Les allées et venues d'une employée de service dans une chambre voisine, la 2820, située au même étage que la suite présidentielle 2806 occupée par DSK, seraient suspectes ! Mme Diallo s'y est rendue , ce qui s'expliquait jusqu'ici naturellement avant la rencontre, par ses obligations de service, et après, par le besoin de se ressaisir des violences sexuelles subies.

La défense de l'employée immigrée peine à se faire entendre

Douglas Wigdor, un des avocats de Nafissatou Diallo, a au contraire estimé qu'il est "au-delà du grotesque de dire que Mme Diallo a pris part à un complot d'Etat pour piéger DSK".

D'autant que des zones d'ombre subsistent que l'enquêteur partisan n'éclaire toujours pas.


2 commentaires:

  1. Les services secrets ont progressés depuis mitterand et le rainbow warrior..............

    Quel rideau de fumée pour cacher la nullité de Hollande et ses équipes de bras cassés .......

    Fermer 25 centrales nucléaires???????c'est pas pour maintenant.....supprimer le droit de vote à l onu par un vote europeen..........c'est pas pour maintenant non plus......et les problèmes financiers, d'emploi, de relance économique je pense aussi que c'est pas pour maintenant si ces marchands de tapis sont à la tête de l'état.
    Le ps est entrain de ceder sur un tas de choses comme l'indépendance énergetique pour avoir le pouvoir.........L'ancienne miss atome espere aussi une part du gateau.....proglio fume la moquette d'aprés elle.


    Ces gens sont pitoyables.

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  2. Cet article me semble bien "bidon" :

    D'où viennent les informations sur les appels d'une amie de l'UMP et à sa femme pour dire qu'il y a un problème : nécessairement de cette dernière ou de DSK lui-même ou encore d'un quelconque affabulateur. Rien n'est donc prouvé.

    Perte du téléphone : il suffit d'enlever la batterie pour tout couper, à moins que celle-ci ne soit vide. Au début de l'affaire, j'ai lu que DSK avait 6 ou 7 téléphones. Est-ce vrai ? Dans ce cas, la gestion des rechargements ne doit pas être simple.

    Explications concernant appels et SMS du personnel du Sofitel : quelles sources ? Certainement pas des intéressés. Le journaliste arrive à visionner le film de caméras de surveillance de l'hôtel mais pas à connaître le nom de l'occupant de la chambre voisine. Surprenant.

    La théorie du complot fait toujours vendre du papier. Un bon coup journalistique en somme.

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