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jeudi 11 juillet 2013

Montebourg défie Hollande sur le gaz de schiste

Défragmentation de la solidarité gouvernementale 

Le ministre du Redressement productif fait de la provocation sur le sujet
Arnaud Montebourg rebondit sur la "leçon à Delphine Batho"
Nono et Batho sont dans un pédalo; Batho tombe à l'eau; il reste Nono. Alors que la position de François Hollande est claire, Montebourg a lancé l’idée de confier l’exploitation des gaz de schiste à une compagnie publique plutôt que privélors d’une audition à l’Assemblée nationale,mardi soir.  A condition, s’est empressé de préciser le ministre du Redressement productif, de "régler le problème de la pollution des sous-sols"

Partie de bras de fer
Il n’a rien oublié de la position du gouvernement auquel il appartient, mais  Arnaud Montebourg est pourtant allé chercher la "gauche molle": si Hollande a su se montrer ferme avec une femme ministre isolée, le mou saura-t-il l'être face à un candidat arrivé 3e à la primaire socialiste?
Car, pour Hollande, la fracturation hydraulique du gaz de schiste, c’est non. Alors Montebourg saisit la question pour évaluer son poids politique actuel et tester  la capacité du président à lui résister . "Je pense qu'on arrivera avec la technologie dans très peu de temps au gaz de schiste écologique. Où il n'y a pas de pollution", a-t-il ainsi assuré, avant de s’interroger à voix haute : "pourquoi on ne pourrait pas convaincre les écologistes raisonnables? Ils sont majoritairement raisonnables. Ils sont même tous raisonnables", a-t-il balancé.

Philippe Martin, fraîchement nommé ministre de l’Ecologie, a fait la leçon à son collègue

La réplique de Philippe Martin n’a pas tardé: "la question ne se pose pas." 
Mais elle est plus ferme que "raisonnable". Le nouveau ministre de l’Ecologie rappelle que "le bilan carbone des forages de gaz de schiste est très négatif, surtout si l'on prend en compte non seulement le CO2 issu du gaz extrait, mais aussi de la quantité de méthane qui fuit vers l'atmosphère lors de l'extraction".

Ainsi, l
e successeur de Delphine Batho se pose-t-il en bon petit soldat appliquant à la lettre les consignes venues d’en haut. "Ma feuille de route, celle que m'a fixée le président de la République, est de conduire la transition écologique et énergétique afin, notamment, de réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles", a-t-il rappelé en conclusion de son intervention. 

Delphine Batho lui laisse peu d'espoir: "Je pense que le plus dur est devant lui sur ce dossier", a-t-elle prédit sur France Inter.

Les nains crient haro sur Montebourg

Électron libre du gouvernement, Arnaud Montebourg a été recadré à plusieurs reprises par l’exécutif. 
Inutilement.  
Stéphane Le Foll, ex-homme à tout faire de François Hollande rue de Solférino,  a lancé l'élément de langage valable pour tous les suivants, si adultes et indépendants soient-ils. Le sujet de l'exploitation du gaz de schiste par une compagnie publique "n'est pas l'objet de la discussion". "Ce n'est pas cohérent avec le choix qui a été fait lors de la conférence environnementale", a souligné le ministre de l’Agriculture sur BFMTV/RMC, jeudi matin. 

Bruno Le Roux, lui aussi godillot du chef de l’Etat, a pour sa part estimé sur Europe 1  que "quand le ministre de l'Industrie dit qu'il y a un fort potentiel pour la France, il dit vrai. Pour autant, quand il veut créer une entreprise publique sur cette question, il va trop vite".

Secrétaire nationale totalitaire du PS chargée de l'environnement, Laurence Rossignol, s'en est prise frontalement à Arnaud Montebourg pour lui rappeler qu'il "n'est ni ministre de l'Ecologie, ni de l'Energie". "Je l’ai connu mieux inspiré. Il n'y a pas de façon propre d'exploiter les gaz de schiste par une entreprise publique plus que par une société privée", a-t-elle estimé, péremptoire sur RMC. 

Le mot politique de la fin est revenu au 
chef de file des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé, pour qui "c'est quand même triste et pour le coup ça ne donne pas une bonne image du gouvernement". Et d'asséner : Arnaud Montebourg est "à la fois nuisible à l'écologie et (...) nuisible au gouvernement".

Hollande va-t-il trouver un côté positif à sa capacité de nuisance ?
Ou va-t-il défraggler le disque mou de gouvernement comme il a fait d'une vulgaire Batho?


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