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vendredi 20 juillet 2012

Montebourg, "un procureur doctrinaire", selon J.-Claude Gaudin

PSA: l'UMP critique l'attitude "irresponsable" de Montebourg
Arnaud Montebourg se comporte comme "un procureur doctrinaire"
Le président du groupe UMP au Sénat, Jean-Claude Gaudin a été très critique vendredi 20 des propos tenus récemment par le ministre du Redressement productif sur la direction de PSA. "Il n'est pas admissible qu'un ministre (...) se comporte en procureur doctrinaire cherchant des boucs émissaires", écrit le sénateur-maire de Marseille dans un communiqué.

Arnaud Montebourg "n'est pas là pour fragiliser nos entreprises et porter atteinte à notre économie (...) Que veulent dire toutes ces attaques et cette violence démagogiques qui n'ont pour but que de masquer son impuissance?", a-t-il ajouté.
"Nous n'avons besoin ni d'un Don Quichotte, ni d'un apprenti Saint Just! La situation exige du sang-froid et du courage", a-t-il conclu.


Arnaud Montebourg s'en est pris mercredi à la stratégie de PSA Peugeot Citroën
Le socialiste a dénoncé ce qu'il appelle un "vrai problème" avec la stratégie du constructeur automobile, son "alliance avec General Motors, le comportement de l'actionnaire", sans étayer ses accusations. 

La droite a condamné vendredi 20 juillet les attaques d'Arnaud Montebourg contre les dirigeants et actionnaires de PSA Peugeot Citroën. Le ministre du redressement productif, qui semble être devenu la cible préférée de l'opposition, a dit avoir "un vrai problème" avec la stratégie du constructeur et il a souhaité rencontrer la famille Peugeot, actionnaire principal de PSA Peugeot Citroën, avec 25,4 % du capital.


"Montebourg, c'est l'arrière qui tire dans le dos"
"C'est irresponsable ce que fait le gouvernement", a répliqué sur Europe 1 l'ancien premier ministre François Fillon, aujourd'hui dans l'opposition et candidat à la présidence de l'UMP.
"Quelle est cette attitude qui consiste à taper sur une entreprise, à la dénoncer, à émettre des soupçons, alors que cette entreprise est aux premières loges dans le combat de la mondialisation ?" s'est-il indigné. "Montebourg, c'est l'arrière qui tire dans le dos de ceux qui sont aux premiers rangs du combat."
VOIR et ENTENDRE François Fillon sur Europe 1:


Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé a en outre prévenu que par ses propos le ministre socialiste met en danger des "milliers d'emplois".
"Je pense que l'économie française est en train d'avoir un sérieux problème avec Arnaud Montebourg", a observé Jean-François Copé sur France 2. "Je n'ai jamais imaginé qu'un ministre de l'industrie allait à ce point frapper personnellement (...) l'image des grandes entreprises de notre pays." "Mettre à ce point en cause l'image d'une entreprise (...) c'est en fait menacer des milliers d'entreprises, des milliers d'emplois", a-t-il ajouté.
VOIR et ENTENDRE Jean-François Copé mettre en garde contre les effets dévastateurs des attaques de Montebourg contre les employeurs français:


Thierry Peugeot : "Il y a des limites à la critique" 

Stigmatisant le plan de restructuration comme "en l'état inacceptable" et devant a priori être "renégocié", François Hollande s'était montré particulièrement virulent à l'égard de la direction du groupe lors de son intervention du 14 juillet. 
Le président sans programme personnel l'avait accusée d'avoir reporté l'annonce du plan à l'après-présidentielle. "Ce plan était déjà une rumeur il y a quelques mois; la direction de Peugeot a nié qu'elle était dans la réflexion de ce plan", a-t-il affirmé, lui qui prétend par ailleurs avoir été surpris. 


Mercredi, Arnaud Montebourg s'en est pris à son tour à la stratégie de PSA Peugeot Citroën
Dans le cadre de ses consultations, après les syndicats, le ministre partisan a reçule président du directoire de PSA, Philippe Varin mercredi soir à Bercy. C'était ensuite au tour de Thierry Peugeot jeudi. 

Le procureur socialiste a désigné les coupables 

Un expert a été mandaté par le gouvernement pour tenter d'imputer la situation actuelle à l'entreprise, soupçonnant qu'elle ne justifierait pas l'ampleur des mesures annoncées.
"Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l'alliance avec General Motors, le comportement de l'actionnaire", a affirmé Arnaud Montebourg, le ministre suspicieux du redressement productif, avant de recevoir Thierry Peugeot jeudi prochain.

Pointée du doigt par le gouvernement, la famille Peugeot réplique. 

A l'instar de la salissante Martine Brochen-Aubry, Montebourg "abîme" en effet tout ce qu'il approche.
"Je comprends que (les suppressions de postes annoncées) puissent choquer au sein de l'entreprise, du gouvernement et dans l'ensemble du pays", a admis Thierry Peugeot.
Mais le président du conseil de surveillance de PSA a déclaré que tout le groupe "vivait mal" les attaques du ministre: "il y a des mots que je n'ai pas aimés et qui ont été répétés : 'mensonge' et 'dissimulation'. Nous sommes prêts à accepter la critique, mais il y a des limites", s'indigne le président du conseil de surveillance du groupe, Thierry Peugeot, dans un entretien publié dans Le Figaro.fr. "Au-delà de ma propre réaction et de celle de ma famille, c'est tout le groupe qui vit mal ces attaques et qui se sent visé : le conseil de surveillance, le directoire, l'ensemble du personnel, les concessionnaires, les actionnaires, les fournisseurs et même nos clients. Au restaurant d'entreprise, les salariés m'arrêtent, ils sont choqués, dans l'émotion", assure-t-il. 

A propos de dividendes versés aux actionnaires du groupes en 2011 et plus particulièrement sur les 78 millions d'euros touchés par la famille, Thierry Peugeot fait observer qu'"à chaque fois que le groupe a été en difficulté, il a suspendu le versement de dividendes à ses actionnaires. Cela a été le cas en 2009 et en 2010, au titre des exercices précédents. En 2011, l'entreprise a versé des dividendes car les résultats de l'exercice 2010 étaient bénéficiaires".  

Interrogé sur
la possibilité d'une OPA sur PSA, dont le cours de Bourse a fondu, suite aux attaques du gouvernement, le président du conseil de surveillance répond que "tout est possible". 
Il ajoute par ailleurs que la famille Peugeot "n'a jamais été contre une alliance" avec un autre constructeur, et se dit "très attachée à son ancrage en France", même si PSA a "fait le choix" de se développer à l'international.

"Nous avons des valeurs d'humanisme et de respect, qui seront appliquées dans la mise en œuvre du plan", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas de dissension au sein de la famille. Il y a l'unanimité totale. Et le conseil de surveillance a clairement exprimé son soutien à Philippe Varin, début juin", a-t-il poursuivi.

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