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lundi 25 novembre 2013

Le groupe Doux se vend à son plus gros client

Accord de reprise du volailler par une holding Calmels et un Saoudien

 Doux, le volailler breton, annonce la conclusion d'un accord de reprise par le saoudien Almunajem, son premier client, et la Holding de la famille Calmels 

La famille Doux ne conserve que 22,5% des parts.
"Selon les termes de cet accord, la holding Calmels (D&P) devient l'actionnaire majoritaire du Groupe Doux avec 52,5% du capital, aux côtés de deux actionnaires de référence à savoir le Groupe Almunajem (25%) et la famille Doux (22,5%)".
Le groupe agroalimentaire saoudien Al Munadjem toutefois fait savoir qu'il n'entrera officiellement au capital de Doux qu'à la fin du mois de février 2014.

Un accord décisif pour l'avenir de Doux
La famille Doux, qui détenait 80% du capital, deviendra donc minoritaire, et BNP Paribas, qui possédait 20% du capital, se retirera, selon les termes de cet accord. Aucun calendrier n'est précisé dans le communiqué.

Cette annonce intervient en dernier recours 

Le tribunal de commerce de Quimper décidera mardi de sortir l'ancien premier producteur européen du redressement judiciaire qui durait depuis juin 2012, mais pour le faire il s'avérait indispensable que le pacte d'actionnaires soit validé au préalable. 
Ces derniers mois, pour tenter de sortir de l'impasse, le volailler s'est recentré sur l'export et la transformation sous la marque Père Dodu, après s'être allégé de son pôle frais, liquidé en septembre 2012, au prix de la suppression d'un millier d'emplois. Il compte désormais 2.100 salariés, dont environ 1.700 en CDI.

Le volailler, qui prévoit d'investir quelque 80 millions d'euros en huit ans pour moderniser son outil de production, devrait passer d'un passif de 340 millions d'euros lorsqu'il a été placé en redressement judiciaire, à un passif compris entre 60 et 70 millions d'euros payables sur dix ans.
Le groupe Doux devra pourtant affronter la crise de la filière. A commencer par la baisse des aides européennes et l'effondrement du réal, qui rend le poulet brésilien encore plus compétitif.
Des difficultés qui pourraient conduire à un rapprochement entre Doux et son concurrent Tilly-Sabco (340 salariés), fortement touché par la fin des restitutions de l'U.E. Une option évoquée par le gouvernement : "L'hypothèse d'une fusion est possible; ça fait partie des options ouvertes, a déclaré vendredi le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, se disant ni favorable, ni contre" cette éventualité.

Les syndicats CFDT, FO et CFTC ont failli détruire l'outil de travail
En 1999, le groupe Doux a conclu un Accord de Réduction du Temps de Travail (ARTT) défensif suite à un Plan de Sauvetage de l'Emploi (PSE) prévoyant le passage à 35h de travail par semaine.
Cet accord a été dénoncé en 2004. Après 15 mois et l’épisode de grippe aviaire de 2006, aucun nouvel accord n’ayant pu être obtenu avec les syndicats, le Groupe Doux a décidé d’appliquer les dispositions légales et conventionnelles de branche. 
Plus de 260 salariés avaient porté l'affaire en justice qui leur a donné raison sur la rémunération des temps de pause après quatre années de procédure.

Le mercredi 6 novembre, lBPI avait déclaré que la banque publique ne reprendait pas directement ces entreprises en difficultéNicolas Dufourcq, son directeur général, estimait que ce n'était pas dans sa mission.  

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