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mardi 29 novembre 2016

Pourquoi François Fillon réveille la gauche française

Le député de Paris, favori de la primaire, fait peur à la gauche

C'est ce qu'assure la Tribune de Genève 


La peur de la droite était un leitmotiv de la gauche tout au long de sa campagne contre chacun des candidats que la presse et les sondeurs ont successivement portés en tête. Elle a échoué à imposer son préféré aux participants au vote et elle se déchaîne donc sur le vainqueur, celui des deux premiers qu'elle redoutait le plus. La droite est maintenant incarnée et les convictions religieuses du vainqueur sont désormais étalées par les laïcs de combat qui disaient la laïcité tolérante. Le principal défaut du vainqueur de la primaire est désormais son appartenance à la culture chrétienne. Elle justifierait des accusations de conservatisme, d'homophobie et d'islamophobie. Le migrant ne fait pas peur; seul est redoutable le catholique soupçonné d'archaïsme et de barrage à la menace islamique.
La droite doit donc faire peur à tous les protégés du "politiquement correct", puisque, sur deux dimanches de primaire, quatre millions et demi de Français, par leur forte mobilisation, lui ont adressé, plus que des messages de confiance, des appels pressants au changement. 
Or, puisqu'elle est communicative, la gauche transfert sur la population la peur qui l'a envahie de l'intérieur. "Contrairement à Nicolas Sarkozy, Fillon a l’intention de faire ce qu’il promet," craint la TDG, dès dimanche, avant même la clôture du scrutin de second tour de la primaire de la droite et du centre. Le ton est  donné: ainsi le collaborateur serait-il pire que le patron, a priori...


La Tribune de Genève donne la parole à Thomas Guénolé

"Evidemment que la possible élection de François Fillon galvanise la gauche ! Il pourrait même la sauver…" Conseiller d'Arnaud Montebourg, selon Mediapart, le politologue et essayiste Thomas Guénolé ouvre en ces termes son "décryptage" du phénomène François Fillon lors de cette primaire, le 26.11.2016 à 17h36

"Jeudi, lors du débat de l’entre-deux-tours, les observateurs ont bien perçu l’intense activité sur les réseaux sociaux des militants du PS pour critiquer les arguments et alerter les sympathisants de gauche sur le danger d’une présidence de Fillon.
Mais nous n’en sommes pas là. En attendant le deuxième tour de cette primaire des Républicains, dimanche, le candidat François Fillon sert encore d’épouvantail qui permet de rassembler une gauche en morceaux.


"La droite est maintenant unie, il faut que la gauche le soit. Ceux qui s’auto-désignent candidats à la présidentielle devraient s’interroger", a ainsi commenté le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis. D’ailleurs, même des ministres comme Marisol Touraine et Najat Vallaud-Belkacem ont tweeté leur désapprobation en direct pendant le grand débat Juppé-Fillon. [ingérence? agit-prop?]
["Avant le débat de la primaire à droite, Najat Vallaud-Belkacem "traduit" les propositions des candidats", titre le Huffington Post, pour ceux que son activisme n'aurait pas frappé]. La ministre de l'Education nationale n'a-t-elle donc pas mieux à faire que d'animer  sur Twitter la campagne gouvernementale contre le premier parti de France ? Le président Hollande couvre-t-il son abandon du niveau des jeunes français aux syndicats co-gestionnaires du ministère au profit de sa propagande ? Certes, leur niveau en mathématiques ne s'en trouverait pas amélioré - ils se situent au dernier rang en Europe ! - mais les institutions de la République seraient respectées.

L'escalade de la violence des attaques n'a pas encore atteint son paroxysme
"François Fillon est mieux que Nicolas Sarkozy pour réveiller la gauche. Car il est thatchériste sur l’économie. Et il est conservateur, voire réactionnaire, sur les minorités musulmanes et LGBT [lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres: l'avenir du pays]", glisse Thomas Guénolé. Pour l’essayiste, il est évident [*] que non seulement les propositions du candidat surprise vont plus loin que celles de l’ex-chef d’Etat, mais en plus "on peut lui faire confiance pour appliquer ce qu’il promet", raconte le politologue, sans démonstration: sa conclusion 'scientifique' d'expert est un sentiment.

Fillon le dur, Sarko le mou et Juppé le tendre qui nous "emmerde"

Les socialistes à la rue tapent à l'aveugle. En effet, si Nicolas Sarkozy a souvent affiché pendant ses campagnes une radicalité envers les minorités musulmanes et homosexuelles [la priorité de la gauche qui laisse les 'braves gens' sur le bord de la route], afin de s’attirer les grâces de l’électorat traditionaliste, il a rarement été plus loin que la posture. [La gauche du PS regrette Sarkozy?] "Il a toujours joué au dur, mais il s’arrêtait avant la mise en œuvre. Dans les faits, rien…" raconte encore Thomas Guénolé [un professeur intermittent chargé de la ré-éducation du plateau des Mille vaches de Sciences Po].

