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dimanche 29 septembre 2013

Duflot met le souk d'EELV à l'Elysée

Cécile Duflot contamine l'Élysée

La peste prend le dessus sur le choléra


Les socialistes n'en peuvent plus du harcèlement des Verts: de l'ultimatum de Pascal Durand à la dernière invective de la ministre du Logement sur la politique de Manuel Valls, notamment à l'égard des Rom.

Les Verts quittent le gouvernement, sixième épisode. 
Après la violente attaque de Cécile Duflot sur Manuel Valls jeudi dans la polémique qui les oppose sur les clandestins venus de Roumanie et de Bulgarie, la question de la présence des écolos dans la majorité n'a pas tardé à se poser à nouveau, mais cette fois directement à François Hollande. Le président de la République ne devait pas intervenir dans l'immédiat.

"Pas de commentaire", esquivait-on piteusement à l'Élysée. François Hollande devrait attendre lundi et profiter d'un déplacement à Cherbourg sur le thème des énergies marines renouvelables pour glisser un mot sur le sujet. Car chez les socialistes, qu'ils soient à l'Élysée, à Matignon, au gouvernement, au Parlement, Rue de Solferino ou à la base, une petite phrase tourne en boucle: "Ça a assez duré !"

Un lourd contentieux de guérilla

Il y avait déjà eu la
polémique sur la fiscalité verte dans le budget 2014 (septembre 2013), le coup de colère après le limogeage de Delphine Batho (juillet 2013), le coup de semonce des parlementaires écolos votant unanimement contre le projet de loi sur l'enseignement supérieur (mai 2013), les mises en garde face au rapport Gallois (novembre 2012), l'opposition à la ratification du traité budgétaire européen (septembre 2012)… À chaque fois, les Verts s'étaient posé la question du maintien de Cécile Duflot et de Pascal Canfin au gouvernement. Sans suite. 
Cohérent? "Ni plus ni moins que d'habitude. On les connaît, on fait avec. Ils ont plus besoin de nous que nous n'avons besoin d'eux", soupirait récemment un député socialiste anonyme.

Menaces sur le pacte social 

Cette fois, Cécile Duflot est plus concrète: plus altermondialiste qu'écolo, c'est une activiste. En accusant Manuel Valls d'avoir mis "en danger le pacte républicain" sur les Rom, la ministre du Logement a implicitement rappelé le texte qui justifie la présence des écolos dans la majorité: l'accord de gouvernement passé entre le PS et Europe Écologie-Les Verts. Signé à l'époque entre Martine Aubry et Cécile Duflot, ce texte ne parle pas explicitement du dossier des Rom. En revanche, dans sa partie consacrée à "améliorer la vie quotidienne des Français", en réaction au discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, les deux formations politiques dénoncent "la stigmatisation de certaines catégories de population" qui a "affaibli notre pacte social". Pour les socialistes et les écologistes, "la promesse républicaine, c'est l'égalité réelle des citoyens. Nous lutterons donc sans relâche contre toutes les formes de discrimination".

"En 2013, une ministre ça agit, ça ouvre sa gueule et ça ne démissionne pas " décrète Cécile Duflot, ministre du Logement.
Dès lors que Cécile Duflot juge Manuel Valls hors pacte républicain et somme François Hollande de trancher, c'est la place des Verts au sein du gouvernement qu'elle lui demande de conforter, contre Manuel Valls, ou d'infirmer en la limogeant. "En 2013, une ministre ça agit, ça ouvre sa gueule et ça ne démissionne pas", prévenait Cécile Duflot il y a un mois aux journées de rentrée des Verts.

Jusqu'à présent, le président de la République préférait maintenir les Verts dans sa majorité pour bénéficier d'une assise plus large que celle du seul PS et du petit PRG. Jusqu'à quand? Selon un sondage OpinionWay pour Metro, près de 70 % des Français jugent qu'Europe Écologie-Les Verts ne propose pas d'"alternatives politiques".
Duflot sera-t-elle limogée ?
Pour constater que nul n'est indispensable.

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