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vendredi 18 janvier 2013

Voeux à la presse: Hollande se souhaite une bonne année !

Séquence "autosatisfaction" du ravi de l'Élysée 

La traditionnelle cérémonie des voeux de l'irresponsable à la presse a effaré Anna Cabana (pourtant journaliste d'abord à Marianne, et actuellement cumulard au Point, à France Inter et à BFMTV : les jeunes journalistes la remercient):

Hier matin [16 janvier], François Hollande a présenté ses voeux à la presse, et il était très content de lui... 

Dans ce "contexte exceptionnel", comme il le dit, François Hollande n'a pas cherché à cacher son autosatisfaction. Pendant son discours, il a fait un long point sur l'opération Serval. "Cette décision que j'ai prise vendredi dernier", a-t-il dit, en insistant sur le "je". Il s'est revendiqué "ferme", il a prononcé ce mot, au cas où quelqu'un aurait eu un doute [depuis que "gauche molle" est arrivée au pouvoir]. Il a affirmé qu'il voulait - je le cite - "faire comprendre aux Français que le pays est dirigé". Cette phrase résume à elle seule sa stratégie de communication depuis cette rentrée. Depuis qu'il a changé la couleur de ses costumes [et visiblement noirçi la teinture de ses rares cheveux]. Pendant toute la campagne présidentielle et jusqu'à il y a peu, Hollande ne portait que des costumes et des cravates bleu télé. Désormais, le costume est noir et la cravate est bleu nuit. Ne croyez pas que c'est accessoire. Si ça l'était, ça ne serait pas systématique. C'est très étudié. Le noir, c'est la gravité et la solennité. [C'est aussi le mal et le deuil]

Désormais, il porte des costumes noirs, mais est-ce qu'il fait encore des blagues ? 

Bien sûr ! Il a déclaré qu'il "aime la presse", qu'il aime "les journalistes, qui, a-t-il dit, le (lui) rendent bien". Et, sans transition, il a ajouté : "Mais j'aime les kiosquiers." [Côté populaire étudié et surexploité] Quelques éclats de rire ont alors fusé dans la grande salle des fêtes de l'Élysée. Hier, l'humour de Hollande était celui d'un homme content de lui. À la fin de son discours, il a souhaité "une bonne année à la presse, qui peut être aussi une bonne année pour le président de la République, ce n'est pas incompatible", a-t-il plaisanté [un brin égocentrique]. Se souhaiter une bonne année à soi-même, ce n'est pas fréquent quand on présente ses voeux. Au moment où il a quitté la salle des fêtes, après avoir déambulé un long moment entre les grappes de journalistes, l'un d'eux lui a tendu une assiette de macarons. Il en a pris un, a résisté à l'envie de le dévorer et l'a mis dans sa poche, jovial. [Qui paie le teinturier, Valoche ? Bon, c'est vrai, les taches de gras apparaissent peut-être moins sur le noir !]

Pendant cette déambulation, il a tenu des propos off ?

Il s'est attardé auprès des journalistes, d'un aparté à l'autre, pour poursuivre sa pédagogie sur le Mali [les décrypteurs sont briefés], car, comme le dit un peu maladroitement un de ses conseillers, "c'est une bonne séquence". Il fallait voir le sourire que Hollande décochait en expliquant à quelques journalistes qu'il était en contact avec Obama "avant, pendant, après", a-t-il précisé. Mais le clou du spectacle, ce fut l'arrivée de sa compagne, Valérie Trierweiler, à l'instant même où il est descendu de la scène. Jamais Bernadette Chirac ou Carla Bruni-Sarkozy n'avaient pointé le bout de leur nez dans une cérémonie de voeux présidentiels à la presse. Valérie Trierweiler, elle, a fait plus que pointer le bout de son nez. 

Qu'a-t-elle fait [le "premier drame de France"] ? 

Elle est allée faire des bises à ses copains et anciens confrères journalistes, eux d'un côté du cordon rouge qui délimitait les emplacements réservés aux médias, elle de l'autre côté. Hollande l'a rejointe quelques instants, puis chacun a poursuivi sa déambulation de son côté. Quarante minutes plus tard, il quittait la salle des fêtes pour rejoindre son bureau, alors que Valérie Trierweiler était encore en bas de la tribune en train de discuter avec des journalistes. Du jamais-vu.

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