Aussi [terme évoquant un raisonnement!], l’efficacité du bon élève François Fillon a de quoi inquiéter les tenants d’une société ouverte [selon le distributeur de bons points] telle que la prône le Parti socialiste depuis toujours [prôner n'est pas faire...]. D’autre part [raisonnement articulé?], il apparaît probable que François Fillon siphonne une partie de l’électorat catholique du Front national lors de la présidentielle 2017. Thomas Guénolé croit en cette hypothèse [une contamination qui fait déjà son chemin parmi les "penseurs autonomes" de la presse].
"Ce n’est plus une évidence [] que Marine Le Pen soit au deuxième tour. [C'est le désespoir du PS] Aujourd’hui, un Fillon élu a toutes les chances de finir en tête au 1er tour et de faire baisser le score du FN. [C'était l'objectif brandi par la gauche et la voilà désemparée] Le ticket pour aller au deuxième tour est désormais plus bas, meilleur marché. [L'espoir renaît au PS] On peut imaginer  [ne cherchons plus les faits avérés sous-tendant un quelconque raisonnement du politologue] une Marine Le Pen en dessous de 20%. Une gauche unie avec un candidat unique pourrait décrocher la lune", imagine le politologue imaginatif.

Le pédalo socialiste n'est plus en rade, mais sur le sable 

La primaire à gauche aura lieu en janvier. Mais les inconnues sont nombreuses [même pour le politologue imaginatif ?]. Et notamment la candidature ou non de François Hollande. "La mobilisation de la gauche pour tenter de contrer un Fillon très déterminé à solder l’héritage de Mai 68 et des avancées sociales du mitterrandisme, oui, elle existe", analyse [ou surenchérit] Frédéric Dabi, politologue [lui aussi ! Où est la France qui travaille et crée de la richesse? Elle vote.].
Et le directeur général [adjoint, pour dire vrai] de l’institut de sondage Ifop de poursuivre: "Mais elle ira où, cette mobilisation? Vers Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, le vainqueur de la primaire PS – Hollande, Valls, Montebourg –, le Vert Yannick Jadot ? [Déjà quatre...] Tout est possible. Mais la solution de la gauche ne dépend pas du vainqueur de la primaire de la droite. Jamais la gauche française n’a été à ce point divisée, crispée, balkanisée. Il lui reste peu de temps pour réussir une clarification", conclut Frédéric Dabi. 
L'expert évite de mentionner le bilan du quinquennat.
Thomas Guénolé a tenu une chronique d'analyse et d'éditorial politiques sur RMC (groupe de BFMTV - dont BFM Paris, chaîne d'information locale en Ile-de-France et BFM Sport - propriété d'Alain Weill et Patrick Drahi), de mars 2015 jusqu'à sa suppression en novembre 2015. Selon Le Point, son éviction fait suite à des pressions du ministère de l’Intérieur de Bernard Cazeneuve, après les accusations de dysfonctionnement de la sécurité intérieure face aux attentats du 13 novembre: dans un courriel, la direction de la rédaction de RMC avait révélé que "le ministère de l’Intérieur ainsi que tous les services de police invités sur l’antenne ont refusé de venir sur RMC", et que "la plupart des sources" de leurs "spécialistes police se sont tues" par manifester leur mécontentement de cette chronique. Cité par Le Monde, le ministère de l’Intérieur reconnaît "un mouvement d’humeur de gens blessés qui n’ont pas envie d’intervenir sur RMC et de faire plaisir à cette station" tout en démentant tout "boycott punitif". Selon l'ONG internationale Index on Censorship, la suppression de cette chronique est emblématique de menaces sur la liberté de la presse posées par l'état d'urgence en France.
Qui fait le plus peur ? 
François Hollande confirmant sa volonté de prolonger l'état d'urgence jusqu'aux élections présidentielles... Contre un possible putsch de Manuel Valls ?

[*]
 Le p'tit gars n'a pas que des évidences: il imagine aussi beaucoup, avant de livrer son sentiment...

