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vendredi 30 novembre 2012

Egypte: l'islamiste Mohamed Morsi veut tous les pouvoirs

Le président Morsi maintient le décret élargissant ses propres pouvoirs

Le président islamiste égyptien Mohamed Morsi a maintenu lundi le décret élargissant ses pouvoirs

Syndrome du pharaon:

le "printemps arabe" vire
à la dictature


La rencontre avec la hiérarchie judiciaire n'a pas abouti. Elle était destinée à tenter de sortir de la plus grave crise depuis son élection, à la veille de manifestations de ses opposants à travers le pays.
Il "n'y a pas de changement dans la déclaration constitutionnelle", a déclaré à la presse le porte-parole de M. Morsi, Yasser Ali, à l'issue d'une réunion du chef de l'Etat avec le Conseil suprême de la justice.

Morsi a toutefois précisé aux juges que seules étaient irrévocables les décisions concernant les questions liées "à ses pouvoirs souverains". 
Bien que chacun sache que le temporaire est fait pour durer, il a aussi réaffirmé le caractère temporaire du décret, selon M. Ali.
Avant la réunion, le ministre de la justice, Ahed Mekki, avait fait croire que le président était disposé à restreindre le champ de ses décisions échappant à tout recours en justice. 


Mais avant même le début de la rencontre, une cour administrative du Caire a annoncé qu'elle allait examiner le 4 décembre des demandes d'annulation du décret controversé
Cette procédure défie les dispositions mêmes du décret présidentiel, qui interdit tout examen en justice des décisions du chef de l'Etat.

Les Frères musulmans évitent d'envenimer les tensions

Les Frères musulmans ont annulé une manifestation convoquée pour mardi.
La formation islamiste dont est issu M. Morsi  cherche à "éviter tout affrontement ou troubles", a avoué Ahmed Sobei, membre du Parti de la liberté et la justice (PLJ), branche politique de la confrérie islamiste.

Les partisans du président ont participé par ailleurs aux obsèques d'un jeune islamiste tué la veille dans des heurts à Damanhour, dans le delta du Nil, tandis que les anti-Morsi se sont rassemblés dans une mosquée de Tahrir pour les funérailles d'un militant mort dans la nuit de blessures reçues la semaine dernière. Selon le ministre de la santé, 444 personnes au total ont été blessées dans les affrontements des derniers jours.

Le décret présidentiel accorderait des pouvoirs dictatoriaux au président islamiste


Les insurgés se donnent
un nouveau dictateur


Alors qu'il cumule déjà les pouvoirs exécutif et législatif, le décret annoncé jeudi permet de surcroît à Morsi de prendre toute disposition qu'il jugerait nécessaire pour "la défense de la révolution"
Pour les démocrates, le flou de cette formulation ouvre la voie à une dérive dictatoriale. L'ONG supranationale Human Rights Watch (HRW) a estimé que le décret ouvre la voie à de possibles violations des droits de l'homme incontrôlées et porte atteinte à l'Etat de droit.

M. Morsi a aussi dépossédé la Haute Cour constitutionnelle du pouvoir d'examiner les recours déposés par de nombreux opposants contre la commission chargée de rédiger la future Constitution, et dominée par les islamistes.

Mohammed ElBaradei a exigé le "retrait pur et simple" des mesures de ce "président qui impose une dictature. 
El Baradei, l'une des figures du camp laïc et libéral, s'est ainsi exprimé une nouvelle fois lundi, dans un entretien au journal indépendant Al-Masry Al-Youm.


Dans son décret, le président a demandé "de nouvelles enquêtes et jugements" dans les affaires de meurtres de manifestants lors de la révolte de 2011.
Il fait ainsi planer une menace sur certains hauts responsables militaires ou de la police, voire un nouveau procès pour Hosni Moubarak, actuellement en détention à perpétuité.

Mais pour ce faire, le président "crée une nouvelle Cour pour juger (...) des personnes en vertu de lois mal définies et trop générales datant du règne de Moubarak et qui ont historiquement permis des abus", selon HRW.

Les partisans du président Morsi justifient les pleins pouvoirs
Ils  prétendent que ces pouvoirs doivent lui permettre de mettre en œuvre les réformes politiques, sociales et économiques indispensables pour réaliser les promesses portées par le soulèvement anti-Moubarak et abréger une période de transition jugée trop longue et chaotique. 

La Bourse du Caire, qui avait perdu 9,6 % dimanche, a fini en hausse lundi (+ 2,6 % en clôture).

2 commentaires:

  1. Ces fous de dieu vont faire exploser la région jusqu'à nos portes.........pour commencer.

    Tous ces crétins qui se sont félicités de la chute des "dictateurs"...........qu'en est il aujourd'hui..............c'est pire encore parce que ceux la sont les ennemis de l'occident...........

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    1. Les auto-félicitations à la BHL concernant l'accès à la démocratie dans des régions où la démocratie ne peut simplement pas exister, n'ont leurré que les gens qui gobent la soupe infâme des média français: Le reste du monde, à commencer par les intégristes, les vendeurs d'armes ou encore Israël et les Etats Unis, n'ont jamais véhiculé cette image du "printemps arabe". Pour les premiers c'est en effet une victoire préliminaire aux suivantes (et on n'a pas encore commencé à voir de quoi ils sont capables, de plus personne ne vous croirait si vous l'annonciez) et pour les derniers, c'est bien évidemment le signe très alarmant que les démocraties dans lesquelles nous vivons sont en péril imminent et probablement déjà condamnées... Certains prédisent en plaisantant (+ ou -) un printemps arabe en France en 2013, je ne suis pas sûr qu'ils soient conscients de l'énorme probabilité pour qu'en effet ce soit le cas...

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