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mardi 2 octobre 2012

Le fiasco total de Hollande, selon Tesson

La France est  victime des contradictions, des maladresses et des reniements du président


Philippe Tesson décrypte l'individu

"Rien n'y fait. Ces dernières semaines où François Hollande a tenté de contrarier le courant d'opinion qui lui était [est toujours] défavorable depuis juillet n'ont servi à rien. La dernière enquête en date, celle de l'IFOP publiée dimanche 23 par le JDD, confirme, et même amplifie une tendance négative. Le président de la République, à 43 % de satisfaits, perd 11 % d'opinions favorables. Son Premier ministre, à 51 %, en perd 7 %.
On reprochait à Hollande son immobilisme, son silence, sa transparence. Il a parlé, et on met en question ses atermoiements, ses imprécisions, sa transgression de la parole donnée. Il a pris conscience de la gravité de la crise. On ne lui en sait pas gré. Tout se retourne contre lui. Les quelques gages qu'il a récemment donnés à l'évidence et à la raison ne lui profitent pas à droite : c'est un peu tard, et cela vient après une stratégie maladroite de division et de mépris.
Quant à la gauche qu'il a portée au pouvoir au vu de sa promesse de "ré-enchanter le rêve", comment s'accommoderait-elle du prix dont elle va payer ce retour à la réalité ? Elle se sent dupée. Était-il dupe lui-même, ou feignait-il ? Dans la première hypothèse il serait nul, dans la seconde il aurait trompé son monde. Dans les deux cas, le voici piégé. De tous côtés, le voici assailli.
Car les difficultés qu'il a à vaincre aujourd'hui se sont accumulées [dans son sommeil]. Sur tous les dossiers, il a perdu la main, sur tous les terrains, il est condamné à jouer la défensive. Le pire est sans doute dans le désordre qui règne au sein de sa majorité parlementaire, et qui va le forcer à une navigation hasardeuse, alors que, arithmétiquement, il est souverain. On le prévoyait : rarement dans le passé, les IVe et Ve Républiques nous en offrent le témoignage, une majorité de gauche resta longtemps unie. Il n'a fallu que deux mois pour que la culture des courants, propre au PS, et celle des alliances, propre à la gauche, prennent le dessus sur la sagesse.

Division

Droit de vote aux étrangers ?
Et si on attendait la parité en Iran ou en Tunisie ?

 
Un dossier sensible nous en fournit un exemple éloquent : le vote des étrangers [plus justement appelé droit de vote aux étrangers, sans omettre un droit à être élus] [mais on pourrait aussi bien citer celui du traité budgétaire européen contre lequel vont voter les élus Europe Ecologie-les Verts]. 
Sur ce sujet, François Hollande s'était avancé imprudemment. Il était pourtant instruit par le passé : il y a trente ans que les socialistes annoncent cette réforme, trente ans qu'ils y renoncent lorsqu'ils sont au pouvoir [dont François Mitterrand, dont ils se sont tous dit les héritiers] . Qu'importe, il faut prendre les voix là où elles sont, au risque de se trahir. C'est ce qui arrive aujourd'hui. Ce qui est nouveau, c'est que la pression en faveur de la réforme vient du propre camp du président, deux mois seulement après l'installation de la majorité parlementaire, alors que nul n'ignore que l'adoption du projet serait pour le moins aléatoire, aussi bien par voie parlementaire que par voie référendaire. Le fiasco est total.

[Montebourg et Mélenchon sont-ils pour la démondialisation de l'immigration et du droit de vote aux étrangers ?]
Autre exemple : le mariage homosexuel. 
Les voies du mariage gay sont pénétrables

La promesse était formelle. Elle était étourdie. Les socialistes semblent avoir totalement minimisé la portée de cette réforme, dont les effets vont largement au-delà d'un simple contrat passé devant le maire. Certains d'entre eux s'en inquiètent aujourd'hui. Les Verts, à l'inverse, en demandent davantage. Était-ce si urgent ? Était-il opportun d'approfondir la division que provoque la question dans l'opinion et qui gagne même la majorité de gauche ? Était-il politiquement habile de donner, sur les deux sujets dont nous parlons, du grain à moudre au Front national ? [Suffit-il qu'elle ne coûte rien pour qu'elle passe avant les urgentes mesures de rigueur contre les déficits publics ?] 