Primaire socialiste : "Bartolone, tu nous emmerdes", lancent les poissardes Aubry et Lebranchu

Bartolone plaide pour un face à face entre François Hollande et Manuel Valls à la primaire 

Un appel à une grande primaire avec Hollande et Valls

Alors que de nombreux éléphants socialistes se réunissaient samedi 26 novembre, le président socialiste de l'Assemblée nationale a exhorté le président sortant à passer par l'épreuve de la primaire. Lors du 'Carrefour des gauches et de l'écologie' organisé par Martine Aubry à Bondy, son objectif était de favoriser Valls contre Hollande: le quatrième personnage de l'Etat appelle en effet à une grande primaire à gauche opposant François Hollande, Manuel Valls, Emmanuel Macron, Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon. "S'ils se sentent l'un et l'autre porteurs d'un projet pour la France, s'ils sentent qu'ils ont des choses à dire aux Français, autant qu'ils aillent à la primaire et que l'on puisse les voir se rassembler au second tour de cette primaire", a lancé le 'stratège' socialiste. Autrefois proche du président Hollande, Claude Bartolone ne cache plus sa rancune depuis la publication du livre de confidences, "Un président ne devrait pas dire ça...", dans lequel l'irresponsable bavard l'égratigne, le décrivant comme un homme qui n’a "pas l'envergure". Resté silencieux pendant un mois, il boycotte désormais les dîners de la majorité et on le cite tantôt derrière Christiane Taubira, tantôt derrière Manuel Valls.
Le livre aurait aussi agi "comme un révélateur" sur le chef du gouvernement qui a confié au Monde (encore !), dans l'avion qui l'a emmené à Bordeaux: "Les 672 pages du livre ont provoqué la 'colère' du Premier ministre - il le reconnaît - et une forme de 'honte', selon lui, chez les militants et les élus socialistes", écrit le quotidien dans son édition datée de samedi 29 octobre. 
En fait, les journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, se seraient rouler dans la farine, selon un journaliste de Marianne. Les propos seraient faussement polémiques, offrant au président une tribune électorale qui lui permettrait de sortir de son rôle de président en fin de règne et de se placer dans la position du candidat, personnage correspondant à "ce qu'il sait faire de mieux". D'ailleurs, "très forte en langue de bois" bien quelle ne soit pas "une intellectuelle", Najat Vallaud-Belkacem se fait également rhabiller pour l'hiver et le député socialiste Malek Boutih appelle à une candidature du premier ministre Manuel Valls à la place de François Hollande. Au final, l'un et l'autre des protagonistes trouve à manger dans le livre des deux manipulateurs: si Manuel Valls y trouve des raisons de se poser en recours d'une majorité déboussolée, François Hollande s'offre des raisons de peser sur la campagne.

Volonté de rassembler ou nouvelle vengeance contre François Hollande ? 
L'appel de Bartolone au duel Hollande-Valls n'est évidemment pas un simple moyen de revenir dans le jeu politique, puisque les vallsistes mettent déjà la pression depuis des semaines. Cette prise de position vise à créer un "électrochoc" chez le gros mou et à propulser Manuel Valls pour décourager François Hollande de se présenter.

"Je ne sais pas" pour qui je vais voter, "mais je sais une chose, c'est que ce n'est pas une petite primaire qui peut nous sauver (...) Je souhaite qu'(Emmanuel) Macron participe à la primaire, je souhaite que (Manuel) Valls participe à la primaire, je souhaite que (François) Hollande participe à la primaire, je souhaite que (Jean-Luc) Mélenchon vienne exprimer au sein de la primaire sa différence", a déclaré Bartolone, en arrivant au "Carrefour des gauches" organisé à Bondy, en Seine-Saint-Denis, par la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, et ses proches, notamment des 'frondeurs' comme elle.


Les deux têtes de l'exécutif doivent-elles participer en même temps à la primaire, lui a-t-il été demandé ? 
"Je préférerais qu'ils participent tous les deux à la primaire, plutôt que l'un puisse se dire : 'Voilà je suis éliminé sur le tapis vert, donc je m'éloigne de la campagne, je m'éloigne des socialistes, je m'éloigne de l'action gouvernementale'. S'ils se sentent l'un et l'autre porteurs d'un projet pour la France, s'ils sentent qu'ils ont des choses à dire aux Français, autant qu'ils aillent à la primaire, et que l'on puisse les voir se rassembler au second tour de cette primaire", a développé Claude Bartolone.

Proche du président de la République, le député Kader Arif, présent à Bondy, a vivement réagi à la proposition du président de l'Assemblée nationale : "Ça me paraît irresponsable, pas crédible (...) Imaginons une primaire entre le président et le Premier ministre, c'est en fait un pays qui est en crise institutionnelle", a-t-il souligné.

"Un coup de pied de plus au président"
Emmanuel Grégoire, patron de la fédération PS de Paris, a indiqué ne pas "partage(r)" cette idée, y voyant de la part de Claude Bartolone, "un coup de pied de plus au président de la République". "Original mais c'est bien là la preuve que la seule évidence, c'est qu'il n'y a plus d'évidence institutionnelle", a tweeté un proche de Manuel Valls, le maire d'Évry, Francis Chouat. Le Premier ministre lui-même n'a pas souhaité commenter.

