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dimanche 29 juin 2014

Augmentation de la taxe de séjour dans les hôtels: Fabius hausse le ton, entre deux ronflements

Les députés sont des bourriques

Fabius se réveille et c'est trop tard 
En juin 2014
Le ministre des Affaires étrangères s'est élevé dimanche contre le vote de l'augmentation de la taxe de séjour en Ile-de-France par la majorité présidentielleA l'heure où Laurent Fabius voudrait booster le tourisme en France, les députés ont adopté mercredi soir deux amendements, qui contribuent notamment à l'augmentation de la taxe de séjour en Ile-de-France. Exaltés par cette dynamique et sans faiblir, ils se sont même offerts un autre petit plaisir en augmentant du plafond de la taxe dans le reste de l'Hexagone. Une décision qui irrite le narcoleptique de bientôt 68 ans: dimanche, le ministre des Affaires étrangères s'est fendu d'un communiqué assassin.
Déjà assoupi en janvier 2013...
Au grand dam des professionnels de l'hôtellerie, les députés ont en effet décidé de quintupler le plafond de la taxe de séjour pour les hôtels 3, 4 et 5 étoiles en France, qui pourra grimper jusqu'à 8 euros pour les établissements les plus luxueux, contre 1,50 euros actuellement. Regrettant leur adoption "sans concertation avec les professionnels", le ministre pointe également le fait qu'elles "sont contradictoires avec l'engagement solennel pris par le Président de la République et le Premier ministre de stopper l'alourdissement inconsidéré des taxes".

Dans l'opposition aussi  
Fabius estime ainsi "impératif de renoncer" à ce texte, car ces hausses "sont dangereusement et totalement contraires à la promotion du tourisme qui est une priorité pour l'emploi et l'équilibre extérieur de la France". Il enjoint les parlementaires de "trouver d'autres pistes" pour compenser le manque à gagner de l'ex-écotaxe plumée en kilomètres et efficacité au cours de sa transformation en "péage de transit" pour tous, poids-lourds hexagonaux comme étrangers.

Fleur Pellerin faisait-elle son shopping ? 

Dans ces cas-là, la presse socialiste exaspérée appelle l'opposition à la rescousse. Or, Gilles Carrez, député UMP et président de la Commission des Finances, ne décolère pas non plus. "Je remarque l'incohérence, une fois de plus, du gouvernement. Le ministre des Finances, jeudi, a donné son accord à ces amendements, et Laurent Fabius se réveille dimanche pour dire qu'il n'est pas d'accord."

Le bientôt septuagénaire n'a-t-il pas trop de responsabilités ?
Il est théoriquement secondé par une jeune secrétaire d'Etat, mais Fleur Pellerin s'étiole dans sa mansarde du Quai d'Orsay et ne fait pas face à la tête du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l'étranger, tout à la fois. 
Le député Carrez vole au secours des députés. Il explique au globe-trotter qu'il y a "deux sujets distincts": "Nous avons créé une taxe spéciale qui ne s'appliquerait qu'en Ile-de-France et serait plafonnée à un montant de 2 euros pour permettre l'amélioration des transports" (cf. le "péage de transit"... 
Et second sujet", "l'augmentation du plafond à 8 euros pour l'ensemble de la France". Rapportée au nombre de nuitées, c'est un budget. Pour les trois-étoiles, elle passe de 1 euro à 5 euros, et de 1,50 euro à 8 euros pour les quatre étoiles... Cette nouvelle taxe de séjour, qui serait instituée à partir du 1er septembre, permettrait de dégager environ 140 millions d'euros ...

Et 
Gilles Carrez admet que les parlementaires "ont eu la main lourde". 
Il justifie leur vote par la nécessité d'accueillir les touristes "avec un bon service public". "Et cela, le tourisme doit aussi y contribuer". 
Pour alléger les charges des entreprises de transports routiers qui grondent et menacent de bloquer les routes à nouveau, les professionnels de l'hôtellerie se rebiffent et pointent notamment la taxe de séjour "en augmentation de plus de 500%" ! 
En effet, l'Umih (l'Union des métiers et de l'industrie de l'hôtellerie) a directement réagi, en menaçant: "Si le projet devait rester en l'état, il s'agirait alors d'une véritable rupture dans le dialogue entre les professionnels et les pouvoirs publics." 
De mémoire d'homme,
il est arrivé qu'il ne dorme pas,
sous le contrôle de Mitterrand
Et de dénoncer: "Ces initiatives parlementaires interviennent alors qu'aucune concertation avec les professionnels n'a eu lieu sur ce sujet et sont en contradiction totale avec l'esprit de dialogue qui a guidé les travaux des Assises du Tourisme et dont les conclusions, rendues publiques il y a moins d'une semaine, reconnaissaient la nécessité de soutenir la compétitivité du tourisme."

Les riches touristes réduiront leur temps de séjour dans l'hexagone ou iront voir plus loin.

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