Reculades

En matière de confusion et de maladresse, il y a mieux encore. [En petite politique politicienne,] pour obtenir l'adhésion des Verts dans le vote prochain concernant le traité (budgétaire] européen, François Hollande vient d'offrir à ceux-ci des gages importants à propos de la politique énergétique : fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, fermeture du dossier du gaz de schiste. La ministre Cécile Duflot trouve le geste très "émouvant". C'est se foutre du monde. Quelques jours après, les Verts annoncent qu'ils ne voteront pas en faveur du traité. 

Ainsi Hollande est-il cocu sur les deux fronts. Il est vrai qu'il l'était déjà du fait d'Angela Merkel, à la volonté de laquelle il se soumet, en dépit de ses rodomontades passées, en signant un texte dont il dénonçait et l'esprit et la lettre. Il recule sur tous les plans : d'une part les intérêts stratégiques et industriels de la France et d'autre part l'ambition de corriger le traité... que de surcroît une partie de sa majorité ne votera pas ! Le fiasco là encore est total.
Bien d'autres sujets sont là qui dénoncent la pusillanimité, les contradictions, les maladresses, les reculades, les reniements même du nouveau président. 
Si la prétention, la morgue affichées pendant la campagne n'avaient été, on serait peut-être plus indulgent. Mais quoi ! On met des mois à aller à l'essentiel. On ajourne. On revient sur ses promesses. On ne relève pas les défis de sa majorité. On se plie à ses caprices. On s'occupe de tout, après avoir annoncé qu'on ne ferait pas comme l'autre. On valide la fermeture d'Aulnay, après avoir joué les fier-à-bras. [Et les syndicats ne luttent plus que pour de meilleures indemnités ] On fait risette au patronat, après l'avoir traîné dans la boue. On évacue les Roms comme naguère, mais, suprême hypocrisie, on le fait "avec dignité". On remet en selle le FN. [Comme Tonton !] On prend l'avion, quand on a promis qu'on ne prendrait que le train. Etc., etc. 
Bref, qui parle d'indulgence ?

4 commentaires:

  1. Hé oui Patapouf est mis devant les problèmes réels et là les promesses ne sont plus possibles, de l'esbroufe avec ses ministres mais pour mieux se casser le nez.
    Le temps de leurrer tout le monde est passé et la réalité est bien triste et morose sur tous les fronts.
    À force de vouloir s'accrocher à un programme fait uniquement pour gagner des élections mais qui ne tenait et ne tient toujours pas compte des réalités
    Patapouf mérite de plus en plus son surnom c'est lamentable.
    Tout est bien dit sur ce blog
    Les vantards sont au pouvoir et maintenant se retrouvent comme des c...

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  2. Je ne sais si vous avez entendu et écouté Valls aux infos de ce soir et Cahuzac ce matin......tous les deux dans l'incantation l'agressivité et la suffisance.

    La meilleure défense c'est l'attaque.........Sentent-ils qu'être aux manettes s'averent beaucoup plus difficile que d'être dans l'opposition.

    J'ai apprecié quand Valls a dit que normal avait fait preuve d'autorité hier soir en répondant à la dame du balcon.............

    Comment un type qui n'ose dire bonjour à la mére de ses enfants, ui tourne le dos par peur des répresailles de sa dulcinée montre un type courageux ayant une autorité..............pour moi c'est un plat de nouilles. Les marionnettes et imitateurs le singe en benet.........c'est ce qu'il est et pourquoi il passe.

    Le problème c'est que c'est lui avec ses co...ries qui bouche l'avenir ............notre avenir est derrière nous avec cette bande de branquignoles. Ils font tout pour décourager les salaries et les petits entrepreneurs comme les plus importants. C'est un déshonneur pour un socialo qu'un type gagne de l'argent avec son travail, et profite un jour des fruits d'une vie de travail, un belle retraite, une assurance vie, une maison, .................

    Et eux, comment gagnent ils leur vie.............Ha oui c'est vrai s'ils ont tant d'avantage, c'est qu'ils le méritent bien, nous non.

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  3. Il ne lui a pas fallu longtemps a ce bon a rien pour se faire détester.

    Grollande ce matin assit sur le trône :
    "Au secooours sarkozy reviens que je puisse me refaire une cote de popularité!!!"

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  4. r.solidaireoctobre 03, 2012

    Rêve désenchanté: LE CAUCHEMAR C'EST MAINTENANT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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