Dans la confusion ambiante, les proches du président de la République n'étaient pas en reste samedi. 
"J'avais fini par m'habituer à l'idée que le président, s'il se présente, passe par la case primaire", a déclaré au Parisien Bernard Poignant, conseiller du chef de l'État. "Mais ce que vient de faire Arnaud Montebourg [appeler les électeurs de droite à voter, pour lui, malgré son positionnement à la gauche du PS, pour éliminer Valls et Hollande] est insupportable. Du coup, je ne souhaite plus que François Hollande soit confronté à quelqu'un qui demande à la droite de venir voter à notre primaire pour le battre" raconte cet intime de Hollande.

Martine Aubry n'a pas fait son choix
La Lilloise avait auparavant affirmé ne pas savoir pour qui elle votera à la primaire, prévue les 22 et 29 janvier. "Chacun me connaît, j'ai toujours pris des positions en fonction de mes convictions. Aujourd'hui, je ne sais rien, j'attends les programmes, les projets. Pour certains, je sais que je ne pourrai jamais être avec eux : Emmanuel Macron par exemple, lui, c'est le seul que je citerai aujourd'hui car il n'est pas à gauche (...) Aujourd'hui, je ne sais pas pour qui je voterai". 

Le "Carrefour citoyen des gauches et de l'écologie", organisé samedi à Bondy par les proches de Martine Aubry, a pour objectif de "réunir les femmes et les hommes de tout l'échiquier politique de la gauche", selon l'un des organisateurs, Jean-Marc Germain, conjoint de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, cité par Le Parisien. Martine Aubry, Claude Bartolone, Anne Hidalgo ou encore Christiane Taubira y étaient attendus dans la journée.
L'hypothèse d'une candidature de femme

Selon un député participant à l'événement, il ne faut pas s'attendre à une nouvelle candidature de Martine Aubry. Même sentiment chez Jean-Marc Germain, son ancien directeur de cabinet à la tête du Parti socialiste (PS) : "Il ne faut pas se précipiter sur une compétition d'hommes".

Christiane Taubira, elle, pourrait bien être de la partie. "Le fait qu'elle vienne, cela veut dire qu'elle n'enjambera pas la primaire", estime le membre du bureau national du PS, Jérôme Guedj, dans les colonnes du Parisien. L'hypothèse d'une participation est évoquée. Un ministre résume : "S'il y a Valls, il y a Taubira. Si c'est Hollande, il n'y a pas Taubira". Ses prétentions présidentielles avaient favorisé l'élimination de Lionel Jospin en 2002. 

Manuel Valls temporise
En attendant, le premier ministre tourne autour du pot de miel, mais il n'a pas encore mis le doigt, même s'il a répété à Rouen son souhait d'une "belle primaire". Et comme il se croit le plus beau ! "Ce qui nous est promis, c'est l'élimination le soir du premier tour. La primaire de la droite a joué son rôle de rassemblement même s'il y a encore des inconnues sur François Bayrou. Mais à gauche, il y a déjà deux candidats hors primaire", a-t-il noté, en allusion à Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.
"Il ne faut pas qu'en janvier, ce soit une primaire pour préparer l'après juin", a-t-il ajouté. "C'est une primaire pour être en situation d'être compétitif et éventuellement de gagner. Je crois que c'est possible, mais pour cela il faut réussir les étapes de décembre et de janvier. Il faut que ce soit un beau moment démocratique", a-t-il raconté. Selon lui, la primaire de la gauche aura lieu car elle s'est imposée. "Les Français qui participent à celle de la droite ont compris que c'était utile à la démocratie", a-t-il insisté.

Toutefois, malgré l'insistance des journalistes, le premier ministre a refusé de dire s'il y participera. "Je vous rassure, je vous inquiète ou je vous déçois, mais il n'y aura pas d'appel de Rouen", a-t-il plaisanté, avec ce sens de l'humour grinçant qui le caractérise quand il ne fronce pas le sourcil et n'a personne sur qui passer ses nerfs. Il précise toutefois qu'il va "réfléchir" à la question. "Ce dont le pays a besoin, c'est de rassemblement et le choix que les Français devront faire, face à une extrême droite aux portes du pouvoir", ce sera de dire qui est "le mieux à même de rassembler autour d'une République ferme et bienveillante", a-t-il ajouté, intarissable sur sa possible candidature.
"Moi je participerai bien sûr à ce débat; je serai forcément un acteur de ce grand débat qui s'ouvre mais je le ferai en connaissance de cause et en respectant le calendrier", a-t-il tergiversé, sur le ton de celui qui s'y voit. "Je lis ici ou là que ça y est, tout serait réglé. Non, non je suis à la place qui est la mienne comme Premier ministre et chef de la majorité, parce qu'il y a aussi de l'attente à mon égard".
Si le gouvernement est au travail, au service des Français, c'est une bonne nouvelle. Il fallait le dire.

