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dimanche 25 novembre 2012

ArcelorMittal reste d'acier face à la bande à Hollande

Le groupe ArcelorMittal répond aux exigences du gouvernement Ayrault

ArcelorMittal met le marché en mains au gouvernement


Ayrault: "ces hommes et
femmes 
qui aiment leur travail
et qui depuis 14 mois, 

pas depuis que nous sommes aux affaires, 
ont le sentiment d'être abandonnés"

Le groupe affirme que tout vendre, comme l'a demandé Montebourg, "mettrait en péril" l'ensemble de ses activités en France.


Quelles sont ces exigences du matamore Montebourg

Dans l'après-midi du
 jeudi 27 septembre 2012 devant les salariés du site ArcelorMittal à Florange (Moselle), le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait lancé: "Nous sommes aujourd'hui dans un bras de fer qui commence et nous allons le mener ensemble". 

VOIR et ENTENDRE Montebourg venu faire l'annonce de ce "bras de fer" à Florange , le 27 septembre 2012 :

Le gouvernement demande au géant sidérurgique d'accepter "ce qu'il refuse ailleurs", à savoir qu'il "autorise la reprise là où il décidera de quitter les lieux". Un point sur lequel le groupe a fait une «concession», annonce le ministre sans plus de précision. 

Arnaud Montebourg brandit aussi la menace du projet de loi organisant "la reprise par voie de justice d'un site industriel viable", assurant que ce projet pouvait être "discuté à tout moment par l'Assemblée nationale".


L'Etat intime également au groupe d'investir 150 millions d'euros sur le site mosellan quelle que soit sa décision quant à son avenir. Ce jeudi, à l'Elysée, François Hollande a reçu le PDG du groupe Lakshmi Mittal "en tête à tête" et lui a fait part "des exigences de l'Etat et du gouvernement" concernant Florange.
VOIR et ENTENDRE Montebourg donner le détail de l'ultimatum du gouvernement:
Ayrault confirma: l'Etat prendra ses "responsabilités" pour trouver un repreneur

Sans s'avancer, par "honnêteté", sur la poursuite de l'activité des hauts-fourneaux, le Premier ministre a appelé le groupe sidérurgique, dont "on ne connaît pas toujours la stratégie", à chercher un repreneur et promis que dans le cas contraire, l'Etat prendrait ses "responsabilités". Jean-Marc Ayrault a affiché son volontarisme jeudi 27 septembre au JT de 20h00 de France 2, assurant que son gouvernement ne renoncera "jamais face aux plans sociaux, et que l'Etat prendrait ses "responsabilités" pour trouver un repreneur du site ArcelorMittal de Florange.

Le Premier ministre avait alors rendu hommage aux salariés de l'usine, "ces hommes et femmes qui aiment leur travail et qui depuis 14 mois, pas depuis que nous sommes aux affaires, ont le sentiment d'être abandonnés". "Nous voulons des actes !" avait-il lancé, avant la tenue au sein d'ArcelorMittal du comité d'entreprise décisif, le lundi suivant.

Le bras de fer continue à une semaine de la date butoir pour retrouver un repreneur de Florange (Moselle)

Le gouvernement exhorte Mittal à céder tout le site, le second mettant dans la balance les 20 000 salariés du groupe en France. 

Dans un communiqué commun des ministres du Redressement productif et du Travail, vendredi matin, le gouvernement a ouvert les hostilités : "C'est au groupe ArcelorMittal qu'il revient de prendre ses responsabilités et d'accepter d'envisager un processus de cession de l'ensemble du site, qui suscite l'intérêt de plusieurs repreneurs", ont déclaré Arnaud Montebourg et Michel Sapin, de conserve, tant ils sont anxieux. 

Le 1er octobre, ArcelorMittal avait annoncé sa volonté de fermer la filière liquide (la production d'acier brut à partir de minerai de fer et de charbon). Il avait alors laissé 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur pour les installations qu'il ne souhaitait plus exploiter. Ce délai expire à la fin de la semaine prochaine. 

Les intentions du groupe concernant le reste du site ont toujours été claires, notamment le laminoir à chaud (transformation des grosses plaques d'acier - les brames - en rouleaux de tôle plus fine), ainsi que les lignes de traitement et de finition de l'acier. Il souhaite les conserver. Or, sans ces installations, le gouvernement a dû se résoudre à l'évidence : le site est invendable.

