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mercredi 25 juin 2014

Sarkozy reçoit le prix de l'Appel du 18 Juin et caresse l'idée d'un retour

Sarko arrive, sans se presser

L'ancien président a reçu le prix de l'Appel du 18 Juin décerné par le mouvement des jeunes gaullistes
Il a saisi l'occasion pour expliquer qu'il s'en tient pour le moment "au discours de la Mutualité", dans lequel il annonçait avec prudence son retrait de la vie politique.
Il y avait une grande foule devant la Questure de l'Assemblée nationale pour la première apparition politique de Nicolas Sarkozy depuis le mois de février. Depuis, surtout, qu'il n'est plus question que du retour de l'ex-président à la tête de l'UMP. L'Union des jeunes pour le progrès (UJP), le mouvement des jeunes gaullistes, a choisi de lui remettre le prix de l'Appel du 18 Juin, tandis que Nicolas Dupont-Aignan lui consteste son brevet de gaullisme. Pour l'occasion, le questeur Philippe Briand, qui a été son trésorier pendant la campagne de 2012, lui a ouvert ses salons particuliers. Mais il n'a pas été question de quelque polémique que ce soit.

"C'est encore le temps de la réflexion," a glissé Sarkozy, à propos des spéculations sur son retour, après avoir ironisé: "Merci de m'avoir offert une minute de célébrité". Improvisant, l'ex-président a juré, malgré le nombre de journalistes présents, qu'il ne venait pas "pour parler aux caméras". Il leur accordera pourtant de longues minutes de confidence après son discours. 
"Il n'y a pas d'intérêt à bousculer le calendrier maintenant", a-t-il lâché, en confirmant qu'il serait "fin août à Paris".

Jeu des ressemblances

La remise du prix était l'occasion de refroidir la rumeur du retour. L'occasion aussi de se montrer présent quand et Alain Juppé et François Fillon ont fait parler d'eux un peu plus tôt dans la journée. Nicolas Sarkozy a donc saisi l'occasion de se placer sous la figure tutélaire du général de Gaulle et "au-dessus des calculs et des médiocrités politiques". "Le gaullisme, c'est une pensée qui s'inscrit dans une succession de ruptures", a argumenté Sarkozy, en ré-employant le mot fétiche que François Fillon revendique pour lui-même. "A aucun moment le système ne lui a fait de cadeaux. En 1947, en 1958, en 1969. Pourquoi? Parce qu'il n'était pas des leurs, parce qu'il les dominait et qu'ils ne pouvaient l'accepter", a avancé Sarkozy, encourageant la comparaison avec sa propre situation face à son camp.

Au jeu des ressemblances, l'ex-chef de l'État a ajouté son refus des vieux clivages entre la droite et la gauche: "Les gaullistes considèrent que tous les cœurs sont à gagner, la France n'est pas divisée en catégories, et ils ont peu d'appétence pour les corps intermédiaires", a-t-il ajouté en souriant.

Gaullisme raisonné

Et tant pis si certains  jusqu'à droite jugent que le gaullisme de Nicolas Sarkozy est parfois à géométrie variable. Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la République, a estimé que cette remise d'un prix est "à la fois une plaisanterie et une provocation tant son quinquennat tourna le dos aux valeurs du général de Gaulle". Mais, le même jour, Bernard Accoyer, ancien président de l'Assemblée nationale, a jugé que pour Nicolas Sarkozy la tête de l'UMP n'est pas un passage obligé.

Mais l'invité d'honneur ménage son camps. Mais il s'est pourtant offert le président Hollande dans une digression sur La Chartreuse de Parme de Stendhal. Il a en effet ironisé sur Fabrice Del Dongo, ce jeune homme qui "participe à un événement historique sans rien y comprendre: on rencontre souvent dans les moments décisifs ce genre de personnage".  Il considère en revanche que le comte Mosca est le vrai grand homme de ce roman: "Il y a ceux qui croient faire l'histoire et qui n'en sont que les jouets", a-t-il ajouté. Avant de partir, il a signé deux maillots du PSG. "N'applaudissez pas trop, on va croire qu'il y a une élection !", a-t-il jeté en pâture à la droite comme à la gauche.

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