POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 27 février 2013

Envolée du chômage en janvier

Hollande n'avait-il pas pavoisé en décembre ?

Le nombre de demandeurs d'emploia bondi en janvier à son plus haut niveau depuis juillet 1997 en France métropolitaine.


L'exécutif met en cause l'impact d'une modification du système de radiation des chômeurs qui a pour effet d'accroître sensiblement leur nombre, ce qui ne manque pas de sel.
En effet, au mois de novembre 2012, le chômage avait encore augmenté, frappant alors plus de 4,6 millions de personnes en France, mais en décembre, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi n'avait pas varié. Alors le ministre du Travail, Michel Sapin, avait eu bien tort de se réjouir, car, ironiquement, cette stagnation inattendue du nombre de chômeurs s'expliquait par la très forte ...hausse des sorties de Pôle emploi en décembre, et notamment des radiations (+24,5 %) et des cessations d'inscription pour défaut d'actualisation (+5,9 %). On se souvient en outre que les socialistes dénonçaient ces deux raisons lorsque la droite était aux affaires.
LE CHÔMAGE EN FRANCE

La forte baisse des sorties enregistrées par Pôle emploi a contribué pour moitié à la hausse de 1,4% sur le mois de janvier

On dénombre 43.900 nouveaux demandeurs d'emploi inscrits
en catégorie A (ceux qui n'ont pas travaillé) en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.

3.169.300 en métropole
En incluant l'Outre-mer, il atteint 4.967.500.
Sur un an, sa hausse est de 10,7% et janvier a été le 21e mois consécutif de progression du nombre de chômeurs en catégorie A.
Le niveau de chômage est le plus haut niveau depuis plus de 15 ans et demi et frôle le record enregistré en janvier 1997 (3.195.500, selon la nouvelle méthode de comptabilité).

En tenant compte des personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 1,3% le mois dernier, soit 60.800 personnes, pour atteindre 4.680.200, soit une augmentation de 9,8% sur un an. 

Le ministre du Travail sort des chiffres plus politiques 
Michel Sapin n'observe qu'une augmentation de 22.800 en janvier (soit +0,7% sur un mois et +10% sur un an) en catégorie A et, toutes catégories confondues (A, B et C) de 36.800 (soit +0,8% sur un mois et +9,2% sur un an) du nombre de demandeurs d'emploi.

Sapin maintient que les dernières prévisions de la CE pour 2013 n'invalident pas l'objectif du gouvernement d'inverser la courbe du chômage " d'ici la fin de l'année." "Elles appellent au contraire tous les acteurs à redoubler d'efforts pour y parvenir", a déclaré Sapin. La Commission européenne prévoit une hausse du chômage (taux de 10,7% contre 10,3% fin 2012), qui se poursuivraient en 2014 (11,0%).

Le gouvernement brouille les signaux de la dépression 

Tout va très bien pour Monsieur le marquis Sapin. 
Le ministre fait valoir que la progression de janvier est  inférieure à l'évolution moyenne constatée sur le second semestre 2012 et met en cause "avant tout" un recul de l'activité sur la fin de l'an passé, bien que la gauche soit responsable des sept derniers mois de 2012.
L'INSEE a en effet annoncé en février une contraction de 0,3% de l'économie française au quatrième trimestre 2012.

Bercy recommence avec des chiffres invraisemblables 
Les entrées à Pôle emploi sont restées stables en janvier, celles consécutives à des licenciements économiques diminuant même de 2,3%. 

Les fermetures d'usines ont-elles cessé ?
"Le mois de janvier 2013, avec les annonces de suppressions d'emplois de Renault puis de Goodyear, est le plus mauvais depuis que nous collectons des données", explique l'Observatoire de l'emploi et de l'investissement Trendeo. En conclusion, "les dynamiques à l'œuvre au sein de l'économie française ne sont pas bonnes". Alors que l'économie française s'installe donc dans une tendance dépressive, le Sapin de Jean-Marc Zayrault clignote encore de toutes ses bougies.

Pourtant, dans le même temps, le nombre de sorties de Pôle emploi a reculé de 10,0% en France métropolitaine sous l'impact d'une baisse de 11,5% des entrées en stage et d'une chute des radiations administratives (-58,1%), dont le nombre avait fortement augmenté en décembre.

Les demandeurs d'emplois de moins de 25 ans (+0,5% en catégorie A et +0,7% en A, B et C) ont été les moins affectés par la hausse de janvier, alors que les 50 ans et plus ont été une nouvelle fois à la peine (+1,8% en catégorie A, +1,4% en A, B et C). Les  500 000 contrats de génération permettront-ils un jour de rééquilibrer les chiffres ? L'Etat demande au groupe SNCF l'embauche de 10.000 personnes en 2013 et la signature de contrats de génération d'ici l'été. Fort bie, mais qui finance ? En moyenne, prendre le train coûte 2,3% plus cher depuis janvier: y a-t-il un rapport de cause à effet ? Les travailleurs ne sont-ils pas mis à contribution ?

Les demandeurs d'emploi de plus d'un an ont progressé eux aussi plus vite que la moyenne (+1,9% en janvier et 13,9% sur 12 mois), leur part dans les inscriptions à Pôle emploi atteignant 39,5%, soit 0,2 point de plus qu'en décembre et 1,4 point de plus qu'en janvier 2012. Mais Sapin n'est pas atteint par la déprime...

De plus, les offres d'emplois collectées par Pôle emploi ont reculé de 10,6% en janvier, leur baisse sur un an atteignant 19,7%.

La CFDT refuse toute baisse des allocations

La CFDT avoue que "l'absence prolongée" de croissance rend la reprise difficile et, toute pro-gouvernementale qu'elle soit, a prévenu qu'il est à ses yeux "inenvisageable" de baisser les allocations des demandeurs d'emploi. La CFDT   met en garde Ayrault alors que les partenaires sociaux doivent négocier d'ici la fin de l'année une nouvelle convention d'assurance chômage.

Le gestionnaire de l'assurance chômage, l'UNEDIC, prévoit que son déficit devrait presque doubler cette année pour atteindre cinq milliards d'euros, ce qui portera sa dette à 18,6 milliards fin 2013.

Le gouvernement sait que l'Union européenne suit la question de près.

Invité de France Info ce mercredi, le président de l'UMP a refusé de polémiquer avec François Fillon, très critique sur le parti. Il a surtout dénoncé "l'énorme erreur d'analyse" de François Hollande en matière économique. Avant de plaider pour un changement radical de politique. 


VOIR et ENTENDRE Jean-François Copé dénoncer "l'énorme erreur d'analyse" de François Hollande en matière économique et plaider pour un "big bang économique" sur France Info, le 27 février 2013:

Le président de l'UMP plaide donc pour un changement radical de politique:

"Avec une idée simple : ce sont les Français qui font la croissance. Là tout est fait pour bloquer. Quand vous augmentez les impôts, vous bloquez les initiatives. Quand vous augmentez les règlementations, vous bloquez les initiatives et pire encore..."


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):