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mardi 5 juin 2012

Le gouvernement Ayrault consulte pour n'avoir pas à agir

La "réunionite" commence  à indisposer les syndicats 


Les partenaires sociaux se sont à nouveau retrouvés mardi à Matignon 



Bla-bla-bla
et serrements de mains !


Ils préparent cette fois l'ordre du jour de la conférence sociale les 9 et 10 juillet ... 

Les responsables des cinq organisations syndicales représentatives - CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC - et des trois patronales - Medef, CGPME, UPA -, sont arrivés un par un à l'hôtel de Matignon peu avant 15H00 pourcette rencontre.

Les ministres Marisol Touraine (Affaires sociales), Marilyse Lebranchu (Fonction publique), Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Michel Sapin (Travail) sont eux aussi présents, autour du Premier ministre.

Les Français attendent toujours que le gouvernement annonce un coup de pouce pour le SMIC et les modalités d'un retour partiel à la retraite à 60 ans.

Depuis qu'il les a reçus séparément il y a seulement une semaine, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ne peut plus se passer d'eux. Il a eu besoin des syndicats et des organisations patronales pour mettre au point une "conférence de méthode" sur les moyens d'aborder les grands thèmes du sommet que seront l'emploi, le pouvoir d'achat et la protection sociale.

La présidente du MEDEF, Laurence Parisot, a rappelé le gouvernement à la réalité en plaidant pour l'ajout d'un volet économique à la future conférence, "pour bien évaluer ce qu'il est possible de faire sur un certain nombre de réformes envisagées par le gouvernement". 

Le MEDEF déplore l'absence de concertation sur les retraites.

Pour Force Ouvrière (FO) Jean-Claude Mailly  a dit commencer à saturer de concertation et être impatient de voir le gouvernement passer de la "réunionite" aux actes...

La question de la compétitivité des entreprises françaises est restée au point mort 

Or, les plans sociaux se multiplient depuis la présidentielle.

Mélenchon a approuvé la mise sous surveillance de 36 entreprises en danger, tout en estimant que le gouvernement devrait aller plus loin avec " au moins une mesure d'urgence : le moratoire sur tous les licenciements ".
La revalorisation du salaire minimum, le SMIC, à 1700 euros, demandée par les communistes de la CGT et Jean-Luc Mélenchon pour le Front de gauche, ce n'est plus pour maintenant ! Pascal Debay, membre de la commission exécutive de la CGT, a indiqué à l'Humanité attendre un "geste fort" de François Hollande. "La problématique des bas salaires continue de se poser de façon dramatique, en particulier pour de nombreux salariés précaires. La moitié des salariés à temps complet gagnent moins de 1500 euros. Notre revendication est de porter le Smic à 1700 euros brut. Ce qu’on attend comme geste fort de M. Hollande, c’est une revalorisation dans les semaines ou les mois qui viennent, qui permette d’atteindre ce seuil."

La concertation risque fort de crisper sur les deux premières annonces sociales.

Sur les modalités d'un retour partiel à la retraite à 60 ans, le gouvernement doit adopter un décret mercredi en conseil des ministres. Quelques 100.000 personnes qui ont commencé à travailler à 18 ou 19 ans et qui ont suffisamment cotisé sont concernées.

Les syndicats réclament qu'il en soit de même pour les périodes de chômage, ce qui serait beaucoup plus coûteux, et le retour de l'allocation équivalent retraite, une prestation pour les seniors ayant suffisamment cotisé mais qui, faute d'avoir atteint l'âge légal, ne peuvent toucher leur retraite.

Pour réduire la dette publique, le nouveau dispositif, dont le gouvernement s'est engagé à limiter le coût à cinq milliards d'euros, pourrait prendre en compte l'intégralité des congés maternité pour les femmes, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent. 

S'agissant du SMIC, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, est très conciliant, souhaitant que sa hausse soit "la plus proche possible de 5%". Il reste dans les limites que Jean-Marc Ayrault a d'ores et déjà fixées vendredi:  la hausse, "juste et mesurée", selon lui et sans contestation donc, se situerait sous ce seuil.

Il s'agit, selon lui, de ne pas déstabiliser les entreprises, notamment les PME. Avec une hausse de 5%, des centaines de milliers d'emploi risquent de disparaître", a averti mardi Jean-François Roubaud, président de la CGPME.
"Pour moi, ce serait zéro coup de pouce", a-t-il ajouté en réponse à une question des journalistes sur un niveau de hausse qui lui paraîtrait raisonnable.
Et aucun élu socialiste n'est plus venu polémiquer sur ce niveau, en définitive décidé d'autorité. 

