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dimanche 24 janvier 2016

Grève du 26 janvier: le socio-libéralisme de l'Etat-PS à l'épreuve de la grogne sociale

Ecoles, avions, taxis… comment vous organiser pour éviter la galère

Plusieurs catégories socio-professionnelles appellent à des mobilisations. 

Mardi sera la grosse journée sociale de la semaine. Le fonctionnement des hôpitaux, des écoles et des collèges devrait être perturbé, jusqu'à 50% des vols pourraient être touchés, tandis que les taxis prévoient de bloquer l'accès aux aéroports parisiens dès 6 heures du matin.
Qui fait grève ? Pourquoi ? Et surtout, où ? Comment allons-nous faire?

"Mardi noir." 

"Importantes grèves."
C’est dit : mardi sera une grosse journée d’action sociale. Plusieurs catégories socioprofessionnelles (taxi, fonction publique, contrôleurs aériens) appellent en effet à la mobilisation. Alors autant se préparer.Metronews fait le point. Histoire de ne pas avoir (trop) de mauvaises surprises, mardi matin. 

Ça va bloquer dans les rues 

CGT, FO et Solidaires, trois syndicats majoritaires, ont appelé les 5,6 millions d'agents de la fonction publique à faire grève.
Pourquoi ils grondent ? Soumis à un régime de rigueur depuis 2010, les fonctionnaires manifestent pour la hausse de leur pouvoir d’achat.
Où est-ce que ça va bloquer ? A Paris, le cortège quitte Montparnasse vers 14 h rejoindra, en direction des Invalides. Des perturbations de circulation sont donc à prévoir sur le parcours.

Ça va bloquer dans les écoles

Les enseignants (environ 40% des 2,4 millions d'agents de la fonction publique d'État) devraient se joindre à l’appel de la fonction publique. Ils sont appelés à se mobiliser par l'intersyndicale Snes-FSU et CGT, Snep, Snalc, FO et Sud, contre la réforme du collège

Où est-ce que ça va bloquer ? Dans la capitale, le cortège des enseignants des académies de Paris, Créteil et Versailles s'ébranlera
à 13h30 de Port-Royal et rejoindra les autres fonctionnaires à Montparnasse. De nombreux défilés sont aussi prévus en province. 

Et dans les établissements scolaires ? Si les profs sont dans la rue, c'est qu'ils n'assurent pas la garderie des enfants.
Crèches publiques, écoles maternelles ou élémentaires, périscolaire ou cantine risquent d'être fermées. Les chiffres prévisionnels ne tomberont que lundi après-midi, mais "les premières remontées des écoles annoncent que ce mouvement sera suivi de manière significative", déclare le SNuipp (syndicat dominant du primaire) dans un communiqué. A Paris, déjà 35 écoles ont déclaré qu’elles seraient fermées et celles qui restent ouvertes compteront près de 45 % de grévistes.
 
Soumis à un régime de rigueur depuis juillet 2010, les 5,6 millions d'agents de la fonction publique sont appelés à faire grève et à manifester pour une hausse de leur pouvoir d'achat. Majoritaires aux élections professionnelles chez les syndicats représentatifs (48,55% des voix),
rémunération et la carrière des fonctionnaires (PPCR) que le gouvernement a décidé, en septembre, de mettre malgré tout en œuvre. Ils entendent dénoncer le gel, depuis juillet 2010, du point d'indice servant à calculer le salaire de base des fonctionnaires qui auraient perdu, "compte tenu de l'inflation, 8% de leur pouvoir d'achat", a calculé FO.  les trois syndicats n'ont pas signé l'accord sur la 
Un premier rendez-vous salarial dans le cadre de cet accord est prévu en février. Sans exclure un dégel du point d'indice, la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a déjà prévenu que cette possible hausse ne serait "sans doute pas à la hauteur de ce que demandent les syndicats".

De son côté, le SNES-FSU, syndicat hégémonique du secondaire, fait le point sur les mobilisations prévues dans les collèges et lycées.
Outre la baisse du pouvoir d'achat, CGT, FO et Solidaires dénoncent "la perte d'emplois dans des secteurs clés de la fonction publique". Ils soulignent que si des créations de postes ont été annoncées dans l'Éducation nationale (+ 8561 en 2016) et dans les secteurs de la sécurité (+ 732 police-gendarmerie, + 978 justice en 2016), la fonction publique a perdu des effectifs. Les trois syndicats réclament "des créations nettes d'emplois publics statutaires dans les nombreux secteurs qui en ont besoin", notamment le secteur hospitalier.

Ça va bloquer en Ile-de-France.

Des milliers de chauffeurs de taxi sont appelés à se mobiliser dans toute la France.
Pourquoi ils grondent ? Ils protestent contre ce qu'ils appellent les "dérives" du secteur des voitures de transport avec chauffeur (VTC), leur bête noire, depuis qu'ils ont éliminé la concurrence d'Uber. "On mesure une baisse d'activité de 20% sur les plateformes de réservation et de 30% dans la rue", a assuré le directeur général des Taxis Bleus, Yann Ricordel. Cette dernière réclame au gouvernement "soit la suppression immédiate des VTC, soit l'indemnisation conséquente de tous les chauffeurs de taxi".

Où est-ce que ça va bloquer ?
Cette grève "risque d'être fortement suivie et très dure", a prévenu mercredi Serge Metz, PDG de Taxis G7, qui déconseille carrément de prendre sa voiture.
"Ça va être chaud", menace aussi Karim Asnoun (CGT taxis), porte-parole de l'une des intersyndicales. Blocages, des opérations escargots, barrages filtrants et embouteillages sont en effet prévus aux portes des grandes villes.... 
Des manifestations sont notamment prévues à Toulouse, Nantes, Bordeaux, Marseille, Grenoble, Lyon, Lille… A Paris, les taxis prévoient de se retrouver autour des aéroports parisiens de Roissy et Orly à partir de 6 h du matin. Des rendez-vous sont fixés porte Maillot et près du ministère de l'Economie et des Finances de Bercy. Des secteurs à éviter, donc, si vous êtes en voiture.

Ça va bloquer dans les airs

Les contrôleurs aériens sont appelés à cesser le travail, par les deux premiers syndicats d’aiguilleurs. 

Pourquoi ils grondent ?
Attachés à leur régime spécifique de primes, donc accrochés à leurs avantages acquis très favorables, qui représentent plus de la moitié de la rémunération des aiguilleurs, les syndicats de contrôleurs aériens réclament d'être exclus de la refonte du système de prime de la fonction publique, qui, selon eux, lèse leur pouvoir d'achat. Ils dénoncent aussi les suppressions d'effectifs opérées ces dernières années dans leur catégorie.

Où est-ce que ça va bloquer ?
Des "perturbations sont attendues sur l'ensemble du territoire", prévient dans un communiqué la DGAC (direction générale de l’aviation civile) en invitant les passagers à s'informer directement auprès des compagnies pour connaître les programmes précis de vols. Elle a cependant demandé aux compagnies d’annuler préventivement 20% de leurs vols en raison de cet appel à la grève.

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