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vendredi 20 mai 2016

EELV: le groupe parlementaire écologiste a implosé au Palais Bourbon

EELV, parti écologiste en voie d'extinction

Le groupe EELV à l'Assemblée s'est dissout 
Une majorité d'entre eux a disparu de la photo
Plusieurs députés écologistes se sont fait hara-kiri en quittant le groupe, provoquent sa dissolution, faute du nombre suffisant de membres. Cécile Duflot, co-présidente du groupe EELV à l'Assemblée, est rendue responsable du chaos vert. 
La menace planait depuis quelques jours, elle a été mise à exécution en début d'après-midi du 19 mai. Six députés EELV viennent d'annoncer qu'ils quittent à leur tour le groupe écologiste à l'Assemblée nationale. Les partants rejoignent le groupe SRC (Socialiste, républicain et citoyen), qui pourrait désormais se nommer, SER (Socialiste, écologiste et républicain). 

Un départ "inéluctable", commente l'élu vert François-Michel Lambert. 
Les rapports entre les écolos se sont un peu plus tendus après une séance très houleuse au sein du groupe EELV la semaine dernière, ainsi qu'après le refus des proches de Cécile Duflot de nommer Véronique Massonneau à la vice-présidence de l'Assemblée nationale, en remplacement du harceleur Denis Baupin. Les six, Éric Alauzet, néo-député du Doubs, Christophe Cavard, député du Gard et ex-membre du Parti communiste, François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, soutien revendiqué du gouvernement, mais qui réclame une VIe république, Véronique Massonneau, député de la Vienne et célèbre gallinacée de l'hémicycle qui dû se défendre d'être une "poule" en octobre 2015, Paul Molac, député du Morbihan et professeur d'histoire, et François de Rugy, député de Loire-Atlantique et favorable à un retour des écologistes au gouvernement, d'abord pour son humble personne frustrée d'avoir été négligée lorsque son alter-égale, Barbara Pompili y fut appelée, ont donc décidé de claquer la porte et de rejoindre le groupe socialiste, signant de facto l'arrêt de mort du groupe écologiste, qui comptait 16 membres et qu'il faut au moins 15 députés pour exister. Véronique Massonneau devient même coq de la basse-cour écolo.

Cécile Duflot, cornac du groupe qui compta jusqu'à 18 membres, avait cherché sa survie en ralliant des députés non inscrits. Parmi ces derniers, les frondeurs Pouria Amirshahi (ex-PS, qui nie négocier un rattachement) et Philippe Noguès, ainsi que Thomas Thévenoud, l'ancien ministre éphémère du gouvernement Valls. 
Ce croupion de parti peut-il toujours se revendiquer de l'écologie?
Et bénéficier des avantages afférents. "C'est un immense gâchis, confie Emmanuelle Cosse, ex-secrétaire générale d'Europe Écologie-Les Verts et épouse Baupin, le harceleur par qui est arrivé  le scandale qui a précipité la fuite des emplumés. 
Le fait que des gens qui prétendent gouverner la France en soient à ce niveau-là, c'est triste et grave." 

La ministre du Logement vise sans la nommer Cécile Duflot, responsable à ses yeux de l'implosion.

La radicale Duflot souhaitait garder la présidence du groupe seule.  

S'il y a dissolution à l'Assemblée, ce n'est pas suite à un projet de motion de censure de la gauche contre la loi travail...
En cause, la question de la coprésidence du groupe écolo à l'Assemblée nationale qui avait déjà créé quelques tensions au sein des verts, mi-mai, quand Rugy succéda seul à Denis Baupin, soutien de la politique de Hollande et en désaccords avec les choix stratégiques du parti au point de l'abandonner en avril 2016. 
Après Jean-Vincent Placé, François de Rugy, Barbara Pompili, Pascal Durand ou encore Noël Mamère. Et après les trois qui ont accepté d'entrer au gouvernement de Valls et Macron : Jean-Vincent Placé (réforme de l’Etat et de la simplification), Barbara Pompili (biodiversité) et Emmanuelle Cosse (logement), en février. Une hémorragie mortelle...Quinze jours plus tard, huit élues et collaboratrices d'Europe Écologie-Les Verts affirmaient avoir été victimes de harcèlement sexuel, voire d'attouchements, de la part de Denis Baupin sur une période allant de 1998 à 2014.
Le groupe SER (Socialiste, Ecologiste et Républicain) naîtra de cette fracture sanglante, car le terme 'républicain' dans ce sigle ne fait plus polémique parmi les hébergeurs du groupe SRC (Socialiste, Républicain et Citoyen). Il faudra maintenant compter avec .