20 000 emplois menacés

La réplique n'a pas tardé: ArcelorMittal a mis en jeu toutes ses activités en France. "La vente des activités aval de Florange mettrait en péril la viabilité du reste des activités d'ArcelorMittal en France où le groupe emploie 20 000 salariés", affirme le sidérurgiste. "Les sites industriels ne peuvent fonctionner isolés les uns des autres. Toutes les activités aval du site de Florange sont intégrées au reste des activités du groupe en France et en Europe", argumente le groupe.

ArcelorMittal met en avant l'approvisionnement des activités aval de Florange avec des brames sortant de ses hauts-fourneaux de Dunkerque, indiquant en creux que ce site serait fragilisé par la vente de l'intégralité de Florange. "Les activités aval de Florange fournissent les clients parmi les plus importants du groupe, en particulier, dans le secteur automobile, avec des produits à forte valeur ajoutée", souligne-t-il également. 

ArcelorMittal ne se prononce en revanche pas sur une éventuelle nationalisation temporaire, évoquée jeudi au Sénat par Arnaud Montebourg. Si elle ne semble pas complètement exclue, les deux ministres ont semblé temporiser vendredi sur ce sujet.

Or, Michel Sapin, le ministre du Travail, a en effet contredit les propos d'Arnaud Montebourg sur le contrôle temporaire de l'État : "On n'est plus dans une époque où on nationalise la sidérurgie", a-t-il concédé sur LCI. "Il ne s'agit évidemment pas de nationaliser l'ensemble du secteur sidérurgique français", ont finalement admis par la suite les deux ministres dans leur communiqué. Dans une formule sibylline, ils se sont efforcés de ne pas perdre la face, expliquant que "l'État prendra ses responsabilités pour faciliter une reprise du site de Florange comme l'a indiqué Arnaud Montebourg hier au Sénat".



Le ministre a sur ce point recueilli des solidarités socialistes. 
"Les sénateurs du groupe socialiste soutiennent (...) la démarche annoncée par Arnaud Montebourg", a déclaré par exemple le président du groupe PS François Rebsamen. 
Ainsi découvre-t-on au PS que la fermeture des hauts-fourneaux de Florange est symbolique du fort déclin de la sidérurgie, et plus généralement de l'industrie française et européenne. 
Vendredi, le groupe sidérurgiste indien Tata Steel a annoncé la suppression de 900 emplois et la fermeture de douze sites au Royaume-Uni.


Le gouvernement ne peut camoufler ses rodomontades et reculades

On aura compris que la députée PS de Moselle, Aurélie Filippetti, membre de l'équipe Hollande, a changé de ton.

Rappelons toutefois qu'elle accusait Nicolas Sarkozy de "démagogie antisyndicale", pour s'en être pris avec "une violence inouïe", selon elle, aux délégués syndicaux d'ArcelorMittal de Florange. "Le candidat sortant a franchi toutes les bornes de l'irrespect et du mépris des salariés en s'en prenant avec une violence inouïe aux représentants démocratiquement élus des ouvriers d'ArcelorMittal de Gandrange et de Florange", affirmait l'actuelle ministre de la  ...Culture, laquelle n'a gardé aucune archive du traitement de Renault Vilvorde par Jospin... 

Ensuite, alors que le gouvernement considère qu' "on ne connaît pas toujours la stratégie" du groupe sidérurgique, les patrons français n'en peuvent plus des diatribes contre la finance durant la présidentielle, puis des zigzags de l'exécutif, notamment sur la question de la compétitivité, passant du "choc" de 30 milliards d'euros d'allègement de charges et de l'enterrement du rapport Gallois à un "pacte de compétitivité".

Quant au rodomont Arnaud Montebourg et à l'anguille François Hollande, ils ont vertement mis en cause les méthodes employées par le groupe et le "comportement" de la famille Peugeot: le 14 juillet, le chef de l'Etat déclara en effet que le plan de restructuration était "en l'état inacceptable" et avait aussi accusé la direction du groupe de "mensonge". "Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l'alliance avec General Motors, le comportement de l'actionnaire", a pour sa part déclaré mercredi Arnaud Montebourg.

Enfin, en termes de "violence inouïe", le jeudi 20 septembre, le maire PS de Toulouse, Pierre Cohen, a depuis traité les dirigeants de Sanofi de "patrons voyous".

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