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samedi 26 janvier 2013

Le chômage s'est "stabilisé" en décembre, clame la presse dévote

En vérité, le chômage a augmenté de + 10% en 2012

Reuters banalise les drames humains  en noyant le poisson

Le chômage s'est "stabilisé" en décembre en France après 19 mois de hausse ininterrompueSans mentionner ni la crise qui remonte à 4 ans, ni la présence de la gauche aux affaires depuis 7 mois sur les 19, les media paresseux reprennent en choeur...
L'agence de presse ressert sa soupe de poisson pour relativiser l'incurie du pouvoir. Ce serait désormais une fatalité que le chômage reste élévé car "très près de ses plus hauts niveaux depuis près de 15 ans", selon les chiffres publiés vendredi par ...le ministère du Travail. 
Les services de Michel Sapin mettent donc aussi bien en cause le gouvernement Jospin (1997-2002) et ses ministres de l'Emploi, Martine Brochen-Aubry et Elisabeth Guigou (et Marylise Lebranchu, sous-ministre des PME), comme ses trois ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, dont Laurent Fabius.

Les dernières statistiques sont en réalité très pessimistes
Ils sont tous au travail...
Tandis que Montebourg se consacre à son propre redressement (médiatique), les titres de presse laissent penser que ce coup d'arrêt ponctuel ne serait pas passager. Or, les statistiques indiquent un risque fort que cet état stationnaire soit en fait de courte durée et préviennent que le pari du gouvernement d'inverser la courbe du chômage à l'horizon de la fin 2013 est toujours aussi incertain.

Si la stabilité enregistrée en décembre est "appréciable", elle ne marque pas pour autant "une inversion de la tendance à la hausse observée depuis 2008 et particulièrement marquée depuis un an et demi," a reconnu le ministère du Travail.

Les titres de presse sont donc fallacieux
Ils auraient dû faire état d'un sursis, car sur l'ensemble de l'année 2012, le nombre de demandeurs d'emploi affiche une progression de 10,0% pour la catégorie A (ceux n'ayant exercé aucune activité), à 3.132.900 demandeurs d'emploi pour la seule France métropolitaine, soit 285.000 de plus qu'en décembre 2011 et un pic. En tenant compte des personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), la hausse est de 8,8%, à 4.627.600.
En incluant l'Outre-mer, le nombre total de demandeurs d'emploi atteint 4.917.500 et leurs familles.

L'intox consiste à isoler le seul mois de décembre, sans commentaires, comme s'il était représentatif. 
Le nombre de demandeurs d'emploi n'a progressé que de 300 en catégorie A, alors qu'on restait sur des hausses importantes les mois précédents (+29.300 en novembre, +45.400 en octobre), et de 10.200 personnes (+0,2%), pour l'ensemble des catégories A, B et C.
Le mois a été marqué par une baisse de 0,3% du nombre de demandeurs d'emplois de catégorie A chez les hommes et une progression de 0,4% pour les femmes. Il est resté stable chez les moins de 25 ans et a baissé de 0,4% chez les 25-49 ans, mais il a augmenté de 1,0% chez les plus de 50 ans.

Le nombre des chômeurs de longue durée est plus élevé

Quand Tartrais n'avait pas détartré
son humour partisan:
il est devenu poliquement correct ?
Cette dernière catégorie a enregistré un bond de + 16,9% en 2012 
+9,4% pour les moins de 25 ans et +7,8% pour les 25-49 ans.

De même, le nombre de demandeurs d'emploi (A, B et C) inscrits depuis un an ou plus à Pôle emploi s'est accru de 1,0% en décembre et de 12,5% sur l'ensemble de l'année.
Ils représentent 39,2% du nombre total de demandeurs d'emploi, contre 37,9% un an plus tôt, et l'ancienneté moyenne de leur inscription à Pôle emploi atteint 477 jours contre 458 fin 2011.
En décembre, les entrées à pôle Emploi ont diminué de 0,9% par rapport à novembre et les sorties ont progressé parallèlement de 3,8%. Parmi ces dernières, Reuters signale en passant les radiations administratives, qui représentent 10% du total, ont augmenté de 24,5% en un mois. Des passages à la trappe des chiffres qui n'arrache ni sanglot ni indignation à Reuters. Nous ne parlons donc même pas de condamnation du procédé,  injuste et inhumain.

Michel Sapin, bras ballants mais langue déliée 
Le ministre du Travail a réaffirmé vendredi matin l'objectif du gouvernement d'inverser la courbe du chômage à l'horizon de la fin 2013. François Hollande avait repris la ritournelle lors de la première "grande" conférence de presse de son quinquennat du 13/11/2012: "Oui, je reprends l'objectif ", "coûte que coûte"

Mais ce renouvellement de promesse ne datait pas de cinq jours, le 9 septembre au 20 heures de TF1 devant 10 millions de Français, que Ayrault avouait le 14 septembre: "Je ne sais pas si nous y parviendrons"...
En attendant, les derniers indicateurs d'activité économique plaident pour une poursuite de la hausse dans les mois qui viennent.

Les économistes qui ont publié une enquête cette semaine n'anticipent pas pour leur part de stabilisation de la courbe du chômage avant 2014 et ce à des niveaux historiquement élevés.
Reuters a-t-elle objectivement tenu compte de cette perspective calamiteuse dans son titre ? Les organes de presse clients ont-ils eu l'honnêteté intellectuelle de redresser son parti-pris toxique ?

1 commentaire:

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