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lundi 16 septembre 2013

Les bijoutiers de France refusent de se laisser dépouiller en attendant la police

Les soutiens du bijoutier descendent dans la rue

Les amis de la victime sur Facebook interpellent les amis des agresseurs
La gauche condamne la vigilance citoyenne à  droite 
D'aucuns soupçonnent l'extrême droite d'être à l'origine de la page de soutien qui totalise plus d'un million et demi de "J'aime" à ce jour. Mais la suspicion est difficile à prouver formellement.
Quels record la page Facebook "Soutien au bijoutier de Nice" atteindra-t-elle ? Lancée mercredi, la page a recueilli en trois jours plus d'un million de "J'aime" avec son message simple: "Soutenons ce bijoutier qui ne faisait que son travail". L'homme, qui venait de se faire braquer, avait tiré sur les malfaiteurs qui prenaient la fuite, tuant l'un d'entre eux. La légitime défense n'a pas été retenue par la justice: le Parquet de Mme Taubira a considéré que le bijoutier a tiré dans le dos des deux hommes, une fois leur vol effectué. 
Mais faut-il distinguer les phases d'une agression? 
La préparation est aggravée par la préméditation, mais la fuite est protégée par la loi.

• Qui a créé cette page?
Pour porter un jugement en France, il importe avant tout de savoir qui est l'auteur des propos ou de l'action ... 
Or, les décrypteurs sont dans l'embarras: il leur est difficile de savoir qui est derrière cette page. L'auteur a en effet pris soin de cacher son identité grâce aux paramètres de confidentialité de Facebook. La gauche ne manque donc pas de soupçonner l'extrême droite d'être à l'origine de l'opération. Plusieurs internautes soutenant la page indiquent en effet clairement leur positionnement avec comme photo de profil la flamme du Front national, des blasons "Génération patriotes" ou toute autre référence à l'imagerie frontiste, ce qui suffit à stigmatiser tous les autres. La toute première personne ayant réagi sur la page est d'ailleurs une certaine "Kristel DeFrance". Cette dernière a pour image de profil un poing levé sur un drapeau français, avec écrit "France révolution, Patriote pas collabo". La presse dresse pour l'occasion la liste noire des autres figures de l'extrême droite, comme Fabrice Robert, le président du Bloc identitaire, ou Philippe Vardon, le président de Nissa Rebela, un mouvement identitaire niçois, ont également relayé cette page sur leurs comptes Twitter. Mais il est pour l'heure impossible de faire un lien irréfutable entre la création de cette page Facebook et l'extrême droite.

• Un million paraît énorme à certains: les chiffres sont-ils truqués?
L'accusation est concevable, à la marge. Chaque compte Facebook ne peut «aimer» une page qu'une seule fois. Il est possible que certains internautes se soient créés plusieurs comptes pour multiplier d'autant les «J'aime», mais cela n'aurait pas suffi à atteindre de tels chiffres.
Certains soupçonnent également l'auteur de la page d'avoir acheté des "J'aime" émanant de faux comptes, une pratique courante chez les marques pour gonfler leur popularité. Mais la recherche de ces comptes bidon est rendue difficile par le verrouillage des données privées de la plupart des utilisateurs de ce réseau social: impossible de certifier avec certitude combien d'entre eux vivent réellement en dehors de France si ce champ a été rendu privé par la majorité des utilisateurs, par exemple.

Pour se défendre contre cette accusation, l'administrateur de la page a publié ce dimanche une capture d'écran des statistiques de Facebook sur une période allant du 11 au 13 septembre («il faut encore attendre pour la suite», indique-t-il). Sur cette dernière, on constate que l'écrasante majorité des «J'aime» proviennent de France, partagés entre la métropole (833.632 J'aime) et l'outre-mer (1838 à la Réunion et 1761 en Guadeloupe). Le monde francophone est également concerné, avec 5095 «J'aime» en Suisse, 3485 en Belgique, et 1477 au Canada, qui peuvent provenir du Québec. Restent près de 4000 J'aime provenant des Etats-Unis, qui sont plus suspicieux.

En observant également les statistiques de la page, on s'aperçoit que cette dernière a été
"discutée" plus de 260.000 fois. Cela signifie que ces internautes ont mis en avant "Soutien au bijoutier de Nice" dans leurs flux de publications, afin que leurs amis soient au courant que cette page existe, ou l'ont commenté. Il suffit que quatre des contacts de ces 260.000 personnes "aiment" à leur tour cette page pour que cette dernière totalise un million de fans. C'est ce que l'on appelle la viralité, "positive".

Les commerçants appellent à un rassemblement ce lundi
, en solidarité avec le bijoutier niçois Stephan Turk.

