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vendredi 11 mars 2016

Loi El Khomri : l'histoire secrète d'une ministre vampirisée par Valls

Qui se cache derrière le prête-nom d'El Khomri, mère-porteuse de la Loi étiquetée à son nom

Histoire secrète d'une ministre fantoche parmi d'autres

Abus des tuteurs sur El Khomri
Hollande et Valls avaient sorti de leur manche une femme intouchable: ce soldat inconnu en robes couleur garance (comme un Poilu à Verdun en 14)devait leur servir de pare-balles contre les attaques de la gauche. La presse élyséenne l'avait aussitôt labellisée tant pour sa jeunesse que sa 'maghrébitude', vantant son dynamique et sa détermination, en contrepartie de son inexpérience et de son incompétence, deux faiblesses rédhibitoires communes à l'ensemble de l'exécutif, à commencer par le chef de l'Etat, Hollande qui n'avait jamais fait ses gammes dans aucun ministère, et par le premier ministre, Ayrault qui n'avait jamais été que président de son groupe parlementaire à l'Assemblée.

Pourquoi et comment ce projet est-il devenu une bombe à retardement? 

Les explications d'Europe 1 sont claires.
Devant les micros et les caméras, c'est Myriam El Khomri qui est chargée de défendre la réforme du code du Travail promise par le candidat Hollande.


Victime d'abus de confiance, l'arriviste avait cru pouvoir compter sur les soutiens indéfectibles de Hollande et Valls qui l'encadraient sur le perron le temps des  présentations à la presse, mais depuis des semaines, ses deux parrains dans la tourmente sont trop malmenés eux-mêmes pour la cornaquer plus longtemps. 
Les véritables initiateurs de ce projet controversé s'appellent Manuel Valls et Emmanuel Macron. C'est même devenu une affaire personnelle pour le Premier ministre. Il avait été piqué au vif par Robert Badinter qui estima que la loi ne verrait jamais le jour. 
Du coup, c'est un certain Pierre-André Imbert qui est chargé de relever le défi et qui traite parfois directement avec Matignon, par dessus la tête de Myriam El Khomri qui n'est pas toujours tenue informée.
Pierre-André Imbert est l’homme de la continuité au ministère du Travail. Ce quadra est arrivé dès 2012 dans les bagages de Michel Sapin pour occuper le poste de conseiller aux mutations économiques et aux entreprises. Il s’est peu à peu imposé comme directeur de cabinet adjoint, avant d’être nommé directeur de cabinet de François Rebsamen. Homme de l’ombre, il a suivi de près tous les dossiers chauds, de celui du chômage à la loi sur le dialogue social, en passant par le travail du dimanche ou les grandes restructurations. Les subtilités du droit du travail, les méandres du paritarisme, ou encore les complexités du marché du travail n’ont pas de secret pour cet ancien collaborateur de Raymond Soubie, pape français du social, membre du Conseil économique, social et environnemental, après avoir été conseiller du président de la République, Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2010.
Le nouveau ministre - une femme, pourquoi pas, puisque Hollande tient toujours à être premier dans le symbolique, au sens d'insignifiant - devait mener une réflexion sur la réforme du marché du travail , sur la base de plusieurs rapports dont celui de l’Institut Montaigne qui ouvrait la voie aux travaux de la Fondation Terra Nova et de la commission Combrexelle.
Ligne de mire du 1ère classe El Khomri, faire baisser le chômage et inverser la trop fameuse courbe, en sorte que le capitaine du bateau ivre puisse concourir à la présidentielle 2017.

Une réforme improvisée, non discutée sous la menace du 49.3

Ce brouillon apparaît vite comme un torchon sous les attaques de la gauche qui y voit une provocation. Le journal Le Parisien a révélé le premier que l'avant-projet est inconsistant. Il se réduit à quelques lignes de force impossibles à présenter aux partenaires sociaux. 

L'exécutif lance une riposte politique.
La tâche est délicate, au vu du niveau de la ministre, le jeudi 5 novembre:

Contre vents et marées, Matignon s'entête:


Le gouvernement assure qu'il "assumera toutes ses responsabilités."
 
Ses opposants soupçonnent un coup de force et rédigent une tribune en forme de pétition contre la menace de l'article 49.3, qui passe outre le vote parlementaire, et dénoncent l'"impasse" dans laquelle l'exécutif conduit le pays.
Le 22 janvier, la ministre fantoche avoue au numéro un de la CFDT, proche du PS : "A aucun moment, un texte ne nous a été présenté". Quelques jours plus tard, elle déplore ne pas pouvoir "porter cette réforme si on applique ces mesures-là"...

Manuel Valls  a décidé que cette femme sera le bouc-émissaire du projet. 
Le "Poilu" de Valls
Il pousse Myriam El Khomri à monter au front. C'est lui qui l'incite à avoir recours au 49-3 et qui insiste pour qu'elle l'endosse. 
C'est encore elle qui devient la cible de cette pétition de la gauche du PS et de la gauche extrême recueillant un million de signatures sous la houlette d'une ancienne conseillère de... Najat Vallaud-Belkacem aux Droits de la femme, la féministe radicale Caroline de Haas. 

Ce texte ne correspond pas à la ministre, assure l'
ex-conseiller stratégique de la ministre du Travail.
Mais la ministre novice est trahie par le premier ministre, suggère ce Pierre Jacquemain, qui a signé la pétition hostile au projet et a participé à la manif du 9 mars.
VOIR et ENTENDRE la charge du haut-fonctionnaire qui revendique son appartenance à la gauche radicale, son opposition à la loi dite El Khomri et qui se félicite de la mobilisation de la jeunesse contre le projet du gouvernement:  


Le 2 mars, la représentante de la diversité malmenée aurait fini par tomber dans les pommes.
Elle fait alors annuler les premiers rendez-vous de concertation, au motif d'un malaise et d'une chute dans sa douche. 

Depuis ce jour, les responsabilités sont clairement établies: tout se passe à Matignon et c'est Manuel Valls qui pilote le projet de loi mis au point par Emmanuel Macron. 

Chaîne publique de télévision,
 France2 s'est à son tour fendue de "révélations", tardives certes et qui n'apportent rien, mais qui ont l'avantage d'être claires, au lendemain de la manifestation des étudiants et salariés:

Hollande et Valls ont délibérément sacrifié El Khomri 

Les manigances des hommes au sommet de l'Etat
ont aujourd'hui fait de leur ministre kamikaze la risée de tous.
VOIR et ENTENDRE le traitement infligé par les sadiques d'On n'est pas couché (ONPC) à la malheureuse brebis, le 5 mars, successivement, la chroniqueuse Léa Salamé dans le rôle de la balance et le trotskiste Edwy Plenel, dans celui du tueur de masse :  

Parce que femme et maghrébine, ils l'ont instrumentalisée à moindre frais, pensaient-ils. 
Potiche ou Kleenex, exit ! 


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