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mercredi 1 juillet 2015

Calais: coups de force à répétition des marins CFDT de SeaFrance

La CFDT conduit toujours SeaFrance (ex-Sealink) à la dérive

Les marins (CFDT) de la société coopérative et participative (SCOP) SeaFrance ont à nouveau bloqué le port de Calais (Pas-de-Calais), 

La CFDT de SeaFrance perturbe la circulation 
vers Calais (1 juillet 2015)

mercredi 1er juillet, avant d’annoncer la suspension de leur mouvement en début de soirée.

Le mouvement social, entamé  lundi après le refus du tribunal d'accorder un sursis à la compagnie -ex-SeaLink qui était détenue à 100 % par la SNCF jusqu'en 2008- dont les contrats d'affrètement des navires - dont Eurotunnel est propriétaire - prennent fin ce mercredi soir. Il a entraîné d’importantes perturbations sur l’autoroute qui mène au tunnel sous la Manche: à Calais, la bretelle d'accès dans le sens France/Belgique est fermée, en raison du nombre important de poids lourds en attente, indique le CRICR (Centre Régional d'informations et de coordination routière). 
Quant aux ferries, ils ont été immobilisés. Les marins doivent rencontrer jeudi à 11 heures le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies. "De ce fait, on maintient la pression sur les navires, mais on laisse rentrer les bateaux de la compagnie P&O un par un à partir de 20 heures, jusqu'à la fin des négociations", a déclaré mercredi soir Eric Vercoutre, secrétaire général du Syndicat maritime nord. Les autorités conseillent toujours aux voyageurs de différer leur venue dans la région de Dunkerque et de Calais.

Les marins envisagent pourtant de nouvelles actions pour bloquer le tunnel, comme ils l’ont déjà fait mardi, stoppant temporairement le trafic des TGV Eurostar. Une assemblée générale des marins de la Scop doit avoir lieu vers 10 h30 ce mercredi pour décider de la suite des actions à mener. La veille, ils ont mené des actions coups de poing tous azimuts, bloquant, outre le port de Calais, le tunnel sous la Manche et les accès au terminal portuaire de Loon-plage, près de Dunkerque.
Les autorités conseillent aux voyageurs de différer leur venue dans la région. Et le parti de Marine Le Pen observe attentivement quel profit il pourrait tirer de ce mouvement aux régionales.

La presse aux ordres ne fait que suggérer le passif des bloqueurs 

Le mouvement est mené par les marins de la SCOP SeaFrance  souligne Le Monde. Le 20 janvier 2012, la CFDT avait dû lancer une procédure de radiation pour "non-respect des valeurs confédérales" de son propre syndicat Maritime Nord (SeaFrance). Dans un rapport de 2009, la Cour des Comptes avait en effet dénoncé le poids "exorbitant" du syndicat dans la gestion des embauches, l’absentéisme et les privilèges hors normes du personnel. Les dérives de la gestion du Comité d’Entreprise (CE) par la CFDT était également critiquée. La brutalité des méthodes du syndicat avaient eu pour conséquence la condamnation, le 10 février 2009, de trois responsables CFDT de SeaFrance par le Tribunal Correctionnel du Havre, suite à des violences commises sur une policière.

Depuis trois ans, cette société coopérative exploitait trois ferries appartenant à MyFerryLink, une filiale d’Eurotunnel: le Rodin, le Berlioz, et le Nord-Pas-de-Calais. Les bateaux faisaient la navette entre Calais, en France, et Douvres, en Angleterre.

Mais ce contrat s’arrête le 1er juillet. Or, c’est la seule activité de la SCOP, qui dépend à 100 % de ce contrat. Dans ces conditions, déjà placée en sauvegarde, puis en redressement judiciairel’entreprise va en principe être liquidée. Plusieurs centaines d’emplois sont en jeu. La SCOP compte 577 salariés en France et environ 70 en Grande-Bretagne.

Les administrateurs judiciaires ont annoncé, mardi, avoir saisi le tribunal pour lui demander de convertir le redressement judiciaire en liquidation judiciaire. La décision est imminente.


Eurotunnel avait passé un accord avec une compagnie danoise

La semaine dernière, la compagnie française a annoncé la signature d'un contrat de location avec le transporteur danois DFDS, avec option d'achat en 2017, de deux de ses trois navires (le Rodin et le Berlioz), à compter du 2 juillet. Les administrateurs de la Scop SeaFrance jugeaient que le préavis concernant les contrats d'affrètement était trop court et réclamaient un délai supplémentaire, mais ils ont essuyé lundi un refus du tribunal. 

Mercredi, la compagnie maritime danoise DFDS Seaways avait annoncé garder 202 des quelque 600 employés de la Scop SeaFrance dans son projet de reprise de deux des trois bateaux de MyFerryLink. Le troisième, employant 120 personnes, serait conservé par Eurotunnel pour le transport de fret. 

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