Mais la Ch'tite Aubry et Marylise Lebranchu n'ont pas du tout apprécié la proposition de Claude Bartolone

"Bartolone, tu nous emmerdes", lâchent  Aubry et Lebranchu
Grâce à une caméra glissée par l'émission Quotidien sur TMC, la maire de Lille a montré son mécontentement envers son confrère : "Pour moi...sur ta phrase à la con là. C'est pas l'objet d'aujourd'hui", avait-elle déclaré. Marylise Lebranchu y va également de son petit tacle : "Ah ouais ! Ta phrase à la con !" avant de conclure : "Bartolone tu nous emmerdes". Claude Bartolone lâche malgré tout un rire forcé et gêné. Face à lui, Martine Aubry conclut la discussion en affirmant : "J'ai dit que chacun a le droit de dire ce qu'il veut. Mais c'est pas ce que je retiens de la journée".

VOIR et ENTENDRE l'échange entre la complotiste mal-embouchée et le Sicilien sans envergure :

Macron et Montebourg appellent Valls à la démission

Macron et Montebourg associent leurs voix contre Valls  

Le Premier ministre a expliqué qu'il n'exclut pas d'être candidat à la primaire de la gauche. 


Baisse les yeux, François !
Même contre Hollande, président en exercice. 
Ses opposants demandent donc à l'infidèle de démissionner, puisque Hollande n'a pas encore laissé la place. Une situation politique d'exception, de type putsch, couplée à une exception constitutionnelle dans laquelle les têtes de l'exécutif feraient campagne l'un contre l'autre sur la place publique dans l'exercice de leurs fonctions. Son entourage laisse en effet courir la rumeur selon laquelle François Hollande se lancera dans la course début décembre. 

Un président de la République face à son Premier ministre.
"Je prendrai ma décision en conscience", a lâché Brutus dans le JDD. Jusqu'alors en France, aucun chef de gouvernement n'avait défié un chef de l'Etat en exercice. 
De nombreuses voix s'élèvent depuis pour appeler au départ de Manuel Valls. "Des ministres outrés, notamment," ont appelé le président pour lui demander le départ de son second, révèle Le Parisien. Des appels discrets remplacés dimanche soir par un appel solennel. 

Une situation "pas tenable": l'un des deux est de trop 

Manuel Valls "est déjà allé trop loin," explique Emmanuel Macron sur France 2 dimanche soir. "Quand on est Premier ministre d'un pays dont on dit chaque jour qu'il est dans une situation historiquement grave, on ne tient pas ces propos sur le président de la République", a déploré l'ex-ministre de François Hollande et tout juste déclaré candidat à la présidentielle. L'ex-patron de Bercy l'engage à "prendre ses responsabilités". 
Ancien protégé de François Hollande, Emmanuel Macron, estimant que le climat à la tête de l'Etat n'est "pas tenable", se défend de toute vengeance, bien que, comme d'autres ministres, il ait été souvent recadré par un premier ministre autoritaire et cassant.

Macron se cite en exemple à Valls. 
"Quand j'ai eu des désaccords, je les ai exprimés et j'ai pris mes responsabilités en quittant le gouvernement", insiste le fondateur du mouvement En Marche !, qui a cédé son poste de ministre de l'Economie fin août.

Arnaud Montebourg estime que Valls doit être démis pour forfaiture

Il s'était déjà interrogé sur l'avenir de Manuel Valls à Matignon. Interrogé sur France 2 sur cette rivalité, le candidat à la primaire de la gauche a estimé que "cela doit cesser (...) dans l'intérêt du pays et y compris dans l'intérêt de la gauche". "On ne peut pas être à la fois Premier ministre et candidat à la primaire", insiste l'ancien ministre du Redressement productif manqué. "Cela veut dire qu'il y a une bataille politique au sommet de l'Etat", analyse-t-il. 

"Qu'il présente sa candidature à la primaire et, dans ce cas-là, qu'il présente sa démission." "Il devrait aller au bout de sa visible et éphémère exaspération", taclait déjà il y a plusieurs semaines Arnaud Montebourg qui, lui, avait claqué la porte du gouvernement en 2014 après une série de différends sur plusieurs sujets avec le locataire de Matignon. 
"Dans ce couteau qui a déchiré la gauche, entre la déchéance de nationalité, la loi Travail, le coup de force du 49-3 au Parlement, je me demande qui était la lame ou le manche de François Hollande ou Manuel Valls", interroge-t-il. 
Aucun arbitrage n'est possible: le plus mou se retirera.

