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lundi 11 novembre 2013

Avec détermination, Hollande poursuit sa chute dans les sondages

Le président de la République bat son propre record d'impopularité

Hollande ne recueille plus que 21 % d'opinions favorables 

Sondage du 11 novembre:
Hollande, dans la boue des tranchées
Les décrypteurs des media peinent à réaliser qu'ils ont misé sur le mauvais cheval.

Le baromètre Ipsos-Le Point met ça sur le compte de la plus importante fronde jamais connue, comme si François Hollande n'en était pas l'artisan.

21 % d'opinions favorables (en baisse de 3 points), 75 % d'opinions défavorables (+ 4 points) et surtout 40 % d'opinions "très défavorables" (+ 5 points), est-ce encore constitutionnel? Ce triste record d'impopularité vient sanctionner une nouvelle séquence de hausses d'impôts, l'épisode Leonarda, la dégradation de la note de la France par Standard & Poor's et la révolte des "bonnets rouges" contre l'écotaxe. 

Les sondages l'ont encore dégradé
François Hollande descend ainsi une quatrième marche depuis son élection. Le premier palier avait été enregistré dès la rentrée de septembre 2012 avec une chute de 12 points, de 56 à 44 % d'opinions favorables. Puis, à la suite du conflit aggravé par Montebourg sur Florange, le capitaine de pédalo était passé de 41 noeuds à 35 en décembre 2012. En février-mars 2013, l'affaire Cahuzac et la dérive des comptes publics l'avait de nouveau sonné sèchement: il avait vu dix chandelles, de 36 à 26 d'opinions favorables. La période octobre-novembre que couvre le sondage de ce lundi 11 novembre le rapproche encore de la porte des enfers.

La gauche molle fait douter le noyau dur des soutiens de l'exécutif

Le chef de l'État perd ses soutiens à gauche, et notamment le noyau dur de ses partisans, ceux qui avaient voté pour lui dès le premier tour de la présidentielle en 2012. Sur cette cible "hollandaise", les opinions défavorables (50 %, + 13 points sur un mois) sont désormais plus fortes que les opinions favorables (47 %, - 11 points sur un mois). Le doute gagne les dévots, ce qui s'apprécie parmi ses soutiens au PS (48 % de bonnes opinions) où il alâche 6 points. Les sympathisants de gauche ne sont plus que 41 % (une perte de 13 points en deux mois) à lui accorder encore leur confiance. 

Son accolyte, Jean-Marc Ayrault, est emporté par la tempête sans précédent qui souffle sur l'exécutif.
Il est dans la même galère, égalant le score du président de la République à 21 % de bonnes opinions (- 5 points) et perd ainsi la légère indulgence dont il disposait à droite. Les opinions défavorables culminent à 72 % (+ 9 points).
Le Premier ministre socialiste détrône Alain Juppé au classement historique de l'impopularité. En novembre 1996, Juppé était alors à 22 % d'opinions favorables.
Deux ministres-clés de la politique économique du gouvernement subissent ce contrecoup à Bercy : Michel Sapin, le ministre du Travail, tombe à 22 % (avant-dernier du classement) et Pierre Moscovici, le patron de Bercy, à 25 % (- 6 points en deux mois).

Valls résiste encore
Le ministre de l'Intérieur profite de sa politique de droite. Il  est le seul à passer à travers les rouleaux : il demeure le moins impopulaire des hommes politiques, avec 56 % de bonnes opinions. Dans son canoë, l'affaire Leonarda s'éloigne, puisque les lycéens et étudiants qui se disaient aussi déterminés qu'autonomes, sont rentrés à la niche au premier coup de sifflet. Leur renoncement aux bons sentiments des droits de l'homme permet au ministre de l'Intérieur de regagner 9 points chez les sympathisants PS, ce qui en fait le deuxième personnage le plus populaire au PS, avec 66 % de soutien, derrière Bertrand Delanoë (70 % de bonnes opinions), par ailleurs troisième au classement général avec 47 % de bonnes opinions. La cote de Manuel Valls, bien qu'en recul de 9 points à l'UMP, le place tout de même en quatrième place chez les sympathisants UMP, avec 61 % de bonnes opinions.

Les insultes requinquent 
 Taubira 
À noter, le regain d'attention dont bénéficie Christiane Taubira, dans son exploitation d'allusions racistes : 37 % de bonnes opinions, en hausse de 5 points, et de 12 points chez les sympathisants PS. Elle se hisse de la huitième à la quatrième place des personnalités chez les sympathisants socialistes, à la faveur de la dégringolade de ses camarades. 

La libération des otages permet à Laurent Fabius d'engranger 4 points en un mois, à 40 % de bonnes opinions. Le chef de la diplomatie entre ainsi dans le top 10 du classement en provenant de la quinzième place.

Le désaveu du couple exécutif ne profite guère à l'opposition.

Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, demeure le deuxième homme politique le plus populaire, avec 50 % de bonnes opinions.

Marine Le Pen recule de 3 points, à 31 %. L'exploitation médiatique de ses propos sur les otages, conjugués aux dérapages chez certains élus FN, a eu pour effet de détourner une partie des plus de 70 ans (- 11 points) et des femmes (- 4 points), soit les deux franges de l'électorat les moins enclines au vote FN quand son père dirigeait le parti. 


Les sympathisants UMP sont, quant à eux, assez agacés de l'attitude de leurs élus
et sanctionnent la plupart des têtes d'affiche: Nicolas Sarkozy, qui progresse de deux points au général, perd ainsi chez les siens (79 %, - 6 points), mais conserve la tête. Alain Juppé (72 %, - 4) ou encore Jean-François Copé (49 %, - 7 points). François Fillon est stable au général, avec 38 %, et quasi stable à l'UMP (61 %, - 1 point).

Dans l'actualité centriste, le mariage Bayrou-Borloo profite au premier : le président du MoDem remonte à 42 % de bonnes opinions (+ 4 points), ce qui le situe à égalité avec Jean-Louis Borloo.

Sondage réalisé par téléphone les 8 et 9 novembre 2013 auprès de 962 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

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