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lundi 10 mars 2014

En Ukraine, l'Allemagne maintient le dialogue avec la Russie

Hollande et Fabius sont-ils bien inspirés à soutenir les insurgés de Kiev ?

L'Allemagne à ses raisons pour résoudre les tensions entre Kiev et Moscou
Pas téméraire, Pépère a choisi le coin 
du boxer Vitali Klitschko, 
leader des insurgés
et acteur du film Ocean's Eleven
La presse gouvernementale met Fabius en vedette, mais c'est le ministre allemand des Affaires étrangères qui oeuvre au règlement de la crise ukrainienne. A côté de son homologue allemand, Laurent Fabius, pourtant présent devant les caméras sur le dossier, apparaît comme le trublion  dans l’amélioration des relations entre Kiev et Moscou. 

Ce ne sont évidemment pas les media français qui rendent justice à la médiation active du jeune mais très respecté Franck-Walter Steinmeier qui, sur l’Ukraine, n'en est pourtant qu'à sa première partie diplomatique depuis sa nomination au gouvernement au mois de décembre, à la différence du va-t-en guerre français que la vue du sang, fût-il contaminé, n'effarouche plus

"L’Allemagne est l’acteur clé dans cette affaire"
confirme à Europe 1 Philippe Moreau Desfarges, chercheur à l’Institut français de relations internationales. Steinmeier, en effet, n’est pas seul dans le débat: au côté de son ministre, la chancelière ne s'est pas contentée de déclarations martiales, façon Hollande, elle est en contact avec toutes les parties, tandis que le président français n'a reçu à l'Elysée que les pro-occidentaux, Vitali Klitschko, ancien boxeur ukrainien reconverti en candidat à la présidentielle, venu avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères, flanqué de ...Bernard Henri-Levy. 
Ex-champion de kick-boxing, Vitali Klitschko est un acteur politique battu aux élections municipales de Kiev en 2006 en tant que tête de liste d'une coalition unissant les partis Pora! et Parti des réformes et de l'ordre. Pora! est une organisation civique de la jeunesse ukrainienne de résistance lors de la Révolution orange, fondée en 2004, avec l'aide financière de ...George Soros. Quant au Parti des réformes et de l'ordre, c'est un parti ukrainien de tendance libérale et pro-européen fondé en octobre 1997. Aux élections législatives de 1998, il arriva en dixième position. En 2006, ce parti n'obtint encore que 1.47 % des voix aux élections législatives: Hollande discute donc avec des acteurs politiques particulièrement représentatifs ! Klitschko, ce serait comme Bernard Laporte, président de la république, mais Hollande n'est pas non plus DSK...

Angela Merkel s'est pour sa part entretenue jeudi, avec Arseni Iatseniouk, le ministre ukrainien transitoire (ci-dessus au côté de la Chancelière). Le même jour, l’autre tête de l’Allemagne, le vice-chancelier Sigmar Gabriel, devait rencontrer Vladimir Poutine. 

La Pologne et la France ont également joué leurs partitions pour exister internationalement, mais sans aider au processus de sortie de crise en Ukraine. Pour avoir souffert du joug soviétique, la Pologne n'est toujours pas sans a priori après la chute de l’URSS et la France agite les droits de l'homme et les grands idéaux, tout en désinformant son opinion sur la vraie nature des insurgés de Kiev et les droits de la Russie en Crimée. Aussi, traditionnellement en arrière-plan de l'Allemegne et de la Pologne, ses deux partenaires sur l’Europe de l’Est, la France ne facilite pas les échanges diplomatiques de l’Allemagne avec la Russie. Merkel  est pourtant plus sûre, précise Philippe Moreau Desfarges, lequel explique qu'elle "n’est pas dans une ligne de confrontation avec la Russie, mais plutôt dans la négociation".

Partage des zones d'influence. Tout comme la France, ancienne puissance coloniale, entretient une relation particulière avec l'Afrique et les pays d’Afrique sub-saharienne notamment, l’Europe de l’Est est dans la mouvance diplomatique, historique et culturel de l’Allemagne.

"L’Allemagne est le premier partenaire commercial de la Russie", rappelle le site polonais Wirtualna Polska au m'as-tu-vu Fabius. 12 % des importations russes proviennent d’Allemagne, soit 27, 45 milliards d’euros. La dépendance est réciproque : 40 % du gaz consommé en Allemagne est russe.
Pour autant, Obama, Cameron et Hollande, qui brandissent des menaces de sanctions en guise de dialogue, disposent de moyens de coercition économique.  
La Russie fait plus de 50% de son commerce avec l’Europe, particulièrement les Pays-Bas qui représentent 12% des exportations russes et l’Allemagne, 12% de ses importations. Si les relations se tendaient avec ces pays, les Russes peineraient à vendre leurs produits (métaux, céréales, gaz et pétrole), à s’offrir des produits à plus forte valeur ajoutée, comme des machines outils et des produits manufacturés et à entretenir leur armée. L’Europe pourrait également instaurer des embargos pour faire plier Moscou. Isabelle Facon, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, estime toutefois que l’embargo énergétique n’est pas à l’ordre du jour, l’interdépendance étant trop forte, particulièrement pour l’Allemagne qui importe près de 40% de son gaz de Russie.
Et puis, les velléités occidentales se heurtent à leurs propres dissensions
Outre que l’armée européenne n’existe pas en tant que telle, certains partenaires européens comme la Pologne souhaitent une réponse rapide et forte à la Russe, mais d’autres comme les Pays-Bas estiment que, leurs intérêts étant ce qu'ils sont, des sanctions économiques pourraient envenimer la situation. Les méthodes américaines de rétortion économique ont montré leurs contre-effets  sur la population de Cuba, mais aussi leurs limites comme les embargos de l'ONU sur l'Irak et l'Iran ou de l'U.-E. sur la Chine ou la Corée du Nord. Actuellement, le groupe des non-ingérents européens semble dominer les débats: la solution diplomatique est privilégiée, mais les sanctions économiques restent en suspend, telle une épée de Damoclès.
Les écolos n'y peuvent rien, les hydrocarbures restent un nœud politique, économique et diplomatique des relations entre Moscou et Berlin. 