Les crimes de Fidel Castro ne sont pas un détail de l'Histoire

Raphaël Enthoven se penche sur les égarements de Mélenchon et du PCF

"Fidel est mort," titra L'Humanité, ré-écrivain de l'Histoire

"L’histoire
[l'Histoire?] retiendra qu’il fut l’un des géants politiques du XXe siècle."
Fidel Castro, 12 octobre 1979
Et le quotidien - méprisant, bien que sous perfusion de l'Etat- d'attaquer bille en tête "la faune de tous les anti-castristes [qui] est bien petite à côté de ce colosse. Son combat a permis l’avènement d’une Amérique latine nouvelle. De son vivant, Fidel était déjà entré dans l’histoire [par la petite porte: la grande est marquée d'un H]. L’Amérique latine perd un Libérateur, un référent, une légende." Parmi les adulateurs athées, le culte stalinien de la personnalité n'est pas mort.  

"Je pleure. 
Dès potron minet, Mélenchon est allé 
se prosterner
à l'ambassade cubaine à Paris


Pour mesurer la dimension du personnage, il faut le contextualiser [une exception communiste, car la gauche ignore la contextualisation s'agissant de la droite au pouvoir dans la crise économique et financière internationale surmontée par le quinquennat Sarkozy]. Cuba est une petite île ; elle n’est pas un morceau de l’ex-empire soviétique qui s’acharne à survivre sous les tropiques. Les Etats-Unis sont intervenus plus de 190 fois en Amérique du sud, une seule expédition a échouée [la ré-écriture de l'Histoire fait également fi de l'orthographe grammaticale] celle de 1961 à Cuba: l’invasion mercenaire de la Baie des Cochons, pour tenter de renverser Fidel Castro [dont l'organe officiel du PCF oublie de rappeler que Castro et ses guérilleros révolutionnaires ont pris le pouvoir par la force]. Les archives de la CIA l’attestent [référence inattendue !] : Fidel a été victime de plus de 600 tentatives d’assassinat de la part des Etats-Unis. Pendant 50 ans, il leur a tenu la tête haute. [Les opposants cubains éliminés par Castro n'ont pas eu cette chance...]

"Fidel est le libérateur, l’émancipateur, le fédérateur"
L'Huma est resté branché sur l'époque soviétique. "Il a permis l’affirmation d’une nation. Le castrisme naît d’une revendication d’indépendance nationale [le peuple a-t-il été libéré? De la famine et de l'oppression étatique?] ; la Révolution a été le fruit d’une histoire nationale. Fidel a en quelque sorte inventé Cuba. Il est donc historiquement le fondateur, le ciment, il porte une légitimité historique que nul ne lui conteste. [C'est à voir hors des murs du Comité central et des cellules communistes]

"Il y a eu à Cuba, c’est vrai, une forte personnalisation du pouvoir." 
Et l'Huma la justifie. "Ce serait le "résultat du charisme de cet homme exceptionnel et du rôle qu’il a joué dans le processus historique, de sa relation directe avec le peuple, de l’agression permanente des Etats-Unis.

Cuba a inventé des structures de "pouvoir populaire" Et cela fait donc peur.  "A Cuba, le parti unique est le produit de la Révolution, d’un processus long et conflictuel de la fusion des trois organisations révolutionnaires. A Cuba, c’est la Révolution qui a fait le parti, et non l’inverse [ce qui est une contre-vérité historique, puisque Castro a dû se rapprocher des communistes cubains, par nécessité, à la suite de son coup d'Etat: son mouvement n'avait ni légitimité ni implantation et a donc cherché à profiter de l'organisation très structurée du PC cubain. Le Parti Communiste Français est resté foncièrement, viscéralement, révolutionnaire quoi qu'il s'en défende depuis, notamment, qu'il s'est résolu, moribond, à une alliance avec le Parti de gauche, se fondant, faute de leader, dans le Front de gauche, sous la houlette de Mélenchon, candidat commun .à la présidentielle de 2017. Le PCF a entrepris une opération de blanchiment et, après s'être fait désigné sous le terme de "gauche radicale" en 2012, se refait une virginité sous l'appellation de "gauche de la gauche" en 2016. Preuve s'il en était besoin que, malgré sa déstalinisation apparente, puis le déclin de l'idéologie communiste, le discrédit progressif du matérialisme dialectique reste à accomplir].