Les Français pourront témoigner leur soutien au bijoutier niçois agressé dans sa boutique. 
"
Vendredi, lors d'une réunion avec le préfet, le maire et le directeur départemental de la sécurité publique, nous avions tablé sur un millier de personnes, avance Bernard Chaix, président de l'office du commerce et de l'artisanat de Nice, à l'initiative du mouvement. Mais cette estimation devrait être largement dépassée. Suite à l'e-mail que nous avons envoyé aux 23 associations locales de commerçants, nous avons enregistré un retour énorme de la part des adhérents. 
Et le mouvement dépasse les frontières de la ville, des participants de tout le département sont attendus." La chambre de commerce locale, la chambre des métiers du département, la CGPME et la chambre syndicale nationale de la bijouterie, dont le président est attendu à Nice, apporteront leur concours. Sans oublier les élus, à commencer par Christian Estrosi, député maire de Nice.

La manifestation doit prendre la forme d'un simple rassemblement. 
Aucun slogan ni banderole n'est prévus. "Il s'agit simplement de témoigner de la solidarité de l'ensemble des commerçants niçois à l'un des leurs, victime d'une agression à main armée", précise Bernard Chaix, qui explique: "Le sujet, ce n'est absolument pas la légitime défense." Un thème sur lequel le groupe identitaire local, Nissa Rebela, surfe allègrement.
1,4 million de fans
"Je serai présent, affirme Philippe Vardon, président de ce mouvement d'extrême droite, à la fois à titre personnel, car je suis commerçant, et en tant que politique. Pour nous, la seule victime, c'est le bijoutier. Nous voulons une loi sur la présomption de légitime défense pour celui qui ne fait que protéger son foyer ou son commerce.
Via le collectif Ahura Basta, le mouvement identitaire a fait circuler sur Internet une pétition, «Se défendre n'est pas un crime», qui a recueilli 10.000 signatures. Il a aussi abondamment relayé la page Facebook de soutien au bijoutier, qui a dépassé ce week-end 1,4 million de fans dans des conditions qui ont créé la polémique. Y a-t-il manipulation des chiffres via l'achat de «like»? Les commentaires, eux, semblent bien réels…

De son côté,
Stephan Turk, assigné à résidence dans un lieu secret, n'a pas réagi à ce mouvement de solidarité. Il a simplement dit regretter la mort du jeune braqueur, expliquant avoir agi pour se défendre. Des instructions ont été données ce week-end à la police pour tester un nouveau système d'îlotage dans le quartier Notre-Dame où le braquage a eu lieu. "Il ne s'agit pas seulement de faire des rondes, plaide Bernard Chaix, mais d'identifier les commerces sensibles et de les visiter régulièrement."

Dimanche
lors de son intervention télévisée, François Hollande a affiché une fermeté de façade à l'égard de ce qu'il a qualifié de "terrible drame", jusqu'à exprimer sa compassion pour la famille de l'agresseur tué dans l'attaque du commerçant. "C'est à la justice de faire justice et à personne d'autre", a-t-il martelé. Ménageant la chèvre et le chou, il a indiqué qu'il "voit l'exaspération" et a assuré du soutien de l'État les commerçants régulièrement rackettés pour les aider à mieux se protéger, notamment avec un renforcement des forces de police et de la vidéosurveillance.
Le PS et son ancien premier secrétaire ont beaucoup évolué depuis leur opposition à leur développement
En 2011, le PS de Martine Aubry prétendait avoir défini sa ligne sur la sécurité, mais la question de la sécurité a toujours posé problème au Parti socialiste et la vidéosurveillance en était exclue. Son petit livre blanc, publié aux éditions Jean-Claude Gawsewitch, sema à nouveau la zizanie. Intitulé Sécurité, le fiasco de Sarkozy, les propositions du PS, il recensait toutes les fameuses mesures concrètes que les socialistes disaient vouloir mettre en oeuvre s’ils reviennaient au pouvoir. Toutes, sauf une : la vidéosurveillance. "Nous ne croyons pas à la solution miracle de la vidéosurveillance", peut-on lire dans ce petit ouvrage préfacé par Martine Aubry. "La vidéo ne doit être utilisée que dans des endroits clos." Finie donc la préconisation implicite dans la rue ou à ciel ouvert. Dans le même temps, la ch'tite maire de Lille avait assuré à Europe 1 que les maires socialistes auraient toute latitude pour installer des caméras dans leur ville s'il jugeait que le dispositif pouvait être "efficace". Subrepticement ? Mais courageusement...
Et ainsi les braqueurs en fuite étaient-ils  déjà assurés de l'impunité.


2 commentaires:

  1. Tout ce qui n'est pas propagandisme socialiste ne peut qu'être suspicieux..........comment plus d'un million de moutons sortiraient du troupeau en s'appitoyant sur un bijoutier braqué?.........sortons les chiens..........et les anti fa..........

    Nous sommes traités comme dans les pays de l'est.....quel modele de démocratie que la France de 2013 sous une république socialiste...................plus de 2 personnes dans la rue en train de parler........c'est une manif..........les crs arrivent..........en tenue de rambo pour mater et faire circuler les cheveux blancs............ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est la réalité............

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  2. hélas !!
    mais espérons que le "printemps" Français soit bientôt présent (même si c'est en hiver (lol)
    guy muller

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