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vendredi 4 avril 2014

Le gouvernement va-t-il abaisser les salaires sous le SMIC et déstructurer le marché du travail ?

Recette de Pascal Lamy: les Français devraient accepter un travail ...sous-payé 

Un artifice pour faire retomber la courbe du chômage
Manifestants anti-CPE du PS: Bertrand Delanoe,
Claude BARTOLONE, F. HOLLANDE, J. Lang et Henri Emmanuelli
lors de la manifestation à Paris, le 4 avril 2006
Proche de François Hollande, Pascal Lamy s'est dit favorable à des "petits boulots" payés en-dessous du SMIC. La proposition a de quoi surprendre, surtout émanant mercredi de l'ancien directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)

L'objectif est d'introduire une plus grande flexibilité dans un marché du travail en berne.
"Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes, mais je pense qu'il faut, à ce niveau de chômage, aller davantage vers de la flexibilité et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au Smic", a plaidé l'ancien commissaire européen socialiste, invité de l'émission "Questions d'info" sur LCP.

Travailler pour un salaire inférieur au Smic? 

Pascal Lamy milite pour une politique du moindre mal. 
"Un petit boulot, c'est mieux que pas de boulot. Je ne réponds pas ça dans l'absolu, je n'aurais pas dit ça il y a 10 ans ou il y a 20 ans, mais à ce niveau de chômage..."

L'ex-directeur de l'OMC brise un tabou. Mais il assume son audacieuse suggestion lancé en forme de bulle d'essai : "il faut accepter de temps en temps de franchir les espaces symboliques de ce type pour rentrer dans la réalité et la transformer".

Le "Smic jeunes" d'Edouard Balladur ou du "CPE" de Dominique de Villepin, refont surface
Toutes deux abandonnées après des semaines de contestation sociale, ces idées ont la faveur du socialiste Pascal Lamy. "Ce n'est parce qu'une réforme n'a pas marché ou parce qu'on a reculé devant la pression de l'opinion que c'est une mauvaise idée. Si on prenait tous les réformes qu'on a essayées à un moment, qui n'ont pas marché et si on ne les avait pas reprises, on serait encore au Moyen-Age", a-t-il polémiqué.

En mars 2006, la gauche était totalement hostile au CPE 
Alors que la crise menaçait, selon Julien Dray (PS), Dominique de Villepin "persévère dans l'erreur". "Ce soir, le Premier ministre maintient son contrat précarité. Il n'a pas voulu entendre ni comprendre la colère qui s'exprime depuis plusieurs semaines dans le pays". La demande de retrait du CPE "était la condition d'un vrai dialogue social restauré. Elle n'a pas été prise en considération".

Bruno Julliard, le président de l'UNEF, disait avoir "un sentiment de déception mêlé à de la colère". "Le Premier ministre a dit : la loi s'appliquera, je lui réponds : la rue s'exprimera. On n'éteint pas un feu de forêt avec un verre d'eau."

En avril 2006
, jour pour jour, Julien Dray, porte-parole de François Hollande au PS, s'indignait: "Visiblement les manoeuvres et tractations continuent au sein de la droite, prenant en otage le pays. Le refus d'abroger le Contrat première embauche, sous une forme ou sous une autre, est visiblement l'objet de sordides tractations. Les millions de salariés et de jeunes doivent donc ne compter que sur leurs propres forces pour imposer une bonne fois pour toutes le refus de la précarisation du travail des jeunes".
La LCR était farouchement opposée. "La droite (...) refuse toujours de retirer le CPE et prend ainsi la responsabilité de nouvelles tensions à l'occasion des mobilisations de jeunes. Ce gouvernement n'entend rien et continue ses provocations. Blocages, occupations, manifestations de la jeunesse et des salariés doivent se poursuivre sans relâche. Ce gouvernement qui refuse toujours de répondre aux revendications de la jeunesse est illégitime : qu'il s'en aille !"

Dans l'hypothèse Lamy, Valls doit-il partir, à peine arrivé ?

François Hollande avait tout simplement accusé Dominique de Villepin d'organiser le conflit avec le pays au nom d'une stratégie politique tournée vers 2007.
Lionel Jospin avait considéré que le CPE faisait entrer l'arbitraire dans le droit du travail.
Laurent Fabius ou Ségolène Royal, aujourd'hui au gouvernement, s'étaient montrés très offensifs. 
Laurent Fabius estimait en 2006 que c'était "le contrat précarité exclusion. Je ne dis pas qu'il ne faut pas d'adaptations et de souplesse, mais pas en tripatouillant le contrat de travail ou en faisant tomber les protections sociales."
En candidate à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, alors présidente de Poitou-Charentes, s'était livrée à une polémique politicienne, avec le sentiment que que le premier ministre, en lançant le contrat première embauche (CPE), "a cédé à la frange la plus conservatrice du patronat, qui considère que la flexibilité doit être supportée par les seuls salariés".
A l'époque, l'actuelle ministre de l'Envirommement avait pris la voie de l'illégalité dans sa région avec l’initiative de priver d’aides régionales les entreprises qui recruteraient des jeunes à l’aide du contrat première embauche...
Dans la lutte contre le chômage, le PS proposait alors des " emplois tremplins" qui n'étaient rien d’autre que des CDD au rabais et le plus souvent sans véritable perspective professionnelle.

1 commentaire:

  1. "
    Devoir de mémoire !?!?
    Extrait de Devoirs de vérité, par François Hollande, publié en 2006, aux éditions Stock: " Je préconise un exercice de vérification démocratique au milieu de la législature.(...) Si d'aventure, à l'occasion de cette vérification, une crise profonde se produisait, ou des élections législatives intervenaient, contredisant l'élection présidentielle, nous en tirerions toutes les conséquences en quittant la présidence. "
    Cité par Monsieur André Bercoff

    Hélas la mémoire n'est pas le fort de Flamby,
    en plus nous savons tous que les promesses restent à l'état de promesses.

    C'est ce qui s'appelle " Parler pour ne rien dire "
    La qualité première de ces gens-là

    Hélas, trois fois hélas pour nous.





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