Actant la disparition du groupe écolo, Bruno Le Roux et François de Rugy ont, sans délai, dénoncé "une dérive sectaire" qui "a saisi EELV, concrétisée par le départ brutal et unilatéral du gouvernement".
"Entretenir et cultiver les divisions de la gauche serait plus qu'une erreur : ce serait une faute, une impasse. Ces constats nous conduisent aujourd'hui à faire œuvre de clarification et de rassemblement.
Les députés écologistes réformistes forment désormais au sein d’un groupe socialiste, écologiste et républicain une composante constituée, libre de ses positions, qui inscrit clairement son action dans le cadre de la majorité."
Bruno Le Roux et François de Rugy expliquent également que "l'animation politique des écologistes réformistes" sera assurée par Véronique Massonneau. Cette dernière devient la vice-présidente du groupe SER. 

Les députés écolos quittant le groupe y sont, eux aussi, allés de leur communiqué. Ils y dénoncent le "coup de force" de Cécile Duflot, l'accusant d'avoir voulu mettre la main sur le groupe écolo. Ils écrivent :
"A l'occasion du drame que représentent les accusations lourdes portées contre Denis Baupin, une des tendances a décidé d'opérer un coup de force qui vise à remettre en cause le compromis fragile sur lequel reposait l'existence du groupe.
En remettant en cause unilatéralement le principe de la coprésidence du groupe au seul profit de Cécile Duflot, autoproclamée seule présidente, en acceptant que deux membres du groupes franchissent la ligne jaune lors du vote de la motion de censure de droite – alors même que les statuts du groupe disposent que 'bien évidemment nous nous engageons à ne jamais mêler nos voix à celles de la droite lors d'un vote de censure du gouvernement', c'est un coup de force qui vide de sa substance l'idée même de groupe écologiste qui a été mené.
Pierre Januel, collaborateur du groupe écolo, a fait part de son "hallucination" après l’annonce de la fin du groupe écolo à l'Assemblée nationale, critiquant notamment la manière dont l’information a été donnée aux principaux concernés.

Quand 6 députés pour lesquels tu travailles d'arrache-pied depuis 4 ans te mettent au chômage en t'informant par tweet-communiqué. 

Le ton est sensiblement différent du côté de Jean-Christophe Cambadélis qui se réjouit de cette nouvelle "belle alliance" [sic]:
Bienvenue aux écologistes dans le groupe pluriel social écologiste. Manifestement une belle alliance!


Qui sont les "sectaires," fidèles à la stalinienne Duflot ?
Le 9 mai, l’ancienne ministre écologiste s’était exprimée dans les colonnes du Monde et Cécile Duflot assurait ne pas vouloir "rester muette" avant les échéances électorales de 2017. "Je me battrai pour que notre candidature soit la plus efficace possible, qu’elle rassemble largement, qu’elle agrège des femmes et des hommes issus de traditions diverses mais réunis par la même volonté de transformation de la société", insistait la députée écologiste de Paris.
"On sait qu’on doit se réinventer", racontait aussi Julien Bayou, l’un des deux porte-parole nationaux d’EELV, le 12 mai.

Restent les députés rouges, purs et durs: 
Michèle Bonneton (Isère - 9e)
Laurence Abeille (Val-de-Marne - 6e)
Brigitte Allain (Dordogne - 2e)
Danielle Auroi (Puy-de-Dôme - 3e)
Sergio Coronado (homosexuel franco-chilien, Français établis hors de France - 2e)
Cécile Duflot (Paris - poste gagé par le PS dans le 6e)
Jean-Louis Roumégas (Hérault - 1re)
Éva Sas (Essonne - 7e)

Et les sénateurs
Ronan Dantec (Loire-Atlantique)
Corinne Bouchoux (homosexuelle du Maine-et-Loire)
Joël Labbé (proche du Bonnet rouge Michel Troadec, Morbihan)
Jean Desessard (ancien de la Ligue communiste révolutionnaire et proche de Daniel Cohn-Bendit, Paris)
André Gattolin (Hauts-de-Seine)
Esther Benbassa (franco-turco-israélienne, Val-de-Marne, qui estime que "le voile n’est pas plus aliénant que la minijupe" et qui, en octobre 2013, commenta l'affaire Leonarda en ces termes: "moi qui pensais que la France n'avait pas perdu la mémoire de sa sombre histoire, j'étais loin d'imaginer qu'en 2013, en tant que parlementaire, élue du peuple, je serais témoin d'une rafle. Car oui, il faut bien le dire, c'est une rafle")
Marie-Christine Blandin (Nord), Jean-Vincent Placé (Essonne), Aline Archimbaud (Seine-Saint-Denis) et Leila Aïchi (Paris) élus sous l'étiquette EELV, ont depuis quitté le parti.

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