Le maintien de sa maîtrise de la Mer Noire 
depuis son port naval de Sébastopol en Crimée 
est un enjeu économique majeur de la Russie

Quelques jours à peine après la fin de son mandat, l’ex-chancelier Gerhard Schröder avait pris la tête du directoire de Nord Stream, un gazoduc liant directement la Russie et l’Allemagne, en passant par la mer Baltique. Or, le social-démocrate Gerhard Schröder, toujours influent dans la politique allemande, entretient de très bonnes relations avec Poutine.
Selon Wirtualna Polska, "sa fermeture [du gazoduc] serait beaucoup plus douloureuse pour la Russie que pour l’Allemagne". Car pour Moscou, le seul autre moyen d’exporter son gaz est de passer par l’Ukraine. Or, le détroit entre et la péninsule Crimée sur la Mer Noire est le lieux de passage des azoducs russes vers l'Europe et Poutine ne peut se laisser couper les vannes sans réagir.

VOIR et ENTENDRE les enjeux économiques russes en Crimée.
Cette vidéo explique que pour contourner la dépendance au gaz russe, l’Union Européenne envisagerait un accord avec le ...Qatar, dont l'activisme est pourtant bien connu désormais. Le projet comporterait la création d’un gazoduc passant par l’Arabie Saoudite et la Turquie et traversant … la Syrie. Bachar al-Assad, allié de la Russie a rejeté ce projet en bloc et ainsi, une changement à la tête du régime de Damas signifierait que la Russie n’aurait plus de garanties pour que ce projet euro-qatari ne voie pas le jour. Cela pourrait menacer son monopole énergétique en Europe. Au contraire, cela explique le soutien militaire du Qatar aux révolutionnaires en Syrie.


Enfin, le Washington Post et Courrier International (Le Monde) nient les neo-nazis parmi les insurgés du Maïdan
On le voit, ils n'existent pas...




 

3 commentaires:

  1. 1. La Russie a sa base militaire navale à Novorossiysk (territoire de la Russie, mer Noire). Donc, l'importance de la base militaire russe en Crime (Ukraine) est très exagéré. 2. Il y'avait un petit groupe des nationalistes ukrainiens, mais nationalisme ukrainien s'agit de l’indépendance et pas d’expansionnisme. Il faut savoir l'histoire de l'Ukraine pour que les choses soit claires. 3. Les Juifs ukrainiens ont bien dit que les nationalistes ukrainiennes ne posent aucun menace à la communauté juive, et que les Juifs ukrainiens ont plutôt peur des néo-nazis russes, qui enlèvent et tuer les gens qui ne sont pas blancs... 4. Pour faire les choses plus claires, imaginez que la France ne possède pas des armes nucléaires et vous avez renoncé de vos armes nucléaires (comme l'a fait Ukraine en 1994), et vous avez obtenu les garanties de votre sécurité et l'intégrité territoriale, mais puis l'Italie vient en Corse et dit que c'est plus votre territoire. Alors est-ce que d'autres garantes (Etats-Unis et Royaume-Uni) doivent entreprendre les mesures pour forcer l'Italie de respecter votre intégrité territoriale, ou l'Italie a raison d'occuper la Corse ? La même chose vous voyez en Ukraine, juste que au lieu d'Italie c'est la Russie qui a attaqué l'Ukraine.

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    1. Denys paraît rigoureux mais est en fait caricatural et partisan.
      Il semble ignorer tout de Sébastopol, base navale russe en Crimée donnée à bail en 2010 par l'Ukraine jusqu'en 2042. Un détail utile pour raisonner sainement.
      Denys a en outre ses bons et ses mauvais neo-nazis! Sans commentaires.
      Comparaison n'est pas raison: la Corse n'est pas encore une république autonome (Pas même la Guyane LOL !) et sa compte pour porter des jugements.

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  2. Premièrement, l'Accord autorisant la base navale russe en Crimée était signé en 1997 (Accord sur amitié, coopération, et partenariat entre l'Ukraine et la Russie). Conformement à cet accord la base russe devait partir en 2017, car l'Article 17 de la Constitution de l'Ukraine interdit les bases militaires étrangères sur le sol ukrainien. En 2010 la bail a été prolongé jusqu'à 2042, par contre la procedure de la vote a été violé. 2. Malhreusement vous ne rendez pas compte jusqu'où peut mener la politique d'apaisement que les pays occidentaux utilisent envers la Russie. (example - Allemagne nazi dans les anneés 30, puis la guerre mondiale).

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