POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 29 mars 2014

Intox des municipales: Hollande n'a pas les moyens de ses promesses fiscales pré-électorales

Les promesses que Hollande ne pourra pas tenir 

François Hollande songe à nouveau à une possible baisse d’impôts 

François Hollande se préparerait à faire un geste envers les contribuables français. Sous la pression des résultats du premier tour des élections municipales et mercredi, avant le second tour, le service de presse de l'Elysée laisse entendre que le président de la République pourrait annoncer rapidement une baisse d'impôts pour les ménages
Il serait pourtant bien en peine d’abaisser la fiscalité alors que l’Etat tente de réduire ses déficits et que Bercy n'a pas les moyens des élucubrations élyséennes. L’exécutif planche donc aussi sur une autre piste, moins coûteuse à réaliser : une réforme fiscale et une simplification de la Prime pour l’emploi et du RSA.

L'intox consisterait à fusionner PPE et RSA

Le premier chantier fiscal auquel l’exécutif s’attèlerait viserait à donner, à peu de frais, des gages aux radicaux de son aile gauche et concernerait les travailleurs pauvres, ceux qui sont dans les deux premières tranches de l’impôt sur le revenu. Ces derniers sont censés pouvoir bénéficier de deux dispositifs : la prime pour l’emploi (PPE) et le revenu de solidarité active (RSA).

Sauf que seul un tiers des personnes qui peuvent bénéficier du RSA en font la demande et que ce dispositif doublonne avec la PPE. Et cette dernière connaît aussi ses propres aléas : aujourd’hui, les chômeurs qui reprennent un emploi sont trop souvent pénalisés car ils rentrent dans l’impôt, mais perçoivent trop tard leur PPE, qui est en fait un crédit d’impôt. A cause de ce manque de réactivité de la PPE, le retour à l’impôt n’est pas aussi progressif qu’il est censé l’être. L'ensemble et mal pensé, mais permet aux vicieux de l'Elysée de faire des promesses à bon compte

Le gouvernement sort dans l'entre-deux tours une intox sur lequel il planche depuis plusieurs mois:
la fusion de la PPE et du RSA, dont le coût cumulé avoisine les 8 milliards d’euros. Les bénéficiaires recevraient alors un chèque tout de suite qui adoucirait le retour de ‘l’impôt sur le revenu. 

La retenue à la source, l’autre chantier. L’autre réforme que le gouvernement pourrait mener concerne le prélèvement de l’impôt. Ce dernier est actuellement réalisé avec une année de décalage, ce qui ne va pas sans poser de problème : un contribuable qui gagnait bien sa vie et perd son emploi se retrouve à payer des impôts élevés un an plus tard… alors qu’il est au chômage et donc avec des revenus bien plus limités.
Il pourrait être mis fin à ce décalage en instaurant la retenue à la source. Ce système, appliqué dans la majorité des Etats européens, consiste à prélever les impôts chaque mois, directement au moment où le salaire est versé. Le contribuable ne verserait donc plus tous ses impôts d’un coup et avec un an de retard mais au fur et à mesure, ce qui est bien plus simple et indolore.
Bercy encaisserait ainsi sans délais, ce qui lui permettrait de réaliser des économie sur la levée de l'impôt et faire croire qu'il va plus vite et plus fort dans la réduction des déficits publics.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):