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mercredi 7 novembre 2012

Compétitivité de Hollande, un "pacte sans la CGT

Ce "pacte" qui n'apaise pas Thibault 


Comme Mélenchon,
la CGT met "à la poubelle"
le plan de son candidat
à la présidentielle

Baroud d'honneur de Bernard Thibault

Le patron de la CGT a lancé une offensive contre le gouvernement et son pacte de compétitivité, affirmant mercredi que la page de la crise interne de son syndicat est désormais "tournée", au lendemain de la désignation de son successeur Thierry Lepaon.


"La CGT conteste fortement les volets essentiels du dispositif" présenté mardi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault en soutien à la compétitivité, a lancé le secrétaire général du syndicat, lors d'une conférence de presse au côté de son dauphin désigné.

Selon lui, "au fil des mois, les motifs de déception se multiplient, voire de critiques ou d'incompréhension à l'égard des décisions du gouvernement".


Thibault a rejeté à la fois le diagnostic qui sous-tend le plan du gouvernement- "une vaste campagne consistant à culpabiliser les salariés sur le coût du travail" - et son financement, via la hausse de la TVA, "un impôt très inégalitaire". "Je croyais que le gouvernement était contre la hausse de la TVA", a-t-il raillé.

Par ailleurs, selon lui, les 20 milliards d'euros de crédit d'impôts prévus par le plan, "vont bénéficier à toutes les entreprises y compris à celles qui distribuent des dividendes. C'est inacceptable pour nous".
"Je comprends que Mme Parisot (la patronne du MEDEF) a dû boire du champagne hier soir", a-t-il ironisé.

"20 milliards, ce n'est pas une paille. Même si on prend pour argent comptant le pronostic du gouvernement sur la création de 300.000 emplois" grâce à ce plan, "cela fait 67.000 euros pour chaque emploi créé et payé souvent au Smic. C'est cher payé", a-t-il dit.

Ces 20 milliards "s'ajoutent à 160 mds d'exonérations déjà accordées. Je dis stop", a lancé B.Thibault, qui espère persuader le gouvernement de "revenir sur certaines dispositions" du plan lors d'une rencontre le 22 novembre.

La CGT ne voit pas de "rupture" avec l'ére Sarkozy

Voeux 2010 à l'Elysée
de B. Thibault (CGT)
au Président Sarkozy
Thibault reconnaît certaines "mesures positives" du gouvernement, notamment le retour partiel à 60 ans. Mais, concernant "l'emploi et le pouvoir d'achat, nous ne sommes pas en présence d'une politique gouvernementale suffisamment en rupture avec ce qui s'est fait ces dernières années", a-t-il jugé.

Mais le cégétiste s'en est pris à "la position expectative du gouvernement", qui s'en remet trop, selon lui, au "dialogue social". "On ne peut pas s'en remettre uniquement à des négociations" entre patronat et syndicats: le leader vise ainsi la CFDT concurrente, derrière laquelle se retranche le gouvernement, et suggère que  "le législateur doit prendre la main".
Prenant l'exemple des négociations en cours sur la sécurisation de l'emploi, "nous n'arriverons pas à nous mettre d'accord avec le patronat sur la nature des réformes à mettre en oeuvre pour sortir de la crise", a-t-il notamment estimé.

La CGT entend marquer son insatisfaction lors de la mobilisation organisée le mercredi 14 novembre avec d'autres syndicats, dont la CFDT, à l'appel de la Confédération européenne des syndicats. "87 manifestations et rassemblements sont prévus", a dit Thibault.

Thibault entend exercer pleinement sa responsabilité jusqu'en mars, même si le dauphin désigné sera associé à la direction mais .

Il a ainsi refusé d'évoquer à ce stade son bilan de près de 14 ans à la tête de la CGT, "j'ai encore quatre mois pour l'améliorer !", a-t-il dit.

Quant à M. Lepaon, il a insisté sur le nécessaire "rassemblement" de la CGT qui est sa principale "force". Il a affirmé aussi qu'il n'était pas forcément à la recherche d'une "rupture" avec son prédécesseur sur la gestion du syndicat.


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