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mercredi 30 octobre 2013

Les quatre ex-otages d'Arlit sont arrivés en France

"Ni assaut, ni rançon", alors que l'opération Hydre est en cours au Mali

Les familles des quatre ex-otages ont appris la nouvelle par la radio

Salariés d'Areva enlevés sur le site d'Arlit au Niger en 2010,
les otages libérés des mains d'al-Qaïda sont attendus à Paris ce mercredi en fin de matinée.
Pierre Legrand, Thierry Dol, Marc Féret et Daniel Larribe avaient été séparés et retenus au ...Mali. 
Aujourd'hui, l'opération Hydre au Mali prend tout so sens. Elle a été annoncée au moment où les négociateurs ont compris que la libération des quatre otages était proche. Il fallait alors sécuriser leur route, leur retour vers Niamey, éviter qu'ils soient exposés à des attaques. L'armée française a rempli ce rôle.

Les otages français ont été libérés grâce au Niger
Mardi soir, Mahamadou Issoufou, l e président nigérien, était dD'ailleurs aux côtés des otages, amaigris et barbus. Le président et le ministre des Affaires étrangères, François Hollande et Laurent Fabius, ont tous deux salué l'action nigérienne. 

Les quatre hommes ont décollé peu avant 7h00 de Niamey dans un avion de la République française. Après trois ans de détention, leur calvaire est enfin terminé.
Dans l'attente d'être accueillis par François Hollande de retour de Slovaquie, les otages ont dû patienté avec la première concubine, déjà sur place.

Hollande et Fabius ont-ils joué un rôle décisif ?

Ce sont les autorités nigériennes qui étaient directement en contact 
régulier avec les ravisseurs:
les discussions n'ont jamais cessé entre les groupes islamistes ou touareg qui gravitent entre la frontière du Niger et du Mali. On aurait désormais la certitude que les otages étaient détenus sur le sol malien et séparés en deux groupes. Ils ont été rassemblés il y a peu, quand les discussions étaient sur le point d'aboutir. Et l'un des négociateurs nigériens a pris la route du nord Mali il y a quelques jours avec pour mission de les ramener. Un rôle qu'un Français pouvait difficilement tenir, étant donné l'opération militaire dans cette zone actuellement. 
Officiellement, Hydre, une opération de sécurisation de la zone, était déployée conjointement par la force française Serval et par l’armée malienne, avec le soutien des casques Bleus des Nations-Unies pour neutraliser les groupes djihadistes qui ont repris leurs activités entre Gao et Tessalit, au nord du Mali que le pouvoir et la presse française disaient pacifié1.500 soldats français, maliens et la mission de l'ONU étaient chargés depuis une semaine , selon l'état-major, "d'éviter les résurgences de mouvements terroristes dans cette zone".

De son côté la France a évidemment suivi
et épaulé les négociateurs nigériens mais c'est surtout l'armée qui a joué un rôle important.

Y a-t-il eu une rançon ?

Il n'est pas sérieux d'assurer que, pour obtenir cette libération, qu'il aurait suffi à
 l'armée française de faire peur aux ravisseurs. Laurent Fabius l'affirme "la France ne verse pas de rançon" et il ne ment sans doute pas, mais ne joue-t-il pas sur les mots.
Le ministre des Affaires étrangères précise d'ailleurs -sans reprendre son souffle- que l'intervention du président nigérien a été "très efficace" et même "déterminante". En langage diplomatique, cela pourrait vouloir dire que le Niger s'est également impliqué financièrement. Certes, les exportations vers la France de l'uranium du site minier d'Arlit constitue une part importante du revenu extérieur du pays , mais le pays reste néanmoins pauvre et le conflit d'intérêts du Niger avec Areva n'est évidemment pas exclu. 

Il a bien fallu payer AQMI
La branche sahélienne d'al-Qaïda, qui n'a pas lâché ses proies pour l'ombre.
Il est diplomatique bien sûr mais surtout économique. Le pays est actuellement en négociation avec Areva, l'employeur des quatre ex- otages. La compagnie française exploite les gisements d'uranium du pays et la convention de 10 ans arrive à son terme à la fin de l'année, le contrat est renégocié actuellement. 

Il y a deux semaines,
plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans la ville minière d'Arlit, estimant qu'Areva ne redistribuait pas suffisamment ses bénéfices. L'Etat nigérien réclame d'ailleurs plus d'argent ainsi que des investissements de la part du géant du nucléaire français, par exemple pour rénover une route, baptisée la route de l'uranium, entre les villes de Tahoua et Arlit.
Le patron d'Areva a rencontré le président du Niger à Niamey, il y a trois semaines. Mahamadou Issoufou veut voir monter le rapport de l'uranium au budget de son pays de 5% à 20%.

Dans ce contexte d'âpre renégociation avec une société dont l'Etat français est actionnaire majoritaire, la libération des otages vaut extrêmement cher - 50 millions d'euros par otage (30 millions d'euros, au cours officiel de 2009) - et le président nigérien aurait pris un avantage d'autant plus pesant qu'il aurait fait à Hollande et Areva l'avance d'une rançon.

Un pactole pour Aqmi, une misère pour Areva, mais une fortune pour Hollande et la dette publique. 

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