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lundi 28 avril 2014

Economies à la charge des Français: l'UDI s'apprête à signer un chèque en blanc à Valls

Des socialistes font de la résistance, mais l'UDI s'apprête à voter 
Députés UDI plus socialistes que les socialistes

Des députés de ce mouvement centriste pourraient voter mardi les 50 milliards d'économies imposés aux Français  par Manuel Valls. "Après avoir, pendant deux ans, dépensé et taxé à outrance, le gouvernement parle enfin de limiter la dépense publique. Pour l'UDI, c'est une bonne nouvelle et je ne vois pas comment nous pourrions voter contre", se justifie le président par intérim de l'UDI, Yves Jégo, dans un entretien au Journal du dimanche. 
 
Ces députés-là y mettent seulement deux conditions

Le député de Seine-et-Marne soumet son soutien à "deux conditions".
La première est d'assortir les sacrifices demandés par le plan Valls à une série de réformes structurelles plus ambitieuses, "par exemple en appliquant dès 2015 la réforme des retraites fixant l'âge légal de départ à 62 ans".

Deuxième exigence du successeur de Jean-Louis Borloo, l'accélération des baisses de charges et des impôts pour les entreprises. "Les mesures de compétitivité ne peuvent pas attendre 2015 voire 2017 ou 2018", estime Yves Jégo.

 En fait, Jégo se positionne-il dans le créneau de Valls en 2017 ? 

Dans un entretien accordé au Monde le 11 avril
Yves Jégo annonça justement que "le centre aura un candidat à la présidentielle."
Il "avait estimé que son parti, qui compte 29 membres à l'Assemblée, devait "porter le message de l'opposition responsable". 
"Si Manuel Valls a le courage d'engager clairement et rapidement les réformes nécessaires, nous devons avoir le courage de les soutenir", avait-il affirmé, avant même que le Premier ministre présente le détail de son plan.

Des socialistes avaient, quant à eux, brandi la menace d'un vote contre

 Jean-Marc Germain, compagnon d'Anne Hidalgo,
l'ancien secrétaire d'État Christian Paul
et 
Laurence Dumont 
Trois députés,  qui avaient approuvé la déclaration de politique générale de Manuel Valls, le 8 avril, proches de Martine Aubry, ont annoncé qu'ils ne voteront pas le programme de stabilité mardi à l'Assemblée nationale.
"Pour la première fois depuis juin 2012, nous n'apporterons pas notre suffrage au gouvernement issu de la majorité à laquelle nous appartenons ", écrivent-ils dans une tribune à Libération.

En dépit d'une fronde de 21 députés PS, le Premier ministre reste donc confiant sur l'issue du vote. Les tractations se poursuivent pour tenter d'amadouer les députés PS avant le vote organisé mardi à l'Assemblée nationale sur le programme de stabilité du gouvernement.
Vingt députés socialistes ont publié une tribune intitulée "Courage, avançons ! " dans le JDD,  pour exhorter les récalcitrants à approuver ce programme qui sera présenté à la Commission européenne pour ramener le déficit public de la France à 3% du PIB en 2015 et financer les baisses de charges promises aux entreprises

Un vote -même consultatif- de rejet à l'Assemblée mardi représenterait un séisme pour le gouvernement s'il était négatif. Plusieurs dizaines de députés socialistes font mine de voter contre ce plan d'économies nécessités par deux années d'errements et de gabegie. Les frondeurs jugent que le rythme de réduction des déficits est trop rapide, que l'on peut se contenter de 35 milliardsd'économies et que les engagements patronaux en échange d'une baisse des charges sont insuffisants pour doper l'emploi.

A la différence de députés UDI, ce plan d'économies affecte, à leurs yeux, les plus fragiles en priorité et obère les chances d'un retour de la croissance.

Vendredi, le Premier ministre Manuel Valls a appelé ses godillots à faire preuve de responsabilité. "Je ne doute pas du choix de la majorité mardi prochain parce que c'est la majorité qui gouverne et il en va de sa responsabilité de poursuivre l'œuvre engagée par le président de la République", a-t-il lancé.

Valls envisage des concessions, malgré les pressions de l'Europe  

L'UDI ignorait tout de la promesse d'une "mesure forte" en faveur des petites retraites et des ménages modestes dès juin prochain pour compenser le gel des prestations sociales jusqu'en octobre 2015 et s'est dit ouvert à des négociations sur le "dégel" du point d'indice des fonctionnaires SI la croissance revient.

Selon le quotidien Les Echos à paraître lundi, Manuel Valls est prêt à revenir sur le gel des petites retraites jusqu'à un montant compris entre 1 000 et 1 200 euros par mois, ce qui coûterait quelque 300 millions d'euros par an qu'il faudra financer.

Avec quels soutiens ?
Le chef du groupe socialiste à l'Assemblée, Bruno Le Roux, a menacé vendredi dernier de "conséquences" pour les députés qui refusent de voter ce plan.

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