On fait désormais valoir à gauche qu'une forte hausse du SMIC mettrait aussi à mal les finances de l'Etat, avec ses répercussions sur la masse salariale de la fonction publique au sens large (Etat, collectivités, hôpitaux) - quelque 890.000 agents sont au niveau du salaire minimum - et surtout les allègements de charge sur les bas salaires.

Gorge profonde, Mélenchon avale des couleuvres

«" L'augmentation que propose Jean-Marc Ayrault est bonne à prendre, c'est 46 centimes d'euros de l'heure », a dit M. Mélenchon interrogé sur Europe 1. Le Premier ministre a annoncé vendredi matin que la hausse serait de moins de 5%. Le leader du PG s'est basé sur ce pourcentage pour son évaluation, soit 5% du Smic horaire brut qui est de 9,22 euros.

L
a gauche a cessé de suspecter l'INSEE
Dans un rapport sur ces allègements récemment publié par Les Echos, l'inspection générale des Finances a ainsi chiffré à 1,4 milliard d'euros l'augmentation de l'enveloppe que provoquerait un coup de pouce du SMIC de 1,5 point au-dessus de l'inflation annuelle, estimée pour l'étude à 2,25%.

L'opposition y trouve ses premiers arguments. 
Dans un entretien publié mardi par Les Echos, le rapporteur général du Budget dans l'Assemblée nationale sortante,  Gilles Carrez, déclare ainsi que la hausse du SMIC "joue contre l'emploi".

Le député UMP du Val-de-Marne estime qu'avec le SMIC, la hausse des cotisations nécessaire au financement des retraites à 60 ans, l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire et la fin du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, les socialistes ont engagé en un mois 20 milliards d'euros de dépenses publiques supplémentaires pour les cinq prochaines années.

A la question de savoir si le gouvernement pourra atteindre ses objectifs de baisse des déficits par des hausses d'impôts concentrées sur les plus riches, il répond : "Je n'y crois pas. La plupart des mesures fiscales du programme PS sont surévaluées."

3 commentaires:

  1. La gauche ne sait que dépenser, c'était prévu, Sarkozy avait pourtant bien expliqué ce qu'il fallait faire et ne pas faire, mais les sirènes de Flamby ont chanté trop fort afin d'entraîner le plus de monde possible dans ses filets et maintenant plus personne ne va chanter.
    Il faut juste espérer que les législatives vont nous aider à ne pas couler complètement.

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  2. J'ai lu :
    Pour son premier point de presse à Bercy comme ministre de l'économie, des finances et du commerce extérieur, Pierre Moscovici a ironisé, mercredi 6 juin, sur l'"audace extraordinaire" de François Fillon, ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy, qui a vivement critiqué la politique économique du gouvernement Ayrault dans un entretien au Figaro.

    Le premier des ministres de Bercy a réaffirmé que la France ramènerait son déficit public à 4,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2012, et à 3 % en 2013, mais il s'est à nouveau refusé à détailler les mesures fiscales et de maîtrise des dépenses qui seront prises une fois connus les résultats de l'audit de la Cour des comptes, attendu pour la fin juin. "Nous ferons les deux", a-t-il assuré.

    MAIS il oublie totalement avec un toupet incroyable:

    la charge de l’inspection générale des finances en ce qui concerne les dépenses de l'état :

    Dans un rapport, dont Les Echos du 4 juin révèlent l'existence, l'IGF souligne, après ces deux institutions, que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ne pourra pas tenir ses engagements européens sans infléchir très substantiellement le rythme de progression naturelle des dépenses de l'État (il faudrait grosso modo le diviser par deux).

    Compte tenu de l'existence de nombreuses dépenses incompressibles comme la charge de la dette, les économies à trouver par rapport à l'évolution spontanée représentent une baisse de 8 % sur les autres dépenses.

    Surtout, alors que l'exécutif a renvoyé à la fin du mois – après les législatives et une fois connus les résultats de l'audit demandé à la Cour des comptes – toutes les décisions qui fâchent sur les finances publiques, Bercy identifie un certain nombre de pistes d'économies et les chiffres.

    J'ironise aussi : bien sûr rien avant les législatives , mais quelle fourberie est-là !!!

    Le gouvernement précédent n'avait rien à se reprocher en ce qui concerne l'état de la France surtout au vu de la maîtrise des crises survenues subitement.

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  3. Il ne faut pas oublier toutes les dépenses en prévision, mais toujours rien sur les recettes, il ne faut pas fâcher les électeurs avant leur vote.

    Et puis noyer le poisson,(j'allais mettre le poison), avec des parlottes on connaît, c'est leur grande spécialité. On l'a vu pendant la campagne, des promesses mais rien de concret pour les réaliser.

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