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mardi 30 octobre 2012

35 heures: Ayrault et Sapin s'affrontent sur le pédalo ivre

Un nouveau couac de Ayrault déstabilise la gauche

CONSTERNATION ! Après l'imposition sur les plus-values lors des cessions de société, la taxation sur les oeuvres d'art ou encore la redevance télévisuelle pour les résidences secondaires..., c'est cette fois sur la question des 35 heures que le Premier ministre risque de mettre le feu aux poudres au sein de la majorité socialiste.

Annonce que le rapport Gallois remettra en cause les 35 heures de Martine Aubry

Un démenti " subtil" ? Les informations parues jeudi dans Le Parisien,  affirmant que le rapport de l'industriel Louis Gallois sur la compétitivité propose la suppression de la loi sur les 35 heures, sont "erronées", selon le cabinet du commissaire général à l', qui dépend de .
Mais de son côté, Le Parisien/Aujourd'hui en France maintient ses informations."Dans son rapport, Louis Gallois remet en cause  la fameuse  loi sur la réduction du temps de travail, ramené de 39 heures hebdomadaires à 35 heures, mise en place en 1998 par Martine Aubry, alors ministre des Affaires sociales de Lionel Jospin. Une minirévolution réclamée depuis quinze ans par la droite pour qui les 35 heures, en plus d’avoir plombé les comptes de la nation, sont devenues une entrave à la réussite économique pour les entreprises françaises. Ce jeudi encore, Valérie Pécresse a rappelé qu'il fallait «abroger» cette loi."
Louis Gallois prônerait concrètement, dans son rapport, de supprimer toute référence à une durée légale du travail imposée à tous, au profit d'un système à la carte, comme en Allemagne. 
Ayrault: un retour à la semaine de 39H: "pourquoi pas"?

Un retour à la semaine de 39 heures, et donc la suppression de fait d'une réforme emblématique de la gauche comme les 35 heures, n'est "pas un sujet tabou", affirme mardi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui assure n'être "pas impressionné" par les critiques qui l'assaillent. Même pas peur, sur son siège éjectable ?


Dans un entretien avec des lecteurs du Parisien/Aujourd'hui en France, le chef du gouvernement admet que le retour aux "39 heures payées 39" est un thème qui "fera débat". "Mais pourquoi pas. Il n'y a pas de sujet tabou. Je ne suis pas dogmatique", ajoute-t-il.
"La seule chose qui me préoccupe, c'est que la France est en panne, et il faut que l'on redémarre le moteur, à fond. Mais pas pour foncer dans le mur", explique M. Ayrault, qui se fera remettre le 5 novembre par Louis Gallois un rapport très attendu sur la compétitivité.
Des articles de presse avaient affirmé le 25 octobre que le rapport Gallois allait préconiser la suppression des 35 heures, instaurées par le gouvernement Jospin à la fin des années 1990. Ce qui avait été démenti par les services de Louis Gallois.

A 7h25le Nouvel Observateur à son tour affirme, sous le titre "Cafouillage d'Ayrault autour d'un "débat" sur les 35 heures" "En une phrase, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a réussi à mettre le feu aux poudres. Dans un entretien avec des lecteurs du "Parisien/Aujourd'hui en France", le chef du gouvernement a assuré qu'un retour à la semaine de 39 heures, et donc la suppression de fait d'une réforme emblématique de la gauche comme les 35 heures, n'était "pas un sujet tabou".

Triple Z-ayrault tente de reconstruire son image.

Alors qu'il est la cible de critiques répétées depuis quelques semaines dans les médias ou la classe politique, y compris à gauche, Jean-Marc Ayrault réaffirme qu'il n'est "pas impressionné".