L'internationale des dictateurs:
Castro Fidel et Raul avec Saddam Hussein
"S’il y a des hommes qui jouent des rôles irremplaçables, dans des processus historiques donnés, 
Fidel Castro est de ceux-là", affirme le journal d'extrême gauche.
"Hasta la victoria siempre, Comandante Fidel ! " En espagnol dans le texte du quotidien internationaliste idolâtre.

C'est pourtant une levée de boucliers socialistes qui a accueilli la'annonce différée de la mort du dictateur communiste

Est-elle motivée par la campagne présidentielle, alors que Hollande ou Lang se sont affichés au côté du dictateur ? 

VOIR et ENTENDRE 
le rappel à la décence du philosophe au candidat de l'extrême gauche
, le 28/11/2016 sur Europe 1 :
 

lundi 28 novembre 2016

"Il n'y aura pas de primaire entre le président et le Premier ministre", affirme Le Foll

Le président sortant refuse de se soumettre à la règle commune 

Le
s éléphants du PS répliquent aux propos de son premier ministre qui se dit "prêt" au "face-à-face" avec Hollande en 2017

Ils tentent d'étouffer l'incendie allumé par Manuel Valls qui a annoncé dimanche sa candidature à la primaire à gauche face à François Hollande.

"Il n'y aura pas de primaire entre le président de la République et le Premier ministre: cela ne peut pas s'imaginer," a répliqué le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, au micro d'Europe 1, lundi 28 novembre.

Le porte-parole du gouvernement a estimé que Manuel Valls a "tout à fait la possibilité" d'être candidat, "mais à ce moment-là, il n'est plus Premier ministre".
Valls peut-il même rester premier ministre à la suite de son coup de force dans la presse ?

Le feu à la baraque à frites

Un peu plus tôt sur France 2, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a demandé que s'"arrête" la "rage de fragmentation" à gauche. "Rien d'irréparable n'a été dit", a-t-il toutefois assuré, soulignant qu'il n'y a "pas de désaccord politique stratégique" entre François Hollande et Manuel Valls.

Le putsch du premier ministre a-t-il fait pschitt ?
Valls, qui mettait un point d'honneur à jurer de sa loyauté à Hollande, a franchi le Rubicond, se mettant hors-la-loi dans la guerre picrocholine livrée depuis plusieurs semaines au président de la République, en assurant dans Le Journal du dimanche qu'il se "prépare" et est "prêt" au "face-à-face" avec la droite: Brutus tente d'être calife  à la place du calife ?

Les pleurs de Mélenchon à la mort du dictateur Fidel Castro indignent Michel Onfray

Le philosophe s'élève contre l'hommage poisseux qu'a rendu Mélenchon au dictateur cubain.

Mélenchon a-t-il fumé la moquette ?" interroge 
Onfray 

L'ancien soutien de Mélenchon rappelle le vrai bilan du "lider maximo"
Fidel Castro est cher au cœur de ceux que n'interpelle pas une dictature, pour peu que la gauche en ait fait une icône révolutionnaire: Staline n'a pas troublé leur sommeil. Pourquoi les nuits de la gauche vertueuse et donc exemplaire seraient-elles hantées par les victimes de l'épuration dirigée par le guérillero Che Guevara, âme damnée et homme à tout faire d'"El Comandante" (631 condamnations à mort, 146 fusillés et 70.000 prisonniers politiques).
Lula da Silva, président du Brésil (Parti des travailleurs, et soupçonné de corruption et de blanchiment d'argent, inculpé pour entrave à la justice et corruption), l'a qualifié de "seul mythe vivant de l'histoire de l'humanité". Hugo Chávez, président bolivarien du Venezuela, a, quant à lui, déclaré que "les hommes comme Fidel ne se retirent jamais". Evo Morales en Bolivie, Daniel Ortega au Nicaragua, les dirigeants de l'ANC en Afrique du Sud, ou encore ceux du MPLA en Angola ont également assuré le président cubain de leur soutien. 

Ahmed Ben Bella qui mena la rébellion FLN en Algérie contre la France alla faire allégeance à Castro dès 1962 (ci-dessous à gauche), mais le président Hollande aussi (ci-dessus à gauche) en mai 2015. Europe 1 écrivit alors que "François Hollande et Fidel Castro ont notamment discuté de la défense de... l'environnement, une cause qui les préoccupe tous les deux[sic]." Le socialiste a-t-il évoqué les droits de l'Homme avec le dictateur "l'ancien chef de l'exécutif cubain" ? 

"J'ai rencontré le président Fidel Castro et je voulais avoir ce moment d'histoire, parce que c'est l'histoire de Cuba, l'histoire du monde. J'avais devant moi un homme qui a fait l'Histoire. Il y a forcément un débat [sic] sur ce qu'a pu être sa place, ses responsabilités [que de pudeur coupable !], mais, venant à Cuba, je voulais rencontrer Fidel Castro. Je sais ce qu'il a pu représenter pour des peuples, y compris en France, et donc il y avait cette volonté de ma part d'aller vers lui, comme lui voulait aller vers la France".

