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mardi 19 mars 2013

Au côté de Hollande, l'OCDE justifie un vaste train de mesures fortes

L'OCDE assure-t-elle la tutelle de la politique économique du gouvernement de la gauche socialo-écolo ?
Angelo  Gurria (OCDE)
à l'Elysée, dès juillet 2012

L'OCDE abaisse à 0,1% sa prévision de croissance économique en France 


Elle était jusqu'alors à 0,3% et prône des réformes pour dynamiser l'économie française,
dans un rapport présenté mardi.

Cette croissance économique atone ne devrait permettre de réduire le déficit public qu'à 3,5% du PIB fin 2013 puis 3,0% fin 2014, estime l'OCDE. Ces prévisions sont moins pessimistes que celles de la Commission européenne (3,7% et 3,9%),car cette dernière ne prend en compte que les décisions fermement actées.


L'OCDE pousse à un ...redressement productif !


Issue du Plan Marshall et de la Conférence des Seize après guerre, l'
Organisation de coopération et de développement économiques, organisation internationnale de 34 pays membres, située au Château de la Muette, juge nécessaire de redresser les comptes publics, d'accroître la faible compétitivité des entreprises françaises et de lutter contre un chômage structurel élevé.

"L'enjeu est de réaliser partout des gains d'efficience, afin de préserver le haut niveau de protection sociale cher aux Français", a dit son secrétaire général (depuis 2006), Angel Gurria, mexicain de 63 ans, lors d'une conférence de presse au ministère de l'Economie.


Cette voix s'ajoute à celles de nombreux économistes et institutions internationales
qui pressent la France de réduire ses dépenses publiques, parmi les plus élevées au monde en proportion de la richesse nationale.

L'OCDE recommande des efforts de réduction du déficit doivent se poursuivre comme prévu, et met en garde contre de nouvelles mesures d'austérité en catastrophe, ce qui est la ligne actuelle du gouvernement.

"Nous pensons, comme vous monsieur le ministre, qu'il convient de ne pas ajouter davantage de rigueur à la rigueur cette année", a asséné Angel Gurria, qui s'exprimait devant Pierre Moscovici, dans ses petits souliers.


La France pourrait obtenir de la Commission européenne un délai d'un an pour atteindre le seuil de 3% de déficit public promis à l'origine pour fin 2013

VOIR et ENTENDRE Hollande se donner des airs de visionnaire et fixer son objectif de réduction du chômage en dépit des prévisions de l'INSEE qui tablait déjà sur une croissance de 0.1% en 2013,  et promettre le 12 décembre l'inversion de la courbe d'ici la fin 2013:

Hollande devra en échange présenter une stratégie crédible de redressement de ses comptes.
Le chômage devrait poursuivre sa hausse pour atteindre 11,0%
Gurria prend les rènes
à Bercy ?

La population active pourrait être encore plus durement frappée à 11,2% l'an prochain, contre 10,3% en 2012, prévient l'OCDE,  qui ne laisse pas le gouvernement ignorer l'état critique de la situation.

"Les performances du marché du travail des jeunes et des seniors restent le talon d'Achille de la société française", a souligné Angel Gurria. 


Quelle piètre opinion a-t-il donc des "contrats de génération"?

Les entreprises de moins de 300 salariés qui embauchent un jeune de moins de 26 ans en contrat à durée indéterminée et maintiennent conjointement en emploi un salarié de plus de 57 ans peuvent désormais bénéficier d'une aide financière pendant trois ans dont le montant est de 4 000 euros (décret du 15 mars en application de la loi relative au contrat de génération).


Pierre Moscovici confirme que "nos diagnostics sont souvent convergents
et les recommandations ou les diagnostics sont, à quelques exceptions près, partagés". Dix mois plus tard, il était temps.



L'organisation estime que la baisse des dépenses est particulièrement nécessaire pour les retraites, en ajustant les paramètres du système et en supprimant les régimes spéciaux (des grandes entreprises nationales, des parlementaires ou des journalistes ?) ; pour la santé, en favorisant les soins ambulatoires au détriment des familles déjà très sévèrement sollicitées), en ne remboursant que le prix des génériques et en supprimant des médicaments inefficaces ; et pour les collectivités, en supprimant les départements et en fusionnant les petites communes.


Pierre Moscovici s'aligne et abonde : "les efforts en dépenses sont essentiels, ils se poursuivront tout au long du quinquennat, dans un souci d'efficacité et de justice".

Pour la future réforme des retraites, l'OCDE prône un changement total de système pour aller vers un système à points ou à comptes notionnels, des pistes qui semblent écartées par le gouvernement.


Sur le plan fiscal, "supprimer les dépenses fiscales inefficaces et augmenter les taxes environnementales, la fiscalité immobilière et les droits de succession permettraient de réduire davantage la fiscalité sur le travail et sur les entreprises".
Accroître la concurrence, ouvrir des professions réglementées permettrait d'augmenter le potentiel de croissance de la France, estime encore l'OCDE.


Si la France est l'un des rares pays de l'OCDE où les inégalités ne se sont pas creusées au cours des 25 dernières années, la complexité du système de prélèvements et de transferts pèse sur l'économie et gagnerait à être profondément simplifié.


L'OCDE conseille "des réformes de grande ampleur" pour améliorer la situation des jeunes, dont le taux de chômage est supérieur à 16% pour les 20-24 ans depuis près de 30 ans.

Elle suggère de permettre aux jeunes ayant terminé leurs études de bénéficier du revenu de solidarité active (RSA), en échange d'une obligation de se former, de chercher un emploi et d'accepter les offres d'emploi proposées.

Le barème de ce RSA pour les jeunes devrait être progressif en fonction de l'âge, de même que le montant du salaire minimum, dont "le niveau élevé évince les jeunes les moins qualifiés du marché du travail", estime l'OCDE.


On aura compris qu' 
Angel Gurria, ministre des Affaires étrangères d'Ernesto Zedillo (Parti révolutionnaire institutionnel) de 1994 à 1998, est un progressiste proche de Moscovici...
 

2010: Martine Aubry (à gauche) s'installe
 au côté de Ségolène Royal et d'Angel Gurria, 
qui pilotent tous les deux le congrès de 
l'Internationale socialiste qui se tient à Paris

Zedillo et Gurria sont membres de l'Internationale socialiste, comme Enrique Peña Nieto, l'actuel président de la République du Mexique, depuis le 1er décembre 2012.


A. 
 Gurria est en fait venu apporter sa caution au tour de vis qui se prépare.

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