"Si je l'étais (impressionné, ndlr), il faudrait que j'arrête tout de suite. Quand je retrouve mes électeurs, qui ne sont pas dans le microcosme, ils me disent : +Tenez bon+. Cela me donne du moral", poursuit-il.
Comme on lui demande s'il a des regrets depuis son arrivée à Matignon en mai, le Premier ministre répond : "Oui, de ne pas avoir assez expliqué la situation du pays. De ne pas l'avoir dit assez fort".
"J'ai relu ma déclaration de politique générale du 3 juillet devant l'Assemblée nationale. J'ai dit que la situation était grave, mais je n'ai pas le sentiment que ça ait imprimé suffisamment. Je prends ma part de responsabilité", affirme-t-il.
Il cite Pierre Mendès-France (paix à son âme) comme un "modèle" de l'action qu'il doit mener en tant que Premier ministre. Résistant, plusieurs fois ministre sous la IVe République, président du Conseil de juin 1954 à février 1955, cette figure de la gauche modérée "disait : 'Gouverner, c'est choisir'", répond le chef du gouvernement à qui cette référence "donne du courage et de la force". CQFD...
Parmi les sujets sensibles figure la TVA dans la restauration. La TVA réduite au restaurant est dispendieuse et inefficace, selon un rapport parlementaire qui recommande au gouvernement de supprimer cet avantage hérité de l'ancienne majorité, au grand dam des professionnels qui ne veulent pas céder sur ce taux intermédiaire de 7%.
"L'affaire n'est pas tranchée", prévient le Premier ministre dans le Parisien. "J?ai cru comprendre qu'il y avait certains déséquilibres à corriger", relève-t-il toutefois. "Et je rappelle que baisser la TVA, ça coûte de l?argent aux finances publiques. Les contribuables payent", fait valoir M. Ayrault.
Parmi les autres sujets abordés avec les lecteurs du quotidien populaire, le chef du gouvernement assure que "des contrôles" sont exercés sur le fonds franco-qatari doté de 100 millions d'euros destiné à soutenir des projets de développement économique dans l'hexagone.
"D'autres fonds existent avec d'autres pays. En revanche, ce que nous refusons c'est toute utilisation de type communautariste", prévient-il.
Enfin, Jean-Marc Ayrault assure qu'il ne serait pas "choqué" par l'éventuelle présence de policiers ou de détecteurs de métaux à l'entrée des établissements afin de lutter contre la violence à l'école.
"Face aux incursions dans les écoles, de bandes extérieures ou de trafic, il ne faut pas avoir peur de prendre des mesures", continue-t-il, "il ne faut pas être naïf".

Michel Sapin: "il ne faut pas supprimer les 35 heures"



Ayrault se fait recadrer par son ministre du Travail.


Le ministre du Travail, Michel Sapin, a estimé mardi sur RTL qu'"il ne faut pas supprimer les 35 heures" qui doivent selon lui rester la durée légale du travail de "référence", alors que le Premier ministre a jugé qu'un retour aux 39 heures n'était "pas un sujet tabou"...

Pour le ministre du Travail, le Premier ministre, n'a pas proposé de revenir aux 39 heures. "
Vous interprétez ce que dit le Premier ministre, lisez l'ensemble de l'interview. Il dit le sujet n'est pas tabou. La preuve, nous venons d'en discuter entre nous", a-t-il poursuivi.


Et d'enfumer l'opinion en accusant l'opposition..."J'entends la droite nous dire +il faut supprimer les 35 heures+ (...) Ce que dit le Premier ministre, c'est si vous voulez que le débat ait lieu, il aura lieu. Et bien non, il ne faut pas supprimer les 35 heures", a commenté M. Sapin. Sapin en fait des tonnes"Supprimer les 35 heures, c'est supprimer les heures supplémentaires, c'est donc travailler plus pour payer moins", souligne M. Sapin pour qui "il faut maintenir à 35 heures la durée légale du travail, au-delà ce sont des heures supplémentaires". Les 35 heures "sont la référence", a ajouté le ministre.
Dans ce débat, a-t-il dit, "il faut couper la tête au canard", "les pattes, les ailes et la tête du canard". "Le canard que vous lancez fait un couac", a-t-il encore lancé à l'adresse du journaliste.

Du pain béni pour l'opposition

"Je découvre que Jean-Marc Ayrault reprend aujourd'hui le programme que nous avons mis en avant sur les 35 heures. Je dis : mais alors, dans ce cas, on ouvre le dialogue immédiatement." Mardi matin sur Canal +, Jean-François Copé a fait mine de se réjouir des déclarations de Jean-Marc Ayrault dans un entretien avec des lecteurs du Parisien/Aujourd'hui en France.  Le chef du gouvernement dit qu'un retour aux "39 heures payées 39" est un thème qui "fera débat". "Mais pourquoi pas. Il n'y a pas de sujet tabou", ironise-t-il.
Jean-Louis Borloo a également manié l'ironie pour commenter les propos du Premier ministre : "Dans la voiture j'écoutais Michel Sapin qui rectifiait le Premier ministre. Il fait Robert Lamoureux : quand on coupe la tête du canard, le canard court toujours. Le canard va courir toute la journée", a raconté le président de l'UDI sur BFMTV. 
VOIR et ENTENDRE Jean-Louis Borloo (UDI):

Bien placée en matière d'apprentissage, Nadine Morano, ancienne ministre de l’Apprentissage, contactée par Europe1.fr,  a utilisé une formule choc : "C’est incroyable. J'ai le sentiment que Sapin a exécuté le Premier ministre en direct à la radio! Je ne vois pas comment Jean-Marc Ayrault peut rester après cette épisode, ou alors il faut qu’il vire Michel Sapin. Il est totalement décrédibilisé et donne le sentiment qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion".

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