La plupart des observateurs, think-tanks et ONG comme Amnesty International, ont pourtant dénoncé les dérives autoritaires du régime castriste. 
Castro avec le Syrien Hafez el-Assad,
père du 'dictateur' Bachar al-Assad
que combat F. Hollande
Le journaliste cubain en exil Jacobo Machover parle même de "pouvoir absolu". Le Lider Máximo a pris le pouvoir le 1er janvier 1959, jour de la naissance du philosophe. Voilà donc 57 ans que les deux hommes "cohabitent", selon Onfray. Aussi à la lecture du tombereau d'hommages qu'une partie de la classe politique a rendu au défunt, le philosophe a vu rouge ! "Mélenchon a-t-il fumé la moquette ?" se demande-t-il crûment. Le meneur du Parti de gauche et candidat à la présidentielle cherche tout bêtement à obtenir les bonnes grâces du PCF... Michel Onfray ne décolère donc pas contre le député européen qui  en apprenant la mort de Castro participa avec Jack Lang au choeur des pleureuses.
"Une partie de la gauche française rend hommage à Castro ? Elle se prosterne", corrige Pascal Praud sur RTL. "Ce béni-oui-ouisme de cette gauche qui pleure, révère et salue la mort de Fidel Castro montre une nouvelle fois qu'il existe des gentils dictateurs à gauche et méchants tyrans à droite", constate-t-il. "L'épée de Bolivar marche dans le ciel". Constat cinglant de Pascal Praud : "Fumer trop de havanes lui a tapé sur la tête". François Hollande a regretté des "manquements aux droits de l'homme" ? "C'est un peu court pour un régime qui a embastillé, torturé, supprimé des milliers de Cubains", déplore le journaliste. "Jack Lang, qu'on a connu plus inspiré, a évoqué un 'géant mondial', en souvenir de l'époque où Castro dînait à l'Élysée avec François Mitterrand", poursuit-il. "Seul [le trotskiste] Jean-Christophe Cambadélis a eu un éclair de lucidité : 'Il a manqué la démocratie à Cuba'. Tu parles ?", raille Pascal Praud."Staline, Mao, Pol Pot, Castro : les idoles de la gauche au XXe siècle dînent désormais en enfer", lance-t-il. "C'est vrai que tout le monde se trompe en politique. Enfin certains plus que d'autres, quand même", conclut-il.
M'as-tu-vu Jack Lang avec Fidel Castro
Jean-Luc Mélenchon n'a pas l'excuse d'avoir un demi-siècle de propagande derrière lui, ajoute, sans concessions, le philosophe qui déplore que dès samedi matin le fondateur du Parti de gauche se soit précipité à l'ambassade de Cuba pour exhiber son émotion. L'ancien ministre de François Mitterrand a entonné un refrain bien connu en encensant le système médical et le  système éducatif de l'île. Onfray lui réplique que lors d'un voyage à Cuba, il a rencontré des chirurgiens, qui, pour vivre convenablement, devaient conduire des taxis le jour et jouer de la guitare dans des bars le soir. Apprendre à lire et à écrire pour lire la propagande du régime, est-ce à mettre au crédit du dictateur, s'interroge Onfray ?

VOIR et ENTENDRE Pascal Praud s'indigner sur RTL des hommages de la gauche à un "dictateur sanguinaire":


Construction d'un mythe de la mort de Castro...


Le philosophe attire l'attention sur la date suspecte  -le 25 novembre- de la mort officielle du commandant de la révolution. 
Halte aux mensonges politiques ! Le 25 novembre 1956 marque en effet le début de la guérilla menée par Castro... Dans une vidéo artisanale, l'écrivain s'étonne que les deux dates fassent coïncider l'Histoire et la naissance d'un mythe. Il remet donc en cause ce hasard qui refait l'Histoire, un savoir-faire communiste inégalé: "Cela tombe bien d'un point de vue de la mythologie et de l'histoire", ironise, sceptique, l'anarchiste proudhonien.

Il révèle que le chef révolutionnaire décédé à 90 ans se comportait "comme un nabab qui vivait comme un prince des monarchies pétrolières. Rien ne manquait à sa table. Il vivait de manière somptuaire alors que les Cubains manquent de beurre". 


Pour Michel Onfray, l'aveuglement a ses limites : "Un dictateur est un dictateur, quels que soient les buts qu'il propose." Et de conclure : "Sale temps pour la démocratie, sale temps pour la liberté !"