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jeudi 2 mai 2013

Montreuil :expulsion de Rom dans l'indifférence des associations

Les expulsions de Rom continuent, mais sans plus créer d'incidents

Les associations et les "people" lâchent les Rom 

Une soixantaine de Rom a été expulsée ce jeudi matin de leur campement de Montreuil, en Seine-Saint-Denis. En 2010, ils étaient 15.000 en France. 
En début de soirée, ils attendaient  une proposition d'hébergement d'urgence devant la mairie, a-t-on appris de sources concordantes. 
Le maire est pourtant Dominique Voynet, Europe Écologie-Les Verts, comme Cécile Duflot, la ministre du Logement de Hollande...

Ces familles avec enfants ont été
évacuées de leur campement au petit matin, situé près d'une friche industrielle. Comme par le passé, l'évacuation fait suite à "une décision de justice obtenue par le propriétaire privé du terrain", a indiqué la mairie EELV de Montreuil par communiqué. 

"Depuis plus d'un an, plus d'une centaine de [Rom] squattaient ce site dans des conditions de vie, de salubrité et de sécurité inacceptables, pour eux-mêmes comme pour les riverains", a-t-elle ajouté, rappelant qu'un incendie s'était déclaré dans le camp le 17 avril.

Le problème de salubrité érigé en bonne raison
 

"Dans le respect des textes, des hébergements provisoires ont été proposés par la préfecture aux familles qui en ont fait la demande", a-t-elle ajouté. 

La préfecture de Seine-Saint-Denis a précisé qu'un "diagnostic social complet" avait été réalisé le 8 avril dans le campement et que "des capacités d'accueil en hôtel avaient été réservées" à destination de quelques familles le jour de l'évacuation. "Mais personne ne s'est manifesté au moment de l'opération", a-t-elle souligné. 

Le Parti de gauche de Montreuil a pour sa part dénoncé jeudi dans un communiqué "le démantèlement des camps sans solution d'hébergement", qu'il qualifie de "vaste mascarade".

Avec Valls, pas de changement de méthode

Place Beauvau, 
 Manuel Valls n'innove pas sur la question des Roms. 

Le 26 juillet 2012, le ministre de l'Intérieur indique que "la situation aujourd'hui à Lyon, à Aix-en-Provence, en Seine-Saint-Denis, dans une partie de l'agglomération lilloise, (nous) oblige à prendre des décisions de démantèlement." Sans toutefois prétendre "que les démantèlements règlent le problème", nuance-t-il. Dans la région lyonnaise, quelque 270 Roms ont été chassés, à Vaulx-en-Velin, le lundi 6 août, et à Villeurbanne, le mardi 7 août 2012.

Le réalisme reprend ses droits et le ton se durcit en mars 2013.

Dans un entretien au Parisien, Manuel Valls déclare qu'
il ne "veut pas laisser perdurer cette situation intolérable. Plus que jamais, les démantèlements sont nécessaires et se poursuivront. Il en va du respect de la loi, et de la sécurité de leurs résidents." Le ministre persiste et signe dans Le Figaro: "La situation, devenue intolérable, ne peut plus perdurer: il faut faire respecter la loi en démantelant le maximum de camps de Roms insalubres..." 


Les associations vitupérèrent quand, dans son discours de Grenoble, l’ancien président Nicolas Sarkozy annonça le démantèlement des camps de Rom sur le territoire français en juillet 2010.

En juillet 2012, le collectif Romeurope invita courtoisement le ministre de l’Intérieur Manuel Valls au dialogue. Secours Populaire, Secours Catholique, Croix-Rouge et Médecins du monde accompagnent les rafles du gouvernement.
S
ans le porte-voix de la presse officielle, les associations l'accusent certes de poursuivre la politique du président précédent, mais ne relancent pas le combat.
Le gouvernement est divisé aussi sur ce sujet
Cécile Duflot veille à camper sur une ligne "humaniste" en multipliant les promesses verbales de relogement d'urgence, et Manuel Valls peut passer pour l'inhumain de service, puisque DAL est absent !

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