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mardi 16 juin 2015

Combat de chefs à l'UDI

Les Républicains trépignent sans brusquer les décisions

Le sujet de la participation à la primaire organisée par Les Républicains divise Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin
 
 J.-Ch. Lagarde-J.-L.Borloo-Morin 
Lagarde-Morin, les meilleurs ennemis de l'UDI s'affrontent une nouvelle fois.Vu leur position centrale, les centristes balancent. Ce lundi matin, après un week-end de réunions, la balle aurait été une nouvelle fois remise au centre. 

Ils ne sont pas d'accord sur la date à laquelle ils doivent arrêter leur choix.
Samedi, le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a répété que la question de la participation du centre-droit à la primaire organisée par l'UMP (aujourd'hui Les Républicains-LR) serait tranchée au printemps 2016. Le lendemain, Hervé Morin faisait adopter par le Nouveau Centre, l'un des principaux partis composant l'UDI, une motion réclamant que la question soit tranchée en "urgence"
"La campagne pour la primaire débutera dès janvier 2016, après les régionales. Avant même de décider si l'on y participe, il faut rencontrer dès septembre le mouvement Les Républicains pour connaître leurs garanties en terme d'égalité entre les candidats", avance Hervé Morin. "Jean-Christophe Lagarde ne change pas de position, répond l'entourage du député-maire de Drancy. Dès son premier entretien avec Nicolas Sarkozy en décembre, il a annoncé que la décision serait prise au printemps 2016."

Déterminé à régler la question de la participation du centre-droit à la primaire, Nicolas Sarkozy met la pression à son homologue de l'UDI.  Les alliés doivent en effet se mettre en ordre de bataille avant les régionales de décembre et marquer leur cohérence en liant la question d'un accord aux régionales à celle de la primaire. Si Lagarde et ses amis veulent être correctement représentés dans les conseils régionaux en décembre, ils ont tout intérêt à s'accorder avec le parti "Les Républicains". Pour ce faire, le contrat de mariage doit être signé avant le printemps.

"L'UDI sans le Nouveau Centre, ce n'est plus l'UDI"

Pour activer la réflexion du président de l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI) face aux réalités, Nicolas Sarkozy joue des divisions profondes du centre-droit. Ainsi s'entretient-il régulièrement avec Hervé Morin, François Sauvadet, Philippe Vigier (trois probables têtes de liste aux régionales) et Maurice Leroy. Si ce quatuor s'engage dans le processus de la primaire dès septembre, l'UDI est écartelé. "L'UDI sans le Nouveau Centre, ce n'est plus l'UDI", veut même croire Hervé Morin.

Le calendrier peut-elle faire voler en éclat le parti créé par Jean-Louis Borloo? 
Refusant cette hypothèse, le député Nouveau Centre Philippe Vigier tente une médiation entre le réalisme de Hervé Morin et l'attentisme de Jean-Christophe Lagarde: "Si l'UDI se détermine à l'automne, en octobre ou novembre, il n'y a pas de drame", explique celui qui est également président du groupe UDI à l'Assemblée.

Menace d'exclusion pour Hervé Morin
Pour laisser le temps de la réflexion à ses alliés potentiels, Nicolas Sarkozy a d'ailleurs repoussé à septembre la mise en place de la Haute Autorité, affichant sa volonté de ne pas "choisir l'arbitre de la primaire" avant que tous les participants se soient déterminés. 
Pour convaincre ses partenaires du centre de le rejoindre rapidement, le président LR (Les Républicains) fait valoir en outre qu'un ralliement tardif les empêchera de participer à la conception des règles de la primaire. "Plus ils arrivent tôt, plus ils pourront participer à l'organisation", résume Thierry Solère, député LR des Hauts-de-Seine en charge du scrutin interne. 

Jean-Christophe Lagarde préfère le jeu de poker. "Si le parti Les Républicains tient tellement à ce que nous participions à la primaire, il acceptera les ajustements que nous souhaitons", affirme-t-il.
Le député-maire de Drancy est également prêt à un autre coup de poker, celui de laisser Hervé Morin lui griller la politesse dès septembre. "Dans ce cas-là, les instances de l'UDI décideront de ce qu'il faut faire. La règle sera décidée en commun au sein du parti," met-il en garde. La menace d'une exclusion de Hervé Morin est à peine voilée. 
De quoi interpeller sur l'identité du candidat favori de Lagarde et le suivisme des adhérents